Le BTP espère la reprise en 2016

« Les résultats de l’année 2015 sont décevants, notamment dans le bâtiment » note la fédération du bâtiment et des travaux publics des Alpes-Maritimes. Une tendance lourde, confirmée par la perte de 800 emplois dans le département, faute d’un nombre suffisant de mises en chantier de nouveaux programmes.

Cette situation difficile s’explique notamment par la « concurrence déloyale », de plus en plus importante, avec l’auto-entreprenariat mais aussi avec le système « d’emplois détachés » causé par l’explosion du nombre d’entreprises étrangères qui envoient du personnel travailler en France.

A ce propos, Philippe Gautier, président de la Fédération explique : « ces entreprises ne payent pas de charges sociales et leurs prix défient toute concurrence ». Résultat, un environnement économique défavorable au secteur. Autre problème évoqué : la réduction du nombre d’apprentis dans leurs centres de formation. « En 2015, 800 jeunes ont été reçus alors qu’ils devraient être 1200 ».

2016 va marquer une reprise de l’activité

Toutefois, le futur s’annonce plus prometteur. « Pour cette nouvelle année, nous avons une lueur d’espoir » annonce Philippe Gautier. « Je pense qu’on va vers une période de reprise ». Le nouveau prêt à taux zéro (PTZ+) et la loi Pinel, équivalents à des avantages fiscaux significatifs, devraient donner un effet de levier favorable. L’embellie est toutefois relative : le BTP devrait continuer à perdre entre 200 à 300 emplois supplémentaires, principalement dans le secteur des travaux routiers et publics.

En termes de perspectives, M. Gautier précise que « le plus gros potentiel se joue surtout dans la rénovation, et sur les logements sociaux, un marché très prometteur ». En effet, dans le département des Alpes Maritimes, très construit, plusieurs milliers d’habitations sont concernées, notamment à l’Ariane et dans le quartier des Moulins (Nice).