29 décembre 2016
L’association, présente depuis un quart de siècle dans la région, met le pied à l’étrier aux startups, favorise la création d’entreprises et bouscule les habitudes !
Notre association vient de fêter ses vingt-cinq ans. Nous sommes les animateurs azuréens du numérique, notre activité va de Menton à l’est-varois. Nous avons 160 entreprises adhérentes qui représentent 18 000 salariés et 40 000 étudiants. Cette mixité est plébiscitée, il y a chez nous de grands groupes, des startups, des PME, des TPME et des académiques avec les écoles d’ingénieurs, l’INRIA, Polytech, Skema, l’Edhec...
Le président, le bureau, toutes nos commissions et grands projets sont animés par des bénévoles issus de l’entreprise, c’est la base de notre organisation.
Même si le numérique représente 35 ou 40 000 salariés et que Sophia est la première technopole d’Europe, nous sommes des nains au niveau mondial. Une technopole qui se créée aujourd’hui en Chine, c’est 400 000 personnes dont la moitié de chercheurs. Même chose en Inde, pareil au Mexique qui est en train de bâtir d’énormes campus technologiques.
Si on veut continuer à exister, il faut se rassembler pour travailler ensemble et différemment autour de problématiques communes. Pour aller ensemble à l’export, par exemple.
Nous avons six ou sept commissions thématiques, qui évoluent au fil du temps car le monde numérique bouge très vite. Et nous avons aussi des grands projets transversaux entre toutes ces commissions. Chacune anime un thème. Celle de "l’agilité qualité" vient de rassembler
500 personnes pendant une journée. On a été filmés et streamés par Dailymotion, qui est l’un des acteurs de la technopole. La commission "emploi formation" a pour objet de faciliter la formation. C’est important de fidéliser les salariés, de les rendre heureux au travail, car c’est un gage d’efficacité. Le principal souci pour l’entreprise aujourd’hui est le recrutement : nous avons des centaines de postes ouverts qui ne trouvent pas preneurs.
Surtout des ingénieurs développeurs. Les écoles d’ingénieurs locales ne "produisent" pas assez. Il n’y a, par exemple, que 150 personnes qui sortent par an de Polytech. Et, lorsque l’on veut recruter en dehors de la région, les gens trouvent la région agréable mais repartent en courant lorsqu’ils constatent le prix des loyers.
La commission "open source" propose un business model disruptif, qui permet de lever des barrières à l’entrée sur le marché. C’est très utile pour les startups qui n’ont pas de grands moyens pour se lancer.
Dans le m.tourisme, m pour mobilité, car il y a un réel enjeu pour le tissu économique local ; en "open innovation" ; en "security cloud" et l’an prochain, nous allons créer une nouvelle commission autour des "user experiences".
Ce challenge est un concours d’entreprenariat rassemblant des étudiants de Master 1 au doctorat. Ils ont six mois pour conduire un projet de création d’entreprise. À Telecom Valley, cela mobilise soixante personnes qui vont coacher les équipes d’étudiants plusieurs fois par semaine.
Oui ! Tous les ans, nous avons des entreprises qui se créent. Par exemple, Ludotic, imaginée par Teresa Colombi, qui est devenue l’un des trois plus gros cabinets experts en ergonomie au niveau européen. Ou encore il y a deux ans, Thomas Côte et sa startup Wever, qui vient de procéder à des levées de fonds importantes.
Il y a ici des domaines d’excellence. Nous sommes une vraie communauté qui peut travailler ensemble. Cent sociétés de 350 salariés sont plus efficaces qu’une seule de 35 000. Le monde du numérique croît fortement sur la Côte d’Azur. La culture logiciel est en pleine explosion depuis vingt ans avec, par exemple, Amadeus et ses 5 000 développeurs sur Sophia. Ce secteur est en pleine effervescence. On est sans doute le seul endroit en France et en Europe où toutes les compétences sont réunies. Le marché des objets connectés ne fait que démarrer : il va offrir beaucoup d’opportunités !