Nice : des mesures de soutien aux entreprises après l’attentat


Economie


1er septembre 2016

La fréquentation touristique post-attentat a marqué le pas cet été à Nice.

A l’initiative de la Ville de Nice, une réunion s’est tenue ce jeudi après-midi en mairie pour présenter le "fonds exceptionnel de soutien" aux entreprises qui sont impactées par l’attentat du 14 septembre.

Car s’il est encore trop tôt pour chiffrer les conséquences réelles de ce drame sur l’économie locale, il n’est évidemment pas sans conséquence(s) sur la trésorerie des hôtels, restaurants et commerces qui ont vu leurs chiffres d’affaires baisser cet été dans une fourchette allant de - 5 à - 40%, avec de fortes disparités d’un établissement à un autre.

Devant les syndicats et représentants professionnels, Christian Estrosi a rappelé les mesures d’urgence prise par la Ville, en accord et en complément de mesures adoptées par la Métropole, le Département, la CCI et la Région qui, toutes additionnées, représentent 2,6 millions d’euros.

- Un fonds d’urgence viendra soutenir les hôtels, restaurants, plages qui ont accueilli les blessés le soir du 14 juillet : 42 établissements sont concernés, ils percevront 500 euros par emploi, avec un plafond de 500 euros.

- Une aide exceptionnelle sera versée aux entreprises situées dans le périmètre touristique et ayant au moins perdu 20% de leur CA suite aux événements. Elles recevront une enveloppe calculée sur la moyenne de leurs trois derniers exercices. 90% des entreprises de la zone touristique sont concernées.

De son côté, Eric Ciotti a annoncé que le conseil départemental va voter le 22 septembre un budget de 500 000 euros, ainsi qu’un "plan de relance" des équipements publics (routes, collèges, etc) qui sera financé avec le produit de la vente des parts (4%) que l’assemblée départementale détient dans le capital de l’aéroport.

Bernard Kleynhoff a rappelé l’existence du guichet unique (tel 0800 422 222) qui permet de s’informer, déclarer le préjudice, obtenir l’assistance de conseillers.

Le député Rudy Salles a souhaité que l’Etat (re)lance des campagnes publicitaires pour inciter la clientèle étrangère à (re)venir en vacances dans notre pays. Clientèle qui a "boudé" la Côte d’Azur pendant la deuxième quinzaine de juillet.

Les professionnels présents à cette réunion ont fait part de leurs difficultés de trésorerie à court terme, certains se voyant même obligés de reporter des investissements pourtant programmés.

En fonction des résultats concrets, ces fonds économiques de soutien sont susceptibles d’être réorientés. Des bilans d’étape seront réalisés au cours des prochaines semaines avec les professionnels.


Jean-Michel Chevalier