1er février 2024
Depuis le 1er janvier, le tri à la source des biodéchets est généralisé dans toute la France. À cet effet, les collectivités territoriales doivent mettre en œuvre une solution pour que ce tri soit possible pour les entreprises. Le point avec la Direction de l’information légale et administrative, qui dépend du Premier ministre.
Devenue obligatoire au 1er janvier 2024, la valorisation des biodéchets présente de nombreux avantages tels que la fin du recours à l’incinération énergivore des biodéchets, la production d’énergies renouvelables (biogaz...), une meilleure revitalisation des sols grâce aux engrais organiques issus de biodéchets.
Cette obligation de tri des biodéchets fait suite à la directive-cadre européenne sur les déchets et à la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi AGEC). Le but poursuivi est donc de réduire considérablement le gaspillage alimentaire et de valoriser les biodéchets.
D’après le Code de l’environnement, les biodéchets sont les déchets non dangereux biodégradables. Ils comprennent tous résidus de jardin et de parc (haies et brindilles, tontes de pelouse, feuilles mortes...), tout déchet alimentaire et de cuisine provenant des bureaux, des restaurants, des magasins de vente au détail ainsi que des établissements de production et de transformation de denrées (épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, arêtes de poisson...).
L’obligation de tri des biodéchets ne concernait jusqu’à présent que les entreprises produisant plus de 5 tonnes par an de résidus. Désormais, cette obligation s’applique à l’ensemble des professionnels, quel que soit leur niveau de biodéchets produit. Depuis le 1er janvier, les biodéchets ne doivent plus être jetés avec les ordures ménagères à la poubelle.
Le compostage peut être collectif ou être réalisé de manière autonome au sein de l’établissement. Il permet une valorisation des biodéchets directement sur place (utilisation des matières possible après 9 à 12 mois de compostage). Ce choix comprend un suivi par une personne formée, un espace extérieur dédié et l’achat du matériel adapté.
Il existe différents types de compostage : compostage en bac ou en chalet, compostage rotatif, compostage électromécanique.
L’Agence de la transition écologique (Ademe) estime qu’il faut entre une heure et quatre heures par semaine pour trier les déchets alimentaires et gérer la gestion du composteur.
Si la collectivité dans laquelle votre établissement est implantée le permet, la collecte se fera en « assimilé » avec les biodéchets collectés auprès des ménages. Néanmoins, la collectivité n’a aucune obligation de collecter vos biodéchets. Ainsi, si elle refuse de vous collecter, il faudra vous orienter vers un prestataire.
La collecte se fait par l’utilisation d’un bac individuel ou d’un bac utilisé avec d’autres établissements, d’une borne accessible à tous.
La valorisation des déchets s’effectue ici dans des unités spécifiques (plateformes de compostage ou unité de méthanisation).
L’Ademe estime entre 2 et 6 heures par semaine le temps consacré au tri des déchets en vue de leur collecte.
Le non-respect de l’obligation de tri à la source des biodéchets constitue une contravention de 4e classe punie d’une amende 750 euros maximum.
À noter que les autorités compétentes peuvent organiser des contrôles pour vérifier la bonne application du tri à la source. En cas de contrôle, vous devez présenter des justificatifs attestant du tri (photos, contrats de collecte,...) et les attestations de valorisation de tri « 6/8 flux » de l’année précèdente (fournies par l’organisme ayant procédé à la valorisation).