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État d’urgence : le « oui mais » de la CFDT

Que pense la CFDT de l’instauration d’un état d’urgence sanitaire de deux mois, selon le même principe que l’état d’urgence instauré au lendemain des attentats de 2015 ? Elle se félicite, après l’adoption du projet de loi par le parlement, qu’un accord collectif d’entreprise ou de branche soit nécessaire pour déroger au délai habituel d’un mois que fixe le Code du travail pour autoriser un employeur à modifier les dates des congés payés de ses salariés.

La secrétaire générale adjointe Marylise Léon rejoint au moins sur ce point le président du MEDEF car tous les deux estiment que « l’heure doit plus que jamais être au dialogue afin de gérer les répercussions économiques et sociales de la crise ».

Pour la centrale, le texte qui autorise le gouvernement à prendre par ordonnances une série de mesures touchant au confinement des citoyens, à la réquisition de matériel ou au soutien aux entreprises « place également les salariés en première ligne ».
Pas de chèque en blanc donc sur le plan social, même pour une période elle aussi confinée.
Le syndicat s’était opposé à l’article 7 du projet de loi prévoyant que l’employeur puisse imposer ou modifier unilatéralement et sans délai de prévenance les congés payés de ses salariés pendant la durée du confinement, dans la limite de six jours. Il appelle donc à la vigilance car le texte autorise des dérogations en matière de durée du travail, de repos hebdomadaire et de repos dominical pour les entreprises de secteurs nécessaires à la sécurité de la nation ou la continuité de la vie économique et sociale.
Satisfaction en revanche avec la suspension pendant toute la durée de l’état d’urgence sanitaire du jour de carence en cas d’arrêt maladie dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « Une mesure de solidarité et de justice sociale  » que la centrale réclamait « depuis plusieurs semaines ».

Visuel de Une : Illustration (DR)

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