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Europe : un projet de loi pour la protection des données personnelles

Nicole Belloubet a présenté le projet de loi relatif à la protection des données personnelles qui adapte au droit de l’Union européenne la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.
Il transpose le nouveau cadre juridique européen (règlement 2016/679 et directive 2016/680), qui entrera en vigueur le 25 mai prochain.

Des avancées

 Il crée un cadre unifié et protecteur pour les données personnelles des Européens, applicable à l’ensemble des entreprises et de leurs sous-
traitants, quelle que soit leur implantation, dès lors que ceux-ci offrent des biens et services à des personnes résidant sur le territoire de l’Union européenne.
 Il instaure de nouveaux droits pour les citoyens, en particulier un droit à la portabilité des données personnelles.
 Il simplifie les règles auxquelles sont soumis les acteurs économiques tout en maintenant un haut niveau de protection pour les citoyens. Il remplace ainsi le système de contrôle a priori, basé sur les régimes de déclaration et d’autorisation préalables, par un système de contrôle a posteriori, fondé sur l’appréciation par le responsable de traitement des risques causés par son traitement.
 Les pouvoirs de la CNIL sont renforcés et les sanctions encourues sont augmentées et portées jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffred’affaires annuel mondial consolidé.
 Certaines formalités préalables pour les traitements des données les plus sensibles sont maintenues, par exemple pour les données biométriques nécessaires à l’identification ou au contrôle de l’identité des personnes, ou ceux utilisant le numéro d’inscription au répertoire national d’identification des personnes physiques.
 Les mineurs de moins de 16 ans seront mieux protégés : le consentement des titulaires de l’autorité parentale sera nécessaire pour que leurs données personnelles soient traitées par les services de la société de l’information (réseaux sociaux).

Pénal : un droit d’effacement

S’agissant des traitements de données à caractère personnel en matière pénale, le projet de loi renforce les droits des personnes en créant un droit à l’information et en prévoyant l’exercice direct de certains droits tels que les droits d’accès, de rectification et d’effacement des données.
Il introduit également des règles encadrant les transferts de données à des États tiers. Le gouvernement a enfin fait le choix de conserver, dans un souci d’intelligibilité, l’architecture de la loi "informatique et libertés". Les modifications apportées à notre droit par ce projet de loi seront codifiées, par voie d’ordonnance, dans la loi fondatrice de 1978 afin d’offrir un cadre juridique lisible à chaque citoyen et acteur économique.

Photo de Une DR