A La Seyne-sur-Mer, la police interpelle 37 personnes et libère 12 logements squattés


Politique


23 mai 2023

Le 17 mai, une opération coordonnée de police s’est déroulée dans le quartier de la cité Berthe, sous l’autorité du préfet du Var et sur réquisition du procureur de la République de Toulon.

La cité Berthe, qui compte 10 370 habitants, est classée en Quartier de reconquête républicaine (QRR) depuis 2021, Quartier politique de la Ville (QPV) et se trouve en zone de sécurité prioritaire (ZSP). En proie au trafic de stupéfiants, le cadre de vie dans ce quartier se détériore : dégradations, insécurité, violences urbaines…

Face à cette situation, l’opération judiciaire d’ampleur, menée du 9 au 17 mai, s’inscrivait dans le cadre d’une approche globale pour permettre aux habitants de se réapproprier le quartier. À l’issue de cette opération, la quasi-totalité des immeubles ont été inspectés.

37 INTERPELLATIONS

« Cette opération est l’aboutissement d’une préparation de plusieurs mois avec l’ensemble des services mobilisés : le parquet de Toulon, les services de l’État (Direction départementale de la sécurité publique, Police aux Frontières, inspection du travail, protection des populations, Direction départementale des Finances Publiques), la mairie de La Seyne, le bailleur social Toulon Habitat Méditerranée, sans oublier le secteur associatif qui aura également son rôle à jouer dans un avenir proche », a indiqué Evence Richard, préfet du Var, à l’occasion d’un bilan.

«  Déjà le 9 mai, une première opération judiciaire avait visé au démantèlement d’un point de deal au bâtiment le SESAME 3. 64 policiers ont mené cette opération qui a permis d’interpeller 6 individus, dont 5 pour trafic de stupéfiants, dont la plupart ont fait l’objet d’un déferrement, de saisir 800 grammes de cannabis, d’établir 38 verbalisations », ajoute le préfet.

Au-delà de l’action judiciaire ciblée, des opérations judiciaires de grande ampleur ont été menées durant 8 jours, sur l’ensemble du quartier, dans le but d’assainir la situation dans la cité. Jusqu’à 114 fonctionnaires de polices municipale, départementale et de CRS ont été mobilisés, ainsi qu’une dizaine d’agents d’autres services de l’État.

Ainsi, la mobilisation des fonctionnaires de la police nationale a permis de procéder au démantèlement de points de vente de stupéfiants et à la saisie de 14,2 kilogrammes de produits (cocaïne, cannabis, herbe), à l’interpellation de 37 individus, dont 18 pour trafic de stupéfiants, à une visite systématique des caves et des appartements vacants des immeubles afin d’assurer leur sécurisation, à l’évacuation de 25 appartements squattés dans le cadre de l’octroi du concours de la force publique, au désencombrement des parties communes en lien avec le bailleur social, à l’évacuation de 24 véhicules ventouses en lien avec la police municipale.

Enfin, dans le cadre du comité départemental anti-fraude, une quinzaine de commerces installés au sein du quartier ou aux abords immédiats ont fait l’objet de contrôles par les services de la police aux frontières, de l’inspection du travail, de l’inspection des finances publiques et de la protection des populations.

EXPULSION DE 12 LOGEMENTS SQUATTES

Par ailleurs, une opération d’ampleur a été menée dans le bâtiment Les Vignes 4. À l’image de l’opération organisée dans l’immeuble Abricotier 3 en octobre 2022, les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion de 12 logements squattés au bâtiment les Vignes 4.

Près de 87 personnels de la sécurité publique et de la police municipale ont été mobilisés, assistés par des CRS, ainsi que des agents des services de l’État.

« Les occupants ont quitté les lieux dans le calme après que les policiers,
accompagnés d’huissiers leur ont signifié leur expulsion. 16 personnes dont 7 enfants ont pu bénéficier d’une solution de relogement d’urgence, proposée par le service intégré d’accueil et d’orientation mobilisé sur place.
Le bailleur social a procédé au murage des logements qui étaient jusqu’alors squattés et s’est engagé à mettre en place un gardiennage du site, dès l’opération d’expulsion effectuée.

Ainsi, avec l’opération d’évacuation de squats menée au mois d’octobre sur l’Abricotier 3 et celle menée ces dix derniers jours, près d’une soixantaine de logements ont pu être libérés sur l’ensemble du quartier avec le concours de l’État, sans compter les reprises régulières d’appartements menées conjointement entre la police nationale et le bailleur social, ce qui doit permettre une remise en état des parties communes et des logements par le bailleur  », a encore indiqué Evence Richard.


Gilles Carvoyeur