Nathalie Esnée, l’étoile de l’hôtellerie azuréenne


Economie


24 juin 2016

L’entrepreneuse dynamique, originaire de Normandie, gère quatre établissements à Nice, Cannes et Saint-Laurent-du-Var.

Elle a débuté très jeune dans le métier à Chalon-sur-Saône en 1988. Nathalie Esnée est aujourd’hui PDG de quatre établissements hôteliers sur la Côte : l’Holiday Inn Resort de Saint-Laurent-du-Var, l’Holiday Inn de Nice-Centre, le Radisson Blu 1835 de Cannes et le Centre de thalassothérapie de Cannes.

« Je suis née à Bayeux dans le Calvados, raconte Nathalie Esnée. Mon père était entrepreneur dans l’agro-alimentaire et maman au foyer. A 24 ans, j’ai été engagée comme gérante de restaurant d’autoroute. C’était difficile, mais ma vie, c’était le travail ».
La jeune dirigeante cherche alors d’autres opportunités et en trouve une à Sophia-Antipolis : « Dès que j’ai pu, je suis descendue sur la Côte, poursuit-elle. En 1989, le Sophia Country Club était en liquidation judiciaire. Mon père m’a aidé à monter le dossier. Ma vocation était aussi de construire un hôtel, ce que j’ai réalisé en
mai 1991, sous l’enseigne Accor ».
Huit ans plus tard, en 1999, Nathalie Esnée
rachète l’Holiday Inn de Saint-Laurent-du-Var. « C’était une expérience en plus, ce n’était plus la routine ».
« Ces hôtels sont comme mes bébés » Puis, en 2002, elle rachète le Sofitel de Cannes, devenu Radisson et, en 2004, l’Holiday Inn de Nice. « C’était une opportunité qui ne se représenterait pas, explique-t-elle. Je n’ai pas hésité longtemps ».

La même année, en 2004, elle s’intéresse au parking de l’hôtel cannois : « Quand j’ai
constaté la vue magnifique qu’il y avait de ce parking, j’ai décidé d’y faire un centre de thalassothérapie. Nous avons mis quatre ans pour monter le projet, il a fallu beaucoup d’autorisations ».
Un gros travail, qui lui a pris aussi beaucoup d’énergie. « L’hôtel était quant à lui vieillissant et je me suis lancée également dans d’importants travaux. Je me suis dit qu’il n’avait pas besoin d’enseigne et je l’ai appelé 1835, pour rappeler l’année de l’origine du tourisme avec les Anglais et l’élite de l’époque. Nous avons ouvert en 2009 l’hôtel et la Thalasso. Puis, j’ai adossé en 2011 l’enseigne Radisson Blu ».

Actuellement, son bureau se trouve à l’Holiday Inn de Saint-Laurent-du-Var.
Son préféré ? « Ces hôtels sont comme mes bébés, répond-elle. Ils sont tous différents. J’ai passé beaucoup de temps à Cannes et j’y suis très attachée, mais j’y ai un super directeur. Je suis quelqu’un qui aime la liberté. Je veille au grain, je suis mes
collaborateurs, mais je les laisse libres. Je suis là où l’on a besoin de moi.
Cette année, je passe plus de temps à Saint-Laurent qu’ailleurs ».
Toujours dans l’action, Nathalie Esnée dit avoir encore « plein de projets » professionnels mais aussi personnels comme celui primordial d’accompagner ses enfants. « Deux d’entre eux se destinent à ce métier d’hôtelier » conclut-elle avec fierté.


Jean-Michel Chevalier