Alpes-Maritimes : le (...)

Alpes-Maritimes : le 3ème confinement ne fait pas sourciller le marché immobilier

Malgré de nouvelles restrictions et la fermeture des agences immobilières, l’enthousiasme des porteurs de projets ne faiblit pas : les démarches se poursuivent et le rythme de visites se maintient. Une nouvelle preuve du dynamisme du marché immobilier dans les Alpes-Maritimes. Pourtant, après 1 an de crise sanitaire, le comportement des acquéreurs et des vendeurs a évolué.

À Grasse, dans les terres, Stéphanie Cuadrado, Responsable d’agences Orpi témoigne : «  Les acquéreurs sont toujours aussi nombreux depuis l’année dernière. Selon moi, les taux historiquement bas ont permis de compenser un budget plus restreint et de maintenir un accès à la propriété. Le vrai revirement qu’on observe concerne les ventes de maisons par rapport aux appartements. Il y a 4 ou 5 ans, les maisons entre 400K et 500K€ avaient du mal à se vendre, contrairement aux appartements, très prisés, entre 180 et 250K€. Depuis le 1er confinement la tendance a changé. Désormais, les maisons ont la cote ! Entre 300 et 600K€, elles ne restent pas plus d’une semaine à la vente et il y a de la concurrence entre les acquéreurs. À l’inverse, la vente de T3 ou T4 est devenue plus compliquée, car les acheteurs ont vu leur budget légèrement augmenter grâce à la baisse des taux, ce qui leur permet d’envisager l’achat d’une maison. Ces évolutions de projet ont été d’autant plus visibles avec les périodes de confinement successives. Aujourd’hui nous vendons des maisons à Grasse en fourchette haute et parfois en quelques heures, tandis qu’un appartement au-dessus du prix du marché ne se vendra pas. Autre évolution : ce sont les vendeurs qui se montrent les plus prudents. Le marché étant tendu, ils sont plutôt sceptiques et attendent de voir plus de biens sur le marché pour se projeter de nouveau. Si c’est un projet personnel, type mutation ou changement de vie familiale, ils mettront en vente, en revanche si c’est une recherche de pièce supplémentaire par exemple, ils préfèrent patienter. »

À Nice, le marché de bord de mer ne fait pas exception à ces évolutions, Moïse Vergeot, Président GIE Orpi Côte d’Azur précise : « L’offre et la demande sont toujours aussi déséquilibrées sur notre marché. Les effets du 1er confinement se confirment : les acheteurs recherchent des biens avec extérieur et sont prêts pour cela à s’éloigner de la côte pour trouver un bien dans leur budget. À Blausasc, à moins de 20 km de Nice, les maisons sont beaucoup plus accessibles, et la demande explose pour des maisons entre 400K et 600K€. Les appartements niçois sont en général dépourvus d’extérieur, ou possèdent un petit balcon, et sont moins attractifs aujourd’hui. En revanche, côté investisseurs la donne a changé. Ils étaient très nombreux après le 1er confinement, ce n’est plus le cas maintenant. Ils sont sûrement freinés par le stock important de biens meublés sur le marché. En effet, les étudiants ayant libérés leur appartement, les biens meublés destinés à la location saisonnière sont également venus alimenter le marché locatif. Néanmoins ce recul n’est que temporaire, l’investissement locatif reste un moyen de placer son argent de manière sécurisée et sur le long terme, malgré des banques plus frileuses qui jaugent moins bien les loyers perçus dans le financement du projet.
Côtés vendeurs, la période actuelle permet de faire un tri naturel entre ceux qui ont un vrai projet immobilier et ceux qui souhaitent tester l’attractivité de leur bien. Ces derniers mettent leurs biens en vente à des prix trop élevés, en conséquence les ventes n’aboutissent pas, contrairement aux vendeurs qui eux ajustent leurs prix et dont les délais de vente restent très courts.
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Visuel de Une : les maisons ou appartement avec extérieurs sont très recherchés par les acheteurs illustration DR

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