29 janvier 2024
Manifestation des taxis à Nice et Cannes, blocus des agriculteurs, l’actu en brèves
À l’appel de leurs syndicats, les taxis indépendants des A-M vont converger aujourd’hui en opération escargot vers le Cadam pour protester contre des dispositions de la Loi de finances de la Sécurité Sociale qui a prévu de faire des économies sur leurs dos. Pour que les patients soient bien remboursés des « transports sanitaires non ambulanciers », donc ceux effectués en taxis, ils devront accepter de covoiturer avec d’autres patients. Les taxis craignent donc une réduction du nombre de courses et de recettes, d’où leur courroux. La voie Mathis et l’entrée ouest de Nice risquent la congestion. Des difficultés sont également annoncées à Cannes.
L’association niçoise « De Nice à Gaza » a déposé un recours devant le tribunal administratif pour demander le retrait du drapeau israélien de la façade de la mairie de Nice. Aucun texte législatif ou réglementaire ne fixe d’obligation générale concernant le pavoisement des édifices publics dont l’usage veut que seul le drapeau national soit hissé de manière permanente. Un maire peut prendre l’initiative d’ajouter temporairement d’autres drapeaux dans un contexte de guerre ou d’événement international. Ce pavoisement ne doit pas avoir de visée politique selon le principe de neutralité de service public.
Les agriculteurs de plusieurs départements d’Île de France, de l’est et du Nord, vont entamer un siège de Paris « d’une durée indéterminée » à partir de cet après-midi. Un mouvement initié par le réseau FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Bassin parisien. « Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés » précisent ces organisations dans un communiqué. Pour elles, « le premier ministre n’a pris en compte qu’une partie des 122 revendications que nous lui avons adressées. Ses propositions ne sont pas complètes ». Gérald Darmanin a mobilisé 15 000 gendarmes et policiers pour empêcher le blocus de Rungis et l’entrée des tracteurs dans la capitale
Interrogé par le JDD sur la crise agricole, Éric Ciotti, président des Républicains, estime qu’il faut « accompagner financièrement » les agriculteurs « qui vivent sous le seuil de pauvreté ». Pour lui, aucun « ne doit gagner moins de 1500 euros net par mois ». Il propose de financer cet objectif par les sanctions à l’encontre des distributeurs ne respectant pas la loi qui garantit un prix minimum aux productions ou encore en supprimant « certaines aides » de la politique de la ville.
La sénatrice des Alpes-Maritimes Dominique Estrosi Sassone (LR) apporte son soutien aux trains de nuit, « cette offre nécessaire au désenclavement de tous les territoires, en complément des indispensables dessertes aériennes ». Fruit d’une initiative sénatoriale, le projet de développement de l’offre de trains nocturnes a abouti en 2021 au retour du Paris-Nice supprimé en 2017. « C’est un apport nécessaire et précieux pour toujours mieux desservir en mode de mobilité durable notre département au regard de son dynamisme économique et de sa démographie ». Pour la sénatrice, l’Etat doit maintenant « s’engager à poursuivre ses investissements et construire rapidement les matériels neufs indispensables au confort des voyageurs ».
La députée Christelle D’Intorni (LR) a déposé une proposition de loi constitutionnelle visant à réformer le conseil constitutionnel. « Instituée par la Constitution de la Ve République, la juridiction avait initialement pour compétence juridictionnelle de contrôler la conformité de la loi à la norme suprême afin de réguler le fonctionnement des pouvoirs publics et préserver les droits et libertés consacrés. Ce contrôle sur le fonds du droit est indispensable et doit perdurer. Toutefois, par sa propre construction prétorienne, le Conseil Constitutionnel s’est arrogé le pouvoir de créer un contrôle de pure forme par le truchement des cavaliers législatifs. Sans jamais examiner le fonds des dispositions qui lui sont soumises le Conseil Constitutionnel, il s’est autoproclamé apte à censurer des textes qu’il estime ne pas avoir de lien suffisant avec le texte initial. C’est sous couvert de cette subjectivité problématique que le Conseil Constitutionnel, parce qu’il est incontestablement politisé, prend en otage la démocratie et la représentation nationale ». Cette proposition de loi de Mme d’Intorni intervient après que le Conseil ait retoqué les dispositions introduites par la droite majoritaire au Sénat et par l’extrême-droite sur la loi immigration. Laurent Fabius, évidemment, et quelques autres, ne partagent pas le même avis sur la « politisation » de cette juridiction et rappellent qu’elle juge en droit et non pas en politique.