Coronavirus : quels (...)

Coronavirus : quels sont les impacts sur les entreprises du transport routier de marchandises ?

En cette période de confinement, où l’activité économique tourne au ralenti, il est difficile pour les entreprises de s’en sortir. Même si la plupart des entreprises de transports de marchandises continue de travailler, la situation est parfois difficile à gérer. Notamment, pour les entreprises de transports de marchandises qui combinent plusieurs activités de façon simultanée (transports dans l’agroalimentaire et l’industrie par exemple), le transport de marchandises alimentaires ne représente alors qu’une infime partie de leur activité totale. La FNTR (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers) a souhaité évaluer les conséquences de cette crise sur les entreprises de transports de marchandises. Pour cela, elle a réalisé une enquête sous forme de questionnaire auprès de l’ensemble de ses adhérents. Plus de 1 800 sociétés ont accepté de répondre. Voici un point sur la situation de ces entreprises au début du moi d’avril.

Comment ces entreprises perçoivent-elles la situation ?

Pour la grande majorité d’entre elles, la situation est catastrophique.
Près de 82% estiment subir une forte baisse des activités.
En revanche, pour 11 %, la situation économique de l’entreprise connaît une légère hausse. Pour les 7 % restant, la situation est relativement stable.

Quelle est la situation actuelle des entreprises de transport de marchandises ?

Un peu plus de la moitié (56 %) de ces entreprises est en arrêt partiel. Un peu moins de 30 % est en arrêt total. Et 15 % des entreprises de transport de marchandises en France continuent de travailler. Concernant les entreprises de transport alimentaire, 50 % ont vu leur activité baisser et 36 % se trouvent en arrêt partiel. Un fait qui s’explique par la cessation d’activité de leurs clients hors alimentaires.

Quelle est la situation des entreprises transportant de l’alimentaire (Produits alimentaires, bétail, céréales, alimentaires liquides, boissons, bennes céréalières, fourrage, etc) ?

36 % de ces entreprises sont en arrêt partiel et seulement 4 % sont en arrêt total. 60 % constatent une baisse d’activité. Comme expliqué au-dessus, cela est dû au fait qu’une partie de leurs clients, notamment hors alimentaires, ne travaillent plus à cause de la crise sanitaire.
35 % des entreprises ne voient aucun changement de leur situation générale (temps de travail, situations financière, économique, salariale, etc, identiques à la période pré-confinement) qui reste relativement stable.
En revanche, 16 % d’entre elles voient leurs situations financière et économique s’améliorer. Ces entreprises sont des entreprises qui transportent exclusivement des produits alimentaires et sont donc plus sollicitées en cette période.

Si le confinement devait perdurer, comment les entreprises voient-elles la situation (hors entreprises de transports de marchandises alimentaires) ?

22 % d’entre elles estiment qu’elles devront cesser totalement leur activité si le confinement devait perdurer.
Ce phénomène serait dû à trois raisons : une forte baisse voire une absence totale de l’activité, l’arrêt de l’activité des clients et fournisseurs, et le manque d’effectifs ou le droit de retrait des salariés.

Quelles sont les entreprises les plus impactées par la situation ?

Les entreprises sont toutes impactées différemment par la situation. Évidemment, ce sont les plus petites qui sont les plus touchées (celles embauchant moins de 10 salariés). Début avril, 39 % d’entre elles étaient en arrêt total et 56 % de leurs camions ne circulaient plus.

En fonction de la taille de l’entreprise, quelle est la situation générale actuelle ?

Concernant les entreprises de moins de 10 salariés :
39 % sont en arrêt total
38 % sont en arrêt partiel
23 % d’entre elles continuent de travailler

Concernant les entreprises embauchant entre 11 et 49 salariés :

25 % sont en arrêt total
58 % sont en arrêt partiel
18 % d’entre elles continuent de travailler

Concernant les entreprises embauchant entre 50 et 249 salariés :
12 % sont en arrêt total
71 % sont en arrêt partiel
16 % d’entre elles continuent de travailler

Concernant les entreprises embauchant plus de 250 salariés :
11 % sont en arrêt total
69 % sont en arrêt partiel
20 % d’entre elles continuent de travailler

Combien de camions ne circulent plus à cause du confinement (en fonction de la taille de l’entreprise) ?

Dans les entreprises de moins de 10 salariés et les entreprises embauchant entre 11 et 49 salariés, 56 % des camions ne circulent plus. Dans les entreprises embauchant entre 50 et 259 salariés, la moitié des camions circulent encore et l’autre moitié est à l’arrêt total. Et dans les entreprises de plus de 250 salariés, 46 % des camions restent aux dépôts.

Quels sont les secteurs les plus impactés par la crise ?

Le transport de meubles : 73 % des entreprises françaises sont à l’arrêt total
Le BTP  : 70 % des entreprises françaises sont à l’arrêt total
L’automobile : 69 % des entreprises françaises sont à l’arrêt total

Quels sont les secteurs les moins impactés par la crise ? 

- Le transport sous température dirigée  : 2 % des entreprises françaises sont à l’arrêt total
- Le transport alimentaire : 4% des entreprises françaises sont à l’arrêt total
- Le transport des animaux vivants : 6% des entreprises françaises sont à l’arrêt total

Quels sont les secteurs où le moins de camions circulent ?

L’automobile : 90% des camions français ne circulent plus
Le BTP : 87% des camions français ne circulent plus
Le déménagement : 84% des camions français ne circulent plus

Quelques points sur la situation générale au sein des régions françaises 

- Le Centre-Val de Loire et le Grand Est sont les régions qui comptent le plus grand nombre d’entreprises en arrêt total d’activité
- Le Grand Est est la région la plus touchée par la pandémie
La Normandie est la région qui compte le moins d’entreprises en arrêt total d’activité
- La Normandie est aussi la région avec le plus d’entreprises en arrêt partiel
- Les trois régions qui comptent le plus de camions à l’arrêt sont le Grand Est, les Hauts-de-France et l’Île de France
- La Bretagne est la région avec les plus d’entreprises sans arrêt d’activité
- La Bretagne est la région où le plus de camions circulent encore

Quelques points sur la situation en région Sud 


30 % des entreprises de la région sont à l’arrêt total
53 % des entreprises de la région sont à l’arrêt partiel
18 % des entreprises de la région continuent de travailler
56 % des camions de la région sont arrêtés

Visuel de Une (illustration DR)

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