Année record de consultations pour la Clinique juridique en 2021-2022

Pouvez-vous nous rappeler quand a été fondée la Clinique juridique de Nice et avec quels objectifs ?

 La Clinique a été fondée en 2017. Elle a été créée à l’initiative de deux étudiants dans l’objectif de favoriser l’accès au droit pour les personnes dans le besoin, qui n’ont pas forcément les moyens de faire appel à un professionnel comme un avocat par exemple. La Clinique donne une information juridique. Il n’est pas question de rédiger des actes ou de représenter quelqu’un. C’est simplement de l’information pour conseiller dans ce qu’on peut faire et aussi pour orienter sur les démarches à suivre. Cela rassure beaucoup les personnes et cela les aide parfois à résoudre leurs problématiques sans avoir à débourser de frais. Il y a aussi l’aspect enseignement qui permet aux étudiants de la Faculté de se former, de mettre en pratique leurs connaissances juridiques via ces consultations qui sont des cas réels. Ils ont vraiment l’aspect pratique qu’ils n’ont pas à la faculté. Il y a donc à la fois un aspect pédagogique et un aspect social pour venir en aide aux personnes qui en ont besoin.

Comment se passent les consultations ?

 Pour chaque consultation, les étudiants sont par groupe de deux à quatre et ils sont toujours encadrés par un professionnel spécialisé par la matière concernée dans la consultation. Nous avons un large collège de professionnels. Ils sont vingt : des professeurs agrégés de la Faculté, des maîtres de conférence et aussi des avocats, des notaires, des commissaires de justice, des mandataires judiciaires, des experts-comptables et des juristes. Cela nous permet d’accompagner au mieux les patients qui nous consultent. On les appelle patients puisque tout est totalement gratuit.

Combien de patients avez-vous aidé cette année ?

 L’année 2021-2022 est l’année où nous avons eu le plus de consultations : 33. On a des domaines qui ressortent majoritairement, comme la création de sociétés. Quelles formes de société ? Comment rédiger les contrats ? Nous sommes aussi beaucoup sollicités en matière de droit des entreprises en difficulté, sur les procédures collectives. On a fait des partenariats avec l’association Entre Head, le GPA 06, Stop Burn out, la Banque Delubac, qui sont vraiment axés sur les entreprises en difficulté. Il y a beaucoup de demandes parce qu’il y a malheureusement de plus en plus d’entreprises en difficulté. Ce sont vraiment les deux domaines dans lesquels nous avons le plus de demandes. Mais c’est très diversifié. On a aussi du droit de la famille, du droit immobilier, du droit du travail.

Combien y a-t-il de Cliniciens ?

 On a augmenté l’effectif cette année. L’année dernière il y en avait 35 dans la promotion et cette année on a une promotion de 42 Cliniciens. On a eu énormément de demandes, avec 77 candidatures, ce qui est beaucoup pour la Clinique. On est limité puisqu’il faut que tout le monde puisse faire les consultations. Au niveau de l’organisation, on a très peu de fonds puisqu’on fonctionne uniquement avec les cotisations des étudiants. Les professionnels ne cotisent pas. Pour organiser des événements cela devient compliqué financièrement. Cette année, la promotion s’appelle promotion Eva Mouial-Bassilana. C’est une professeure agrégée de la faculté, vice-doyenne et qui sera la marraine. Elle fait partie de la Clinique depuis de nombreuses années et a fait beaucoup de consultations. Il y a tout un réseau de Cliniques juridiques en France. Cela se développe de plus en plus. Les étudiants peuvent devenir cliniciens à partir de la 3e année.

Comment peut-on contacter la Clinique juridique ?

 On n’a plus de numéro de téléphone, tout se fait par mail désormais. Si le patient a une demande, il peut nous écrire directement avec le formulaire sur notre site internet ou nous écrire à notre adresse mail. On réceptionne, on transfère la demande au professionnel spécialisé dans la matière. Il nous donne une disponibilité et ensuite on la propose au patient. Puis on trouve des étudiants qui sont libres pour se mettre sur cette consultation.