Bruit : des radars (...)

Bruit : des radars "sonores" pour mieux s’entendre en ville...

La Métropole mène une expérimentation de radars sonores pour traquer les véhicules bruyants en vue d’une verbalisation automatique.

Lorsque l’on demande aux habitants des grandes villes quelles sont leurs priorités en matière de qualité de vie, ils parlent invariablement de l’air pollué par les pots d’échappement et de la lutte contre le bruit. Avec des milliers de deux-roues motorisés en circulation, et qui ne sont pas toujours dans les ’clous’ en matière d’échappement, nos grandes agglomérations du sud de la France sont en effet particulièrement bruyantes. Essayez donc de tenir une conversation à un niveau normal lorsque vous êtes sur la quai Napoléon 1er à Nice…

Chasse aux décibels

La capitale de la Côte d’Azur veut ramener un peu de calme dans ses grandes artères. Pour cela, elle a passé une convention avec l’État (Conseil métropolitain du 31 mai) pour l’installation d’un radar de bruit routier expérimental qui contrôlera automatiquement le niveau sonore des véhicules et ’flashera’ ceux qui exagèrent sur les décibels.
Car la mise en place il y a plus de dix ans d’un plan de prévention du bruit – Nice fut la première grande ville à s’en doter – a rapidement montré ses limites. De même que les 45 capteurs disséminés dans les quartiers qui enregistrent les dépassements sonores pour en dresser une cartographie destinée à prendre des mesures concrètes.

Sur Félix-Faure

"Afin d’aller encore plus loin dans la lutte contre les nuisances sonores, première cause de troubles psychologiques et du sommeil, la Métropole va signer une convention cadre de 24 mois avec l’état qui permettra d’expérimenter un système de contrôle automatisé des niveaux sonores des véhicules en circulation" explique Richard Chemla. "La Métropole a été volontaire pour participer à cette expérimentation nationale comme cinq autres collectivités territoriales : Bron, Paris, Rueil-Malmaison et Villeneuve-Le-Roi ainsi que des communes volontaires appartenant à la communauté de communes de la haute vallée de Chevreuse".
Des panneaux d’information seront apposés à l’entrée de l’avenue Félix-Faure qui sera équipée à la fin de l’année de l’appareil de test. "L’exploitation de photos et enregistrements des niveaux sonores seront régis par une autorisation spéciale délivrée par la CNIL. L’édition de PV automatiques ne sera testée qu’en 2022, et ce de manière fictive, sans l’envoyer au contrevenant pendant toute la période d’expérimentation" poursuit l’élu métropolitain.

Vers une homologation

Les appareils sont testés pour répondre en premier lieu à de possibles problèmes techniques de mesure de bruit et d’identification. Par la suite, si les dispositifs sont homologués, en 2023 ou 2024, ils seront "dimensionnés" pour pouvoir équiper des voies plus complexes et identifiées comme bruyantes sur les cartographies stratégiques du bruit.
Ce n’est qu’à la fin de ces deux périodes d’expérimentations en 2023 que l’état envisagera - ou pas - l’homologation de ces appareils et leur déploiement dans les communes. "La Métropole se saisira alors de cette opportunité pour demander un déploiement de plusieurs radars de bruit automatiques sur son territoire dans le cadre de sa politique de contrôle, non pas de l’ensemble des véhicules, mais de ceux hors-norme" précise Richard Chemla.
Si l’on en croit nos oreilles, ces radars anti-bruit ne vont pas chômer...

Photo de Une : Un radar "bruit" va être installé sur Jean-Jaurès à Nice à titre expérimental. DR JMC

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