Barbara Gallice : femme et patronne !


L’entreprise


9 mars 2017

La gérante de Cash Alimentaire du Sud-Est (CASE) plaide pour une bonne entente entre employés et employées, chacun apportant ses qualités à l’entreprise.

Barbara Gallice est fière de diriger avec son frère jumeau, Christophe Tripodi, l’entreprise Cash Alimentaire du Sud-Est (CASE). Rentrée par hasard pour un remplacement, elle y est restée : "C’est un honneur et une grande responsabilité "assure la gérante qui ne se dit pas "féministe "mais plaide pour une complémentarité entre les hommes et les femmes.

Comment devient-on gérante d’entreprise ?

L’entreprise CASE a été fondée en 1984 par mes parents. Ils ont démarré avenue Villermont à Nice, dans un cash and carry spécialisé dans les produits italiens. Avant eux, mon grand-père maternel était déjà commerçant sur Saint-André. En 2008, mon frère Christophe et moi-même avons pris la suite de nos parents et nous sommes devenus cogérants avec l’aide de notre sœur Valérie. Mon frère est le visionnaire, moi le stratège. Je m’occupe de l’administratif et lui du commercial. Nous formons une direction bicéphale complémentaire.

Décrivez-nous votre entreprise...

Cash Alimentaire du Sud-Est est située à La Trinité, boulevard de l’Oli, sur une surface de 2 000 mètres carrés pour la distribution, les bureaux et les entrepôts. L’entreprise possède dix-sept camions frigorifiques bi-température. Nous livrons le frais, le sec et le surgelé en même temps aux clients. Nous avons développé des gammes de surgelés, légumes frais, viandes sous vide, produits d’hygiène. Nous possédons également "Christophe Sorba", société de fabrication de glaces artisanales, qui propose depuis deux ans des crèmes glacées bio et depuis peu une glace "végane". Il faut évoluer avec son temps et suivre les tendances.
Nous cherchons à satisfaire nos clients en leur offrant des produits de qualité et en étant très réactifs par rapport à leurs commandes.
Je pense que notre direction bicéphale, avec mon frère jumeau, est un plus pour l’entreprise. Nos clients sont : des restaurants, des hôtels, des plages dans les Alpes-Maritimes, à Monaco et dans le Var, en particulier à Saint-Tropez en été.

Comment expliquez-vous cette réussite ?

Le développement est dû à la force familiale de notre entreprise et à nos fidèles collaborateurs. Le plus ancien de nos employés est avec nous depuis 1984. Les codes d’éthique nous ont été transmis par nos parents et grands-parents. Ce qui nous rend le plus fiers, c’est la fidélité de nos clients. En 2015, nous avons signé une charte d’engagement RSE. L’humain est au cœur de nos préoccupations.

Les femmes dans l’entreprise ?

Nous avons 30% de femmes. Quatre sont employées à la logistique, quatre au service commercial, une à la communication, les autres dans les services administratifs.

Les rapports hommes-femmes ?

En tant que chef d’entreprise, je parlerais de complémentarité hommes/femmes. Ici, les hommes et les femmes travaillent en bonne entente dans les services. On peut avoir les mêmes compétences, mais on n’a pas les mêmes qualités ni les mêmes défauts. Je citerais Mme du
Deffand : "Les femmes ne sont jamais plus fortes que quand elles s’arment de leurs faiblesses". Elles sont plus besogneuses et plus intuitives. Les hommes, poussés par leur égo, auront tendance à être plus courageux. La nouvelle génération est beaucoup moins sexiste. Nouvelles technologies aidant, le travail est plus ouvert aux femmes. Une femme qui s’épanouit dans so travail reste néanmoins une femme. Je n’ai pas de problème d’autorité car on s’impose davantage par ses vertus que par autoritarisme.

À La Trinité, Barbara Gallice mène une belle aventure professionnelle et familiale -DR


Pierre BROUARD