Banque de France : (...)

Banque de France : L’inflation toujours au cœur des préoccupations

C’est de nouveau le thème choisi par le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans sa lettre annuelle envoyée au président de la République. « Cette Lettre est à nouveau consacrée à l’inflation, première préoccupation des Français. C’est notre priorité comme banque centrale et nous sommes fermement engagés à la vaincre dans les deux ans qui viennent », écrit-il dans la synthèse d’un courrier également adressé au président du Sénat Gérard Larcher et à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Un an après la lettre intitulée « Comment réduire l’inflation ?  », le point d’interrogation a disparu. François Villeroy de Galhau présente cette fois l’inflation comme « une maladie économique et sociale » expliquant que d’externe elle était devenue «  interne  » et « plus large » et qu’elle risquait de devenir persistante. «  C’est une maladie qu’il ne faut pas laisser se développer  », a abondé Christian Delhomme, directeur départemental de la Banque de France dans les Alpes-Maritimes lors d’une présentation de la Lettre, mardi 16 mai à Nice. «  Chacun perçoit l’inflation différemment », a indiqué M. Delhomme alors que si l’inflation globale est de l’ordre de 7 %, la perte de pouvoir d’achat a en moyenne été assez faible en France en 2022 grâce à l’ensemble des mécanismes de transfert et il devrait se maintenir en 2023. « Dans les bons traitements, la politique budgétaire ne peut être que très temporaire car cela change la perception des prix  », a souligné Christian Delhomme.
Pour M. Villeroy de Galhau, «  l’arme anti-inflation la plus efficace est aujourd’hui monétaire. (…) Le crédit est logiquement plus cher en Europe : c’est cependant en France qu’il reste le plus favorable et largement accessible aux ménages comme aux entreprises », écrit-il. Enfin, la Banque de France appelle à de profondes transformations structurelles : une transformation écologique et énergétique, une transformation numérique (« une nécessité  » pour M. Delhomme alors que « 100 % des entreprises » seront touchées un jour par une cyber attaque), une transformation du travail (dans la mesure où 52 % des entreprises ont des difficultés de recrutement) et une transformation publique (pour tenter de régler la crise des services publics avec une modernisation et des investissements).

Visuel de Une : M. Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France ©Banque de France

deconnecte