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Mandelieu : le test des machines à voter

À la fin de l’année dernière, Gérard Collomb envisageait la fin de l’expérience des machines à voter tentée dans soixante-six communes françaises qui s’étaient équipées à leurs frais. Une décision prise après les soupçons - pour ne pas dire plus - des élections aux États-Unis qui ont démontré qu’en la matière des précautions étaient à prendre pour éviter toute infiltration et piratage.
Ce possible abandon des machines a évidemment provoqué la colère des maires testeurs. Pour eux, les machines - pour peu qu’elles soient "étanches" et totalement sécurisées - étant efficientes et plus rapides que le
système des bulletins papier.

"Maintenir les machines"

Les sénateurs Jacky Deromedi et Yves Detraigne ont présenté ce 24 octobre leur rapport d’information sur le vote électronique devant la commission des lois, dont Henri Leroy (Mandelieu) fait partie. La commission a adopté à l’unanimité huit propositions pour maintenir et sécuriser les machines à voter et le vote par internet.

Le vote électronique recouvre deux dispositifs distincts : les machines à voter, utilisées par soixante ?six communes françaises pour l’ensemble des élections politiques, et le vote par Internet, ouvert aux Français établis hors de France pour les élections législatives et consulaires.

Depuis 2008, l’État applique un moratoire sur les machines à voter, qui empêche non seulement l’utilisation de ces appareils par de nouvelles communes, mais également la modernisation des équipements existants.
Faute d’avoir anticipé à temps les risques de piratage électronique, le gouvernement a abandonné en 2017 le vote par Internet pour les élections législatives, au détriment de l’expression démocratique des Français de l’étranger.

Mandelieu, ville test et satisfaite

Afin de remettre cette semaine un rapport au président de la République, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur qui permettra de lever ou non le moratoire, les co-rapporteurs ont procédé à des auditions et se sont rendus au Havre et à Mandelieu-La Napoule (respectivement les 5 février et 14 mai dernier), pour assister à une démonstration sur les machines utilisées par ces communes lors des opérations électorales et échanger avec les élus et le personnel.

Lors de leur visite à Mandelieu-La-Napoule, le sénateur et maire honoraire Henri Leroy a soutenu leur démarche et a plaidé en faveur de ce mode de ce scrutin citoyen qui ne présente que des avantages : "Moderne et quasi sans risques, il facilite le vote en particulier des seniors qui ne peuvent se déplacer". En avril 2016, le ministre de l’Intérieur confirmant que les fonctionnalités techniques des machines à voter permettaient de garantir la sincérité du scrutin, les villes utilisatrices ont souhaité pouvoir continuer à les utiliser.

Photo de Une (illustration) La machine utilisée à Stains (Seine-Saint-Denis) pour les élections départementales de 2015 DR

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