A La Valette-du-Var, (...)

A La Valette-du-Var, la solidarité, passion de Claude Arnaud

Claude Arnaud, vice-présidente du CCAS depuis 2014 et 4ème adjointe, est très impliquée dans le tissu social de La Valette.

En plus de siéger à la Métropole et à la Commission de la Ville et de l’Habitat, à l’Opéra et au Clic du Coudon, elle est très active au sein de nombreuses associations telles que ’Les rejetons de la Pigne’, la ’Mission locale’, les ’Donneurs de sang’. Avec un fil rouge : la solidarité.

Claude Arnaud répond aux questions de Laetitia Ceccaldi (PRESSE AGENCE).

Parlez-nous du fonctionnement du CCAS ?

Claude ARNAUD. La moitié de notre budget est financé par la Ville. 157 agents travaillent pour le CCAS, dont une soixantaine à l’EHPAD ’Les Tamaris’ et une quinzaine à la Résidence autonomie ’Les Genêts’. Nos publics sont le plus souvent les personnes âgées et en situation de handicap. Mais une de nos missions principales est d’aider dans la constitution de dossiers pour l’obtention d’aides sociales, par exemple. Beaucoup de personnes ne savent pas qu’elles peuvent prétendre à ces aides ou pension. Nous les orientons vers les partenaires adaptés et les assistons là où cela se révèle nécessaire. Il nous arrive aussi de verser une aide ponctuelle à certains bénéficiaires, des chèques d’urgence, des bons alimentaires, de chauffage ou d’hygiène. Mais le plafond ne dépasse pas 500€ par an.

Quelles sont vos autres missions ?

CA. Nous proposons un service de transport, courses, rendez-vous médicaux, selon une grille tarifaire établi en fonction du revenu fiscal de référence, allant de 2 à 6€ de l’heure. Deux agents sont dédiés à cette mission sur demande. Nous assurons aussi le portage de repas à domicile au prix de 8,50€ le repas, environ 35 000 repas par an. Et des prestations de services ménagers et d’aide à la personne : entretien du logement, assistance informatique, aide au repas, etc. A l’heure actuelle, 162 personnes en bénéficient. Nous avons aussi un service mandataire des emplois familiaux au sein duquel les bénéficiaires deviennent les employeurs et le CCAS se fait simple courroie de transmission. Enfin, le CCAS propose un service de téléassistance aux personnes âgées et isolées. Et assure la domiciliation des sans-abri et des personnes en transit.

Mais votre travail ne s’arrête pas là ?

C.A. En effet, nous mettons un conciliateur de justice à disposition et une permanence avec un écrivain public. Nous avons une politique de maintien à domicile, par le biais d’une prise en charge globale pour soutenir les familles. Alliée un volet pédagogique, car le but est d’aider à mieux vivre le quotidien en autonomisant le plus possible les personnes en difficulté. Notre maillage d’associations et de comités d’intérêts locaux nous permet d’aller à la rencontre des ‘invisibles’, ceux qui ont besoin d’aide mais ne viennent pas jusqu’à nous. Les Petits frères des pauvres, qui siègent au conseil d’administration, nous assistent dans cette initiative.

Le contexte sanitaire a-t-il impacté le fonctionnement du service ?

C.A. Lors du premier confinement, nous avons dû prioriser les bénéficiaires ayant besoin de trois repas par jour au détriment des services ménagers. Nous apportions des cartons remplis de tout ce dont nos bénéficiaires avaient besoin : numéros d’urgence, gants, gel et masques, en limitant le nombre d’interventions à domicile. Deux personnes étaient allouées à la prise en charge des médicaments et des courses. Et nous avons effectué beaucoup d’appels, une façon de prendre soin des personnes vulnérables. Nous avons un registre de personnes qui s’inscrivent pour être appelées tous les jours en priorité. Dans nos établissements, tous les repas sont confectionnés sur place. Cela a été difficile à organiser dans le contexte sanitaire exacerbé mais le personnel a été sensationnel. Et puis, l’EHPAD possédait des masques et avait l’habitude de pratiquer le confinement au gré des diverses maladies et circonstances.

Propos recueillis par Lætitia CECCALDI – Photos PRESSSE AGENCE.

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