L’IA a été jugée à Nice


Droit


12 avril 2024

Plus de 150 personnes intriguées par le format ont assisté à ce ’procès’ indéit en France

Jeudi soir à la faculté de Droit et de Science politique de Nice, l’intelligence artificielle a été jugée lors d’un procès fictif : la « Tech Supreme Court – Edition Nice ».

Ce concept novateur a été proposé par l’agence de marketing The Dots après deux éditions au Luxembourg en 2023, sur la cryptomonnaie et sur l’IA. Cette première en France, à Nice, a été organisé avec le département des Alpes-Maritimes, la Maison de l’intelligence artificielle, le Sictiam, l’Institut EuropIA et l’Université Côte d’Azur.

Devant plus de 150 personnes intriguées par le format et désireuses d’en apprendre plus sur l’IA, cette dernière a été reconnue « non coupable » des chefs d’accusation au regard de ses impacts sociaux, « pour le moment », mais «  coupable » des chefs d’accusation pour ses impacts sociétaux et pour les enjeux juridiques, bien qu’il appartienne aux États de mettre en place un régime de responsabilité, a précisé la « cour ».


La cour fictive était composée de la présidente Marina Teller, professeure de droit privé à l’Université Côte d’Azur et experte IA et éthique à l’Institut EuropIA, et des juges Jean-Louis David, avocat, et Gregory Lewkowicz, professeur à l’Université libre de Bruxelles et chercheur principal à l’Institut d’intelligence artificielle pour le bien commun (FARI).


Charles Ange Ginésy ©S.Guiné

De nombreux experts, dont Stéphanie Lopez, docteure en informatique et ingénieure en mathématiques appliquées, et Pascal Staccini, professeur en santé publique et directeur du laboratoire de recherche RETINES, sont venus témoigner à la barre, interrogés par le procureur, Laurent Kretz, et l’avocate de la défense, Djamila Aouada.

« Le Département est fier d’organiser ce procès fictif, dans le cadre de son cycle de conférences IA Dates, avec cette fois-ci une mise en scène particulière, à la faculté de Droit  », a indiqué Charles Ange Ginésy.

« C’est un moment privilégié pour débattre sur la place des nouvelles technologies qui s’introduisent à un rythme effréné dans notre quotidien  », a ajouté le président du département des Alpes-Maritimes.


Sébastien Guiné