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Etude Deloitte : 88% des intercommunalités envisagent de développer de nouveaux espaces de travail collaboratifs

Dans le prolongement de son baromètre 2016 de la gestion immobilière des intercommunalités, Deloitte publie ce mardi 14 mars la 3e édition de son étude annuelle portant sur les espaces de travail collaboratifs et innovants en association avec l’Assemblée des Communautés de France (AdCF) et l’Association des Directeurs généraux des Communautés de France (ADGCF). L’étude a été menée auprès de 42 intercommunalités de plus de 45 000 habitants représentant un total de 5,2 millions d’habitants.

L’étude met notamment en avant l’essor des espaces collaboratifs et l’importance de l’innovation dans leur mise en place.Créés en faveur de l’emploi et du développement des entreprises du territoire, ces espaces visent à participer à la stratégie économique des intercommunalités. Or, si leur impact est encore difficile à mesurer aujourd’hui, il est réel et il existe différents moyens d’en améliorer la gestion et d’y diversifier les modes de collaboration avec les acteurs de l’écosystème.
Les intercommunalités et les espaces de travail collaboratifs innovants étroitement liés

L’innovation est partout. Le paysage des espaces de travail est désormais multiple. En dehors des organisations classiques, on note en effet une place de plus en plus importante occupée par les entités collaboratives innovantes telles que les structures mixtes, les pépinières, les hôtels d’entreprises, les espaces de coworking et, plus récemment, les " fablabs " et les incubateurs.
Adressant des problématiques d’hébergement sur des durées généralement supérieures à un an, les hôtels d’entreprises et les pépinières d’entreprises ont globalement atteint un bon niveau de maturité : 80% des premiers et 50% des secondes enregistrent un taux de remplissage de plus de 80%.

Les projets se multiplient en France, 88% des intercommunalités ouvrent ou envisagent de développer de nouveaux espaces de travail collaboratifs. Or l’apparition de ces espaces correspond presque systématiquement à un projet immobilier de réhabilitation (49%) ou à une nouvelle construction (46%). Figure de proue de l’économie locale et vitrine du territoire, l’architecture y prend une place déterminante (37%) et les standards environnementaux y sont de plus en plus pris en compte.

Quelle place pour ces espaces de travail dans l’offre économique territoriale ?

Vus comme des outils en faveur du développement des entreprises et de la création d’emplois, ces espaces servent l’intérêt de l’intercommunalité sur son territoire. Salles de réunion, secrétariat, ateliers thématiques, …, les services et équipements dispensés vont dans ce sens.
Mais ces espaces sont aussi tournés vers l’extérieur en permettant notamment à une collectivité d’être davantage connectée à d’autres territoires. Ainsi, l’accessibilité est le premier critère de localisation pour 60% des intercommunalités.

" Si la moitié des intercommunalités considère que les espaces de travail collaboratifs contribuent au renforcement de la création d’entreprises, de l’attractivité ou de l’image du territoire de façon significative, des questions subsistent cependant lorsqu’il s’agit de mesurer leur impact concret ", analyse Brice Chasles, Associé Financial Advisory chez Deloitte.

La volonté de connecter les principaux pôles économiques locaux tout en développant des activités autonomes figure parmi les premières raisons de la création d’espaces de travail collaboratifs innovants, tout comme la nécessité de désenclaver certains quartiers " sensibles " en y encourageant le dynamisme économique

Seules 38% des collectivités ont recours à la mutualisation de leurs espaces collaboratifs  ; toutefois, elles sont nombreuses à vouloir optimiser leur offre d’immobilier d’entreprise pour offrir aux acteurs un parcours résidentiel complet. En effet, le regroupement d’intercommunalités est l’occasion de repenser la stratégie à l’échelle du territoire pour la rendre plus efficiente et cohérente.
De plus, dans le contexte de l’élargissement de leur parc économique, les intercommunalités sont plus enclines à faire appel à un prestataire extérieur pour gérer l’ensemble des actifs, ce qui favorise l’efficacité globale du dispositif d’immobilier d’entreprise.
Vigilants sur l’impact de ces espaces de travail, les territoires sont de plus en plus nombreux à développer et suivre des indicateurs de performance. Ces derniers permettent non seulement le suivi mais offrent aussi un gage de crédibilité à la mobilisation de partenaires sur des projets existants ou futurs.

Aujourd’hui, seules 25% des intercommunalités travaillent main dans la main avec des acteurs privés sur le financement ou le fonctionnement des espaces de travail collaboratifs innovants, une tendance toutefois à la hausse. En plus des entreprises, ces nouveaux espaces de travail créent aussi des passerelles avec des acteurs du monde de l’université et de la recherche, des clusters et des pôles de compétitivité pour 41% des intercommunalités.

" Le développement de partenariats privés constitue, pour les territoires qui les hébergent, un levier important de maximisation de l’impact des espaces de travail collaboratifs : ils permettent aux jeunes entreprises de bénéficier de l’expertise et du réseau des acteurs privés, et ces derniers peuvent, en sus du déploiement de leur stratégie RSE, capitaliser sur les innovations développées par les entreprises hébergées ", souligne Christian Gillet, Principal Real Estate Advisory chez Deloitte.

Photo de Une : illustration lieux travail collaboratif (Pexels)

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