Nouvelle vie professionne

Nouvelle vie professionnelle : Journée portes ouvertes au Campus St Jean d’Angély

L’Université Nice Sophia Antipolis et son service de formation continue sont partenaires le jeudi 27 novembre de la journée "Nouvelle vie Professionnelle" organisée par le groupe AEF sur le campus St Jean d’Angély à Nice.

Cette manifestation nationale, placée sous le double patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, s’adresse aux personnes qui souhaitent s’informer sur les métiers, les formations, et les possibilités de reconversion professionnelle.

Le service de formation continue de l’UNS accueillera toutes les personnes désireuses d’en savoir plus sur la formation continue de 10h30 à 16h30.

Ouvriront également leurs portes au public, le centre FONGECIF de St Laurent du Var et les centres AFPA de Nice et de Cannes pour faire découvrir les métiers qui recrutent, informer sur les formations et places disponibles, faire visiter les plateaux de formation et faire le point sur les financement possibles.

Plus d’informations sur : http://www.nouvelleviepro.fr/les-jo...

TÉMOIGNAGES ILS ONT COMMENCÉ UNE NOUVELLE VIE PROFESSIONNELLE

MARINE BIENAIMÉ, 32 ANS

Est devenue psychologue après avoir été consultante en organisation dans un cabinet

A quel moment vous-êtes vous dit que vous vouliez changer d’activité ?

Je me suis pas mal cherchée au moment de mes études : Après une prépa littéraire et une licence d’histoire, j’ai intégré une école de commerce. Par la suite je suis devenue consultante pendant cinq ans. La psychologie, c’est un domaine qui m’avait toujours attiré et que je n’avais pas vraiment considéré au moment où je finissais mes premières études et puis l’envie est revenue. Par la suite, je me suis dit que c’était quand même un peu dommage d’avoir des regrets dans la vie.

J’ai donc repris des études de psychologie en enseignement à distance tout en continuant à travailler à côté. J’ai fait mes études à l’institut d’enseignement à distance de l’université Paris 8 et par la suite le master à Nanterre en présentiel. Je ne pouvais pas faire jouer mes diplômes parce qu’il n’y avait pas d’équivalence possible donc j’ai repris en première année. Je me suis rendu-compte que ca me plaisait, j’ai fait la licence à distance et par la suite j’ai demandé un congé individuel de formation (CIF) pour faire mon master.

Vous êtes vous rapproché(e) de structure(s) d’accompagnement à la reconversion professionnelle ?

Les Fongecif m’ont permis de financer mon CIF. J’ai apprécié le fait de pouvoir avoir ce financement.

Et j’avais surtout besoin de réponses sur des questions très pratico-pratiques, ils ont su me répondre.

Quel a été l’élément déclencheur/le déclic à votre changement d’activité professionnelle ? D’où vous est venue votre idée de vous lancer dans ce projet ?

Un déclic, un jour j, non. Mon objectif, c’était que ma vie professionnelle soit plus en adéquation avec ce qui était important pour moi. Je me suis rendue compte en l’exerçant, que le métier de consultant n’était sans doute pas la meilleure des orientations pour moi. Parce qu’au fond ce qui m’intéressait c’était de travailler avec des gens. Et là, je travaillais avec des organisations. En étant psychologue, il y a une logique d’accompagnement et de soins qui me plait et faisait partie de ce à quoi j’aspirais dans ma vie professionnelle.

Quelles ont été les principales barrières que vous avez rencontrées lors de votre lancement ?

Finalement, avec le recul, il y en a eu peu. Je trouve que l’on n’est pas suffisamment informé de ce qui existe, les dispositifs d’accompagnement aux reconversions. Le système de CIF et son éventuel financement par le FONGECIF, j’en avais entendu parler par un copain de copain qui avait repris des études d’architecture. Avant cela, je ne savais pas du tout que ça existait. Concernant les barrières, oui c’est compliqué d’avoir à travailler ses cours quand on rentre du boulot, mais je savais pour quoi je le faisais. Je pense que la motivation ça compte énormément.

Par quel(s) biais avez-vous financé votre projet ?

Avec le système de CIF et le financement par le FONGECIF. J’avais commencé à économiser en me disant qu’il fallait que je finance deux années d’études. La licence, c’était encore jouable en travaillant mais en master avec le volume horaire, les stages, les cours, ça aurait été complétement ingérable en ayant un travail à temps plein.

J’avais économisé et finalement, avec le dispositif d’accompagnement, matériellement ça a été beaucoup plus facile que j aurais pu le penser alors qu’au départ c’était ma grande interrogation.

Avez-vous eu peur avant de vous lancer ?

J’ai agis par étape. J’ai commencé par faire la Licence en enseignement à distance sans rien lâcher de mon poste. J’ai vraiment commencé la première année en me disant que ça allait être un test. Je me suis dit que j’allais voir, je n’en avais parlé quasiment à personne, du coup c’était un risque contrôlé.

Quels conseils donneriez vous à une personne qui hésite encore à changer de vie professionnelle ?

C’est important de bien se renseigner. Pour moi, ça a été extrêmement précieux de pouvoir bénéficier d’un CIF, je n’aurais pas pu faire cette démarche de reconversion professionnelle aussi sereinement s’il n’y avait pas eu ce dispositif. Je trouve que c’est un dispositif absolument génial, encore faut-il savoir qu’il existe.

Avec le recul qu’est ce que vous retenez de cette reconversion et si c’était à refaire ?

Si c’était à refaire, je le referais immédiatement, je n’ai aucun regret. Ce métier me correspond beaucoup mieux que celui que j’ai exercé avant. Avec le recul, je me relancerais sans hésiter. Après je suis plutôt une petite fourmi, j’ai testé en étant encore dans mon environnement de travail et ensuite j’y suis allée.

TÉMOIGNAGES ILS ONT COMMENCÉ UNE NOUVELLE VIE PROFESSIONNELLE

JESSICA HOLLENDER, 32 ANS

A quitté son emploi de juriste d’entreprise pour lancer « Happy Lab, laboratoire du bonheur »

Quel a été votre parcours professionnel ?

J’ai fait des études de droit parce que je voulais bosser dans les sciences humaines et que je n’avais pas envie de faire de la psycho ou de la philo. Je voulais être juge pour enfants mais très rapidement, pendant mes études, je me suis rendu compte que je n’étais pas forcément armée émotionnellement pour faire ce métier. Après mon master 2, j’ai exercé comme juriste d’entreprise pendant trois ans chez Europassistance. J’aimais beaucoup mon métier mais il y avait un truc qui ne sonnait pas forcément juste ou en tout cas qui n’était pas forcément là. J’ai commencé à envisager une reconversion sans trop savoir vers quoi me tourner.

J’ai fait un break d’une année à Bangkok pour faire le point, réfléchir à ce qui était important pour moi et surtout la place de ma vie professionnelle dans mon épanouissement personnel. Je me suis vite rendu compte que j’avais envie de faire quelque chose qui faisait sens pour moi. A l’époque, j’avais vraiment besoin de trouver du sens, je me suis posée pas mal de questions, j’ai lu énormément notamment sur la question du bonheur.

En Thaïlande, j’ai lancé un blog sur cette thématique, je suis allée à la rencontre de gens qui avaient déjà médité sur la question. Je suis revenue en France, j’ai rencontré Johanna, qui est aujourd’hui mon associée. Elle était aussi dans cette démarche là et ensemble on a eu envie de créer l’association HappyLab, laboratoire du bonheur. Sa mission est de faire monter la France sur le classement des pays les plus heureux au monde. C’est une mission qui est sociétale, on a envie qu’une société soit plus heureuse. On a créé des événements autour de l’exploration du bonheur : conférences, interventions de spécialistes reconnus dans leur domaine ou témoignages de personnes ayant traversé des épreuves de vie et qui ont médité sur leur bonheur malgré l’épreuve.

Vous êtes vous rapproché(e) de structure(s) d’accompagnement à la reconversion professionnelle ?

Je me suis lancé, on a plongé les mains dedans, on a bossé, bossé, bossé et puis voilà.

Quel(s) étai(en)t votre/vos objectif(s) en changeant de voie professionnelle ?

Principalement, la quête de sens et l’épanouissement personnel mais également une volonté d’être indépendante, pouvoir gérer ma vie, mon emploi du temps,…

Quel a été l’élément déclencheur/le déclic à votre changement d’activité professionnelle ?

Quand j’ai passé mon examen d’avocat, je me suis rendu compte que ce n’était pas forcément ce que j’avais envie de faire. Je me suis rapidement rendu compte que c’était trop rigide pour moi, j’avais besoin de plus de champ et de souplesse. Le droit, tu appliques des lois qui sont déjà définies, je n’ai pas trouvé la souplesse que je cherchais, j’avais vraiment besoin de liberté et dans tous les sens du terme. C’est à ce moment là, que j’ai décidé de tout arrêter.

Quelles ont été les principales barrières que vous avez rencontrées lors de votre lancement ?

La pression de la société et de mon entourage. On se lance dans le vide et on ne sait pas trop ce qu’il va nous arriver et notre entourage ne comprend pas forcément, il faut les préparer à ça, les mettre en confiance. La confiance, ils ne l’ont pas tant grâce aux mots mais par les actions qu’on met en place petit à petit. Les barrières sont aussi financières car il faut aussi accepter de se retrouver sans trop de moyens financiers quand on se lance.

Par quel(s) biais avez-vous financé votre projet ?

J’ai travaillé à côté, je faisais beaucoup de soutien scolaire et j’ai travaillé sur la mise en relation d’entrepreneurs au sein d’un réseau.

Avez-vous eu peur avant de vous lancer ? Qu’est ce qui vous à pousser à passer le pas ?

Oui car on ne sait pas ce qu’il va nous arriver, on se lance dans l’inconnu et on passe d’un statut de salarié à celui d’indépendant. On travaille pour pouvoir gagner notre vie chaque mois. C’est une peur qui est quotidienne parce qu’on ne sait pas comment on va finir nos mois etc. Plutôt que d’avoir peur je préfère apprendre de cela et je vais m’en servir pour pouvoir servir mon envie, mon association, ce qui me dépasse un peu.

Quels conseils donneriez vous à une personne qui hésite encore à changer de vie professionnelle ?

De se faire confiance, la confiance dans le projet et l’envie de matérialiser son projet est plus forte que la peur. Ecouter son envie et ne pas trop écouter ce qui vient de l’extérieur. Etre aussi conscient qu’en effet ca n’est pas facile tous les jours mais que cette envie et cet enthousiasme est plus fort que nos peurs.

Et si c’était à refaire ?

Je ne changerais rien malgré les difficultés. Aujourd’hui, je suis arrivée à un niveau d’épanouissement. Cela fait cinq ans, j’ai appris la patience alors que je suis quelqu’un de très impatiente. Ca n’a pas marché tout de suite, je n’ai pas pu me rémunérer tout de suite. Ca a été long et j’ai appris plus de choses en cinq ans que dans le reste de ma vie. Rien que cet apprentissage là est hyper constructif et moteur pour moi donc je ne changerais absolument rien.

RENDEZ VOUS CAMPUS - jeudi 27 novembre 2014 de 10h30 à 16h30
- 24, avenue des diables bleus - Nice

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