Au Lavandou, le Romérage

Au Lavandou, le Romérage célébré avec ferveur

Le deuxième dimanche de septembre le traditionnel Romérage a fait revivre une fête votive d’antan, quand Le Lavandou n’était qu’un hameau de pêcheurs.

Selon la coutume, les villageois organisaient pour la Pentecôte une procession partant du village voisin pour rejoindre le quartier de Saint-Clair et honorer ce Saint-patron des couturières qui, dit-on, avait le pouvoir de guérir de la cécité. Il s’agissait d’un cérémonial bien établi qui cessa en 1913 lorsque Le Lavandou devint une commune indépendante. Puis en 1996, la fête a repris vie avec la reconstruction de la chapelle dédiée au Saint. Une procession qui s’inscrit dans les animations de cette période d’été en pente douce, avec encore de nombreux touristes sur notre littoral.

DE SAINT LOUIS A SAINT CLAIR

Un public heureux de participer s’est intégré au cortège costumé, qui partait de l’église Saint-Louis du Lavandou où était célébré l’office dominical du père Luc Yelemou, puis a rejoint la chapelle Saint-Clair à 2 km. Une procession ponctuée de tromblonnades des Bravadeurs de Vidauban, de la musique et des danses du groupe folklorique Estello Aubaneno.

Entre le sacré et le profane, les festivités se poursuivaient dans la tradition de saynètes interprétées par Gil Bernardi, le premier magistrat. Costumé en consul de ville, le maire a adoubé Anthony Leguen-Giraud, le prieur de l’année. C’est à ce jeune de Saint-Clair, âgé de 26 ans, à qui sont confiées les clés de la chapelle pour une année calendaire, avec le devoir de perpétuer les traditions et le saint-rite du Romérage.

SANTO COUPO

Les pénitents (des chasseurs et pêcheurs) rentraient ensuite en scène pour être tancés de leur braconnage avant que l’ermite ne reçoive les offrandes du sel, de l’huile, de l’œuf et de l’eau.
Et, toujours très applaudi, les élèves de l’école de Saint-Clair ont clôturé ce retour sur le passé, en entonnant la Santo Coupo, l’hymne provençal.

« Sans eux, que vaudrait cette tradition ? Ils sont porteurs de nos racines », a ajouté le consul de ville avant d’inviter la foule à faire sonner la cloche de Saint-Clair, donnant le top départ d’un repas de 500 personnes, servi sur la place par les employés municipaux.
Bref, un beau moment de convivialité, marqué par le souvenir d’anciennes fêtes locales encore très ancrées dans l’imaginaire collectif.

A NOTER...

L’origine du Romérage viendrait de voyages à Rome, devenus des processions qui devaient faire du bruit. Un culte plutôt profane en marge de la religion officielle.

De notre reporter Francine MARIE (texte et photo).

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