Eau chaude solaire : (...)

Eau chaude solaire : pourrait tellement mieux faire !

Réunion « technique » du Club de l’Immo-06 jeudi 9 février à l’hôtel Beau Rivage de Nice où des spécialistes ont fait le point sur la production d’eau chaude par l’énergie solaire. Une question qui intéresse les architectes comme les promoteurs, les gérants de logements et les particuliers, alors que les effets conjugués du réchauffement climatique et du renchérissement des énergies fossiles nous obligent à changer radicalement nos modèles.

« Une installation solaire thermique bien dimensionnée permet de produire entre 400 et 450 kWh/an par m2 de capteurs solaires selon la zone climatique et permet de couvrir entre 50% et 70% des besoins d’eau chaude sanitaire » a rappelé en préambule Dominique Caccavelli. Très ensoleillée, notre région est donc favorisée bien... qu’en retard pour l’équipement des habitations et bâtiments publics. Cette technologie n’est plus vraiment nouvelle mais les progrès méritent que l’on s’y intéresse davantage, à la fois pour le portefeuille et pour l’environnement.

En Paca, la production d’électricité d’origine photovoltaïque est 14 fois plus importante que celle de l’eau chaude sanitaire par le solaire. Pourtant, des équipements ont été installés sur des collectifs importants, comme sur le parc HLM de l’Office du pays de Cannes, qui a mené ses premières expériences dès… 1979. Aujourd’hui, la production d’eau chaude grâce au soleil permet une économie de 150 euros par an et par logement, soit environ 50 % du coût, estime l’architecte Mustapha Tehani qui suit ce dossier. Mais les équipements installés sur les HLM cannois ont été largement subventionnés par l’Europe, l’État et les collectivités locales, environ 60 % du total, ce qui n’est pas le cas pour la promotion privée ou pour les particuliers.

À l’avenir on pourra encore mieux faire avec les progrès des matériaux et la solution solaire paraît efficiente même si les installations demandent une surveillance permanente et un entretien précis pour donner leur meilleur. En clair, c’est plus contraignant qu’un ballon électrique classique.

Dans la salle, des promoteurs ont fait remarquer la complexité des démarches à effectuer pour accrocher les subventions affichées par le gouvernement
. « Elles sont soumises à condition de ressources et pour les obtenir les particuliers doivent être dans une situation qui de toutes façons ne permet pas de payer leur part de financement. Et nous, promoteurs, n’avons pas le temps d’attendre plusieurs années pour monter les dossiers avant éventuellement de pouvoir en bénéficier ». Cela ne veut pas dire qu’ils ferment la porte, des programmes nouveaux sont équipés en eau chaude solaire en supportant un surcoût par rapport à une installation « traditionnelle ». Et il faut aussi convaincre l’architecte des Bâtiments de France, ce qui n’est jamais gagné à l’avance...

Visuel de Une DR

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