Les Sweet Seven font leur entrée dans l’Avent en chansons


Vie locale


26 novembre 2016

Ils sont nés avec le siècle, comme leur nom ne l’indique pas ils sont huit, les Sweet Seven chanteront le 3 décembre à l’église Sainte Marie Madeleine Biot, à 20heures 30. C’est le moment de découvrir des solistes qui affrontent l’art délicat du chant a capella, et de la sweet harmonie dans le cadre d’un concert de Noël pas du tout comme un autre...

Il ne faut pas s’attendre à réviser scolairement ses classiques, bien qu’ils s’agisse quand même de traditionnels Christmas Carols, car ce groupe vocal d’origine castelneuvoise affiche une nette préférence pour les chansons anglo-saxonnes, écrites d’après eux : « dans de chouettes harmonies »...inédites pour nos oreilles françaises.

Leur répertoire est fortement imprégné de jazz, barbershop, swing, comédie musicale, pop musique, non sans des incursions de chant sacrés, anciens et contemporains.
Que ce soit en anglais ou en latin ces doux chanteurs maîtrisent la polyphonie : les mélodies à quatre, six ou huit voix ne les effraient pas. L’échelle des timbres qui se gradue sur un large spectre, s’envole des basses (très basses), jusqu’au cristallin soprano de Yannick Sépulcre, en passant par le ténor le plus éclatant, compose une palette extrêmement colorée et nuancée. Et puis ces fous de musique ont adopté une recette qui agit fortement sur le public, la voici : « des partitions farcies de croches, une bonne dose de dynamisme, un soupçon de gestuelle et un zeste de fantaisie ». Les sweet ne sortent pas leur style de leur chapeau, bien qu’ils n’en portent pas, la gestuelle est récupérée chez les quatuors dit « Barbershop », (qui eux portent des canotiers). Brigitte Délépine, la fondatrice du groupe, imposa ce style en France à son retour des US. Il faut prendre au sérieux cette musique même si sa dénomination « quatuor de salons de coiffures » prête à sourire, elle est peu connue chez nous mais très répandue dans les pays anglo-saxons où les groupes s’affrontent même en compétitions. C’est un style de musique vocale a cappella d’origine afro-américaine, souvent humoristique, et agrémentée de « doop doop » et de « wap wap ». Pour compléter ce portrait on doit ajouter qu’il peut très bien se produire quelques surprises durant ce concert : le groupe est à géométrie variable, par exemple il cultive en son sein un quatuor exclusivement féminin Les Sweet Ladies et un quintette mixte Quint de Toot.

Quelques titres pour se mettre en appétit musical.
D’abord les incontournables « Carol of the Bells », « The Snowman », « Jingle Bells Rock ». Des chansons de Bob Chillcott « Where Riches Everlasting », par exemple. « Little Drummer Boy », une chanson des Pentatonix, un jeune groupe vocal texan passionnant, et, nouvellement inscrit au répertoire :« Ubi Caritas », de Ola Gjeilo un compositeur contemporain suédois de trente ans, une œuvre exquise…

En conciliant les goûts les plus simples et les plus exigeants, les Sweet Seven courtisent leur public mais tiennent fermement à la qualité musicale qu’ils peaufinent sans cesse, et, à peine croyable ce concert est gratuit (avec participation libre)…


Marie Lesimple