Toutes les Alpes-Maritimes en alerte sécheresse


Environnement


17 mars 2023

L’ alerte sécheresse est déclenchée au moins jusqu’au 30 avril prochain.

Le préfet Bernard Gonzalez a décidé lundi 13 mars de placer l’ensemble du département en alerte sécheresse, au moins jusqu’au 30 avril prochain.

Cela a pour conséquence les interdictions suivantes : l’arrosage en journée (entre 8h et 20h), le lavage de sa voiture (les stations équipées de matériel haute pression et de recyclage de l’eau sont autorisées) ou encore le remplissage de sa piscine (sauf pour un premier remplissage et si le chantier a démarré avant le déclenchement de l’alerte). La mise à niveau des piscines est autorisée.
Quelques jours avant l’arrêté préfectoral, Pascal Jobert, Directeur départemental des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes, avait indiqué que la situation de la ressource en eau dans les Alpes-Maritimes était « inquiétante  », avec un déficit de recharge d’environ 50 %, comparable à celui de l’année dernière. Les prochains stades pour la sécheresse sont l’alerte renforcée et la crise. Pour décider d’un passage à un stade supérieur, le préfet s’appuie sur les échanges issus du comité de gestion de ressource en eau, qui regroupe les collectivités, la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, la CCI Nice Côte d’Azur, des associations et les gestionnaires d’eau. Aux côtés de Pascal Jobert, Pierre Boutot, Chef du service eau, agriculture, forêt et espaces naturels de la Direction des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes, avait souligné que les débits des cours d’eau étaient « très bas pour la saison, plus bas qu’à la même époque de l’année dernière  ». Damien Griffaut, Responsable adjoint des services Prévision et Climatologie chez Météo-France, avait confirmé les annonces à propos de 2022 « année la plus chaude jamais mesurée en France  ».
Les Alpes-Maritimes ne font pas exception à la règle et 2022 a même été l’année la plus sèche après 2017 et 2007. Ce qui fait que cette sécheresse est « exceptionnelle » c’est sa durée car elle dure depuis deux ans, avait assuré le responsable de Météo-France. Début mars, le cumul moyen dans le département était est de 377 mm pour une normale de 681 mm de septembre à mars. Pour les mois d’avril et mai, l’institut météorologique n’a pas de « scénario privilégié » au sujet des précipitations pour l’instant.


Sébastien Guiné