Journée de l'immobilier :

Journée de l’immobilier : « Certains veulent se soustraire aux règles »

Jeudi 26 juin, la FNAIM Côte d’Azur a rassemblé plus de 700 professionnels et partenaires de l’immobilier au centre des congrès d’Antibes-Juan-les-Pins. Un record de participation.

C’est sur un ton décalé, avec la projection de vidéos humoristiques, pastichant le SAV d’Omar et Fred, qu’a débuté l’assemblée générale annuelle. Une façon originale, mais efficace, pour les deux co-présidents de la FNAIM 06, Cyril Messika et William Siksik, de pointer les enjeux de l’année écoulée. Après l’ouverture, tous les partenaires ont été mis à l’honneur en montant sur la scène de l’amphithéâtre avant l’intervention attendue de Loïc Cantin, président national de la FNAIM. Sa déclaration forte a marqué les esprits : «  La crise de l’immobilier est derrière nous, mais celle du logement est devant ! »

Profession en mutation

Un constat lucide sur une profession en mutation, entre reprise timide du marché et tensions locatives persistantes. William Siksik et Cyril Messika ont ensuite précisé la feuille de route : développement, accompagnement juridique et formation renforcée. «  Le logement est la première dépense des Français. Il est impensable de confier son bien à une personne non formée. À la FNAIM, on forme titulaires de cartes (professionnelles) et collaborateurs », a rappelé William Siksik. L’enjeu est aussi réglementaire. «  Certains veulent se soustraire aux règles. Nous sommes légalistes. Notre garantie professionnelle est un gage de sécurité. »

Les deux co-présidents ont pastiché le SAV d’Omar et Fred pour ouvrir l’assemblée générale annuelle ©MM

Des chiffres parlants et des avancées concrètes

« Parmi les 600 cabinets adhérents, seuls 13 sont encore sans locaux adaptés, contre 44 en 2024  », précise Cyril Messika, signe d’un encadrement efficace. Le soutien aux entreprises en difficulté, avec des formations à destination des dirigeants, a également été souligné. Sur la question des syndics, William Siksik résume : « Une copropriété sans syndic, ce serait l’anarchie. » La FNAIM 06 a aussi pesé sur la question de l’encadrement des loyers et du permis de louer à Nice, en s’appuyant sur un dialogue constructif avec le premier adjoint Anthony Borré et le retour d’expérience de Berlin (où les gens ont arrêté d’investir) pour dénoncer «  deux CERFA inutiles, une complexité accrue et un risque de ghettoïsation ». Face à la montée de l’intermédiation illégale et des annonces non conformes sur certaines plateformes, William Siksik a averti : «  Ce n’est pas qu’on est mauvais, c’est que certains veulent fuir le cadre légal.  » Il a donc appelé à la vigilance sur le respect des règles du métier.

Un syndicat plus fort, plus formateur, plus présent
La FNAIM 06 continue de déployer des initiatives pédagogiques et juridiques : avec des capsules vidéos comme « La question de l’adhérent », des partenariats avec les notaires, la CCI et la Commission transaction. Selon William Siksik : « Plus c’est complexe, plus on a besoin d’intermédiation. » La profession entend bien rester un pilier du logement sur la Côte d’Azur. Cette édition avait une portée symbolique, marquant les 100 ans de la FNAIM. L’occasion pour ses dirigeants de rappeler «  leur volonté de placer le logement au cœur des prochaines municipales ». La journée s’est conclue par une soirée conviviale en bord de plage à Golfe-Juan.
700 professionnels et partenaires de l’immobilier au centre des congrès d’Antibes-Juan-les-Pins. Un record de participation. ©MM

Photo de Une : William Siksik ©MM