Jours fériés : s'ils (...)

Jours fériés : s’ils sont travaillés comment sont-ils payés ?

L’année 2018 est riche en ponts qui réservent à ceux auxquels ils sont accordés par l’employeur une belle opportunité de week-ends prolongés. Rien que sur la semaine 19, deux journées sont fériées : le 8 mai pour commémorer la victoire sur l’Allemagne nazie, et le 10 mai, non pas pour fêter la première élection de François Mitterrand à la présidence de la République, mais parce que ce sera cette année le jeudi de l’Ascension.

Comme le repos n’est pas légalement obligatoire, les jours fériés peuvent être travaillés. Dans ce cas comment seront-ils rémunérés ?
Le jour férié travaillé sera payé deux fois. Une fois au titre du travail effectué pendant cette journée par le paiement normal du salaire correspondant aux heures de travail effectuées. Et une seconde fois au titre du jour férié par une majoration de salaire dont le pourcentage est défini par la Convention collective.
Le salaire à prendre en considération pour le calcul de cette majoration doit comprendre tous les éléments, et notamment les différentes primes
inhérentes à la nature du travail.

Quid du lundi de Pentecôte ?

Parmi les jours fériés, le lundi de Pentecôte était jusqu’en 2008 la "journée de solidarité" de référence à retenir. Mais elle est (re)devenue un jour férié comme les autres, les entreprises ayant la liberté de choisir leur jour de solidarité.
Qu’est-ce que cela change dans les faits ?
En l’absence d’accord d’entreprise ou d’établissement, ce lundi est devenu un jour férié généralement non travaillé au même tire que n’importe quel jour férié.
En pratique, les entreprises peuvent donc choisir de chômer le lundi de Pentecôte, en ayant le choix des modalités d’exécution de la journée de solidarité soit dans le cadre d’un accord d’entreprise ou d’établissement, soit par décision unilatérale de l’employeur après consultation du Comité social et économique.
Dans le cas où le lundi de Pentecôte est chômé, il sera indemnisé comme jour férié chômé.
Il est possible de demander aux salariés de renoncer à un jour de RTT, soit à un autre jour de repos ou à un autre jour férié. Ou encore de faire travailler ces salariés pendant sept heures à un autre moment.

Photo de Une : (illustration) DR

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