Julien Prandi, le parfait

Julien Prandi, le parfait équilibre entre plaidoirie et performance

Avocat engagé et sportif passionné, Julien Prandi mène une vie rythmée par les audiences et les entraînements. Un équilibre construit avec rigueur, où passion et organisation sont les maîtres-mots.

Presque chaque matin, l’avocat niçois de 35 ans enchaîne l’étude de dossiers et les préparations d’audience. Jusqu’à sa pause déjeuner au cours de laquelle il change radicalement de décor. Costume rangé et baskets enfilées, il file vers la Promenade des Anglais pour une course au soleil. « Le sport est devenu un refuge face à la pression du métier », confie-t-il. Issu d’une lignée de Niçois depuis quatre générations, il exerce comme avocat généraliste depuis 2015, traitant du droit de la responsabilité, de la famille, du pénal et du commercial. Son engagement dépasse le cadre du cabinet : après des années au sein de l’Union des Jeunes Avocats (UJA), puis à la Fédération Nationale des UJA (FNUJA), il a été élu en novembre dernier au conseil de l’Ordre du barreau de Nice. Un mandat débuté en janvier. «  Cela prend du temps, mais c’est du temps pour les confrères. Tout est question d’organisation », souligne-t-il. Et de l’organisation, il en faut. Ses journées commencent à 8h00, avec audiences le matin et travail au cabinet jusqu’à 19h30 ou 20h00. « Le rythme est soutenu et l’environnement judiciaire de plus en plus complexe, avec des délais qui s’allongent et une institution en manque de moyens. Il faut savoir gérer la pression et l’imprévu », assure-t-il.

Réveil à 5h30

Julien Prandi qualifie de « deuxième maison »
son bureau et l’a aménagé pour optimiser
ses journées entre travail et pratique sportive !
©M.M

Sportif depuis l’enfance, Julien Prandi a pratiqué le tennis, le karaté, le handball, puis le rugby avant un accident de moto en 2009. Après une pause forcée, il reprend en 2015 avec l’équipe de rugby du Palais. En 2018, il découvre le vélo de route et intensifie la course à pied. Un nouvel accident, de vélo cette fois, lui a imposé un repos forcé ces dernières semaines. Mais en temps normal, il jongle entre vélo, course et natation. Hors compétition, il s’entraîne deux fois par semaine et le week-end. En période de préparation d’un objectif, il atteint les six séances hebdomadaires avec réveil à 5h30 pour nager à Jean Bouin ou rouler avant le cabinet. « Le matin, je suis sûr de ne pas être interrompu. » Son cabinet, qu’il qualifie de «  deuxième maison », est aménagé pour optimiser ses journées : une remise pour son vélo, ses baskets, une douche, un espace dédié. Devant renoncer à l’Half Ironman de Nice le 29 juin (1,9 km de natation, 90 km de vélo, 21,1 km de course) en raison d’une épaule meurtrie, son prochain défi sera l’Étape du Tour de France en juillet (135 km et 4 600 m de dénivelé).

« Prioriser »

L’an dernier, il a bouclé l’épreuve en 7h36 et a terminé 2 900e, sur 13 000 participants. Mais ce n’est pas la performance qui le motive, plutôt l’équilibre. «  Sport et métier s’apportent mutuellement. Il faut gérer la fatigue, le stress, être endurant et discipliné. » Conscient que ses priorités pourront évoluer, Maître Prandi concilie pour l’instant tout sans difficulté. «  Le secret ? L’organisation ! Je suis bon vivant, je n’ai pas l’impression de faire des sacrifices, que ce soit socialement, amicalement. J’essaie au mieux de prioriser, d’écouter mon corps et gérer mon temps. » Entre barreau et sport, Julien Prandi semble avoir trouvé son rythme et il n’est pas prêt de ralentir.

Photo de Une ©Marie MARQUET