27 juin 2023
C’est une première en France : Cannes pourra arroser les pelouses des stades avec les eaux usées
Il y a un mois jour pour jour, Cannes obtenait de l’Etat – pour la première fois en France - l’autorisation d’utiliser les eaux usées traitées de la station d’épuration Aquaviva pour le lavage des rues et l’irrigation des espaces verts. Déterminée à exploiter tout le potentiel de cette ressource de substitution, Cannes vient à nouveau d’obtenir l’autorisation – lundi 26 juin 2023 - pour arroser ses terrains sportifs. Cette démarche, défendue depuis près de dix ans par David Lisnard, président de l’Agglomération Cannes Lérins et Maire de Cannes, s’inscrit dans le cadre du déploiement opérationnel du « Programme Eau » de l’intercommunalité qui vise à sauvegarder la ressource en eau potable par des actions concrètes et audacieuses.
Il est désormais possible de réutiliser les eaux usées traitées non seulement pour l’arrosage des rues et l’irrigation des espaces verts mais également pour l’arrosage des terrains sportifs de Cannes afin de réduire la consommation en eau potable. En effet, l’Agglomération Cannes Lérins a obtenu ce jour une nouvelle autorisation délivrée par le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) pour élargir l’utilisation des eaux usées. Ainsi, l’arrosage des équipements sportifs tels que les stades vient s’ajouter à l’autorisation obtenue il y a un mois pour le nettoyage des voiries et l’irrigation des espaces verts.
A Cannes, le stade Coubertin bénéficiera de cette solution après la plantation de la nouvelle pelouse en août prochain.
La réutilisation des eaux traitées de la station d’épuration Aquaviva de l’Agglomération – soit 15 millions de m3 d’eau par an – est au cœur du projet de mandat de David Lisnard. Il est essentiel que cette ressource alternative puisse être valorisée plutôt que d’être rejetée en mer. Depuis 2017 – date de prise de compétence « Assainissement » -l’intercommunalité cannoise, avec le concours du S.I.C.A.S.I.L, s’est lancée dans un marathon administratif pour concrétiser ce projet.
Pas moins de 1 026 analyses sur 32 paramètres ont été réalisées pour prouver l’innocuité de l’usage d’eau usée traitée pour l’arrosage des voiries et le nettoyage des véhicules industriels urbains (comme les bennes à ordures ménagères par exemple). Cependant, au regard du caractère inédit du projet et en dépit des conclusions positives des études scientifiques requises par les autorités sanitaires, la mise en place de ce dispositif a été considérablement retardée par les délais administratifs.