
Agriculture : Les Alpes-Maritimes s’offrent une vitrine à Paris
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 18 février 2025
Comme une profession de foi : « La crise sanitaire a mis en évidence l’importance de la production alimentaire locale et la nécessité de renforcer la résilience face à de tels événements », rappelle le département des Alpes-Maritimes. Il participe du 22 février au 2 mars au Salon de l’Agriculture de la Porte de Versailles pour présenter sur son stand tous les bons produits « Made in 06 » et ceux qui les fabriquent. C’est une vitrine exceptionnelle, qui voit défiler chaque année 600 000 visiteurs à la découverte de « la plus grande ferme de France ».
Une vingtaine d’agriculteurs maralpins seront présents à Paris
Du point de vue économique, les Alpes-Maritimes ne sont évidemment pas un poids lourd de l’agriculture de notre pays. Mais elles occupent une place de choix dans ses produits traditionnels de « niche » de haute qualité, comme les olives et leurs dérivés, les miels, les fleurs et autres plantes à parfum, qui se commercialisent aussi hors des frontières départementales, tandis que le maraîchage trouve surtout un débouché local.
Une agriculture maralpine tournée vers l’avenir

Les communes font de gros efforts pour sauvegarder et renforcer la place de l’agriculture dans le paysage azuréen avec des subventions à l’installation, des espaces réservés pour cette activité sur les « plans d’urbanisme », et des mises à disposition de terrains quand cela est possible. D’autres collectivités sont sur la même ligne, comme la métropole. Le département loue ainsi neuf terrains à des agriculteurs. Il complète les aides d’État et de l’Europe pour permettre à des jeunes de s’installer avec des subventions allant de 4 000 à 10 000 euros. Il bonifie les demandes d’aides aux investissements pour moderniser le matériel d’exploitation, soutenir l’emploi et la production biologique, et promeut la charte « zéro pesticide ». Une attention toute particulière est portée à ceux qui s’installent en secteur montagne, avec toutes les contraintes supplémentaires que cela représente.
Loin d’une image passéiste, l’agriculture maralpine se projette vers l’avenir en développant les circuits courts. Ceux-ci garantissent des produits frais et de qualité (fruits, légumes, viande) que l’on peut acheter sur les marchés directement aux éleveurs et maraîchers. Des fermes connectées optimisent la production locale livrée à la plateforme « 06 à table », qui fournit les collectivités (cantines scolaires, restaurants administratifs, Ehpad…). Un atelier de découpe a été aménagé dans l’abattoir du Mercantour.
Toute cette « cuisine interne » n’est pas visible à Paris sur le stand du Salon. Mais en dégustant nos tapenades, miels, vins… en admirant les plantes et les fleurs cultivées sur nos collines et sur la bande littorale, les visiteurs découvrent une autre vision de la Côte d’Azur.
De quoi donner envie… d’en reprendre !
