L'Europe veut des vaccins

L’Europe veut des vaccins « sûrs et accessibles » pour les pays pauvres

Certains pourront crier à l’angélisme, mais le fait que l’Union européenne veuille garantir des vaccins contre la COVID-19 « sûrs et abordables dans le monde entier, et notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire » est tout de même une ambition qui mériterait d’être reprise par d’autres grandes puissances…

Lors du dernier sommet mondial sur la santé tenu à Rome en, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’une « équipe Europe » partagerait, d’ici fin 2021, au moins 100 millions de doses avec les pays en développement.
L’UE, ses institutions et ses 27 États membres est en passe de dépasser cet objectif initial : en effet, d’ici fin 2021, elle annonce 200 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 qui seront mises à la disposition des pays qui en ont le plus besoin.
« L’Équipe Europe assume sa responsabilité pour ce qui est d’aider le reste du monde à lutter contre le virus. La vaccination est essentielle. C’est pourquoi il est capital de garantir l’accès aux vaccins » insiste la présidente.

Les doses promises seront livrées à leur pays de destination, essentiellement par l’intermédiaire de COVAX, d’ici la fin de l’année.
À ce jour, COVAX a fourni 122 millions de doses à 136 pays. En parallèle, l’Équipe Europe a lancé une initiative concernant la fabrication de vaccins, de médicaments et de technologies de la santé ainsi que l’accès à ceux-ci en Afrique. Elle doit contribuer à créer les conditions propices à la fabrication locale de vaccins, moyennant un financement d’un milliard d’euros par le budget de l’UE et des institutions européennes de financement du développement, telles que la Banque européenne d’investissement (BEI).
L’équipe Europe a ainsi accepté de soutenir les investissements à grande échelle dans la production de vaccins par l’Institut Pasteur de Dakar. La nouvelle usine de fabrication réduira la dépendance de l’Afrique aux importations de vaccins, qui est actuellement de 99 %, et renforcera la résilience de ce continent face aux pandémies futures.

Il reste encore beaucoup à faire, comme la levée des brevets, au moins de façon temporaire, pour la santé publique mondiale, mais ceci est une autre histoire…

Photo de Une : La présidente de l’UE, Ursula von der Leyen. (DR)

deconnecte