Le bio continue à gagner

Le bio continue à gagner du terrain dans les assiettes...

Il faut rappeler qu’aujourd’hui la France se classe à la 19ème place en Europe en terme de pénétration de l’agriculture biologique, mais au premier rang pour la consommation de pesticides !
Cependant, le marché du bio est en pleine explosion et prendrait même le risque d’une "industrialisation" sur le vieux continent. On trouve ainsi en Italie des élevages bio de... 100 000 poulets ! Avec un risque de fraude qui se trouve là où il y a de gros volumes de production, malgré des contrôles rigoureux. Selon l’enquête menée par l’agence "Bio-Spirit Insight", ce sont principalement pour des raisons éthiques et sociales les Français modifient majoritairement leurs comportement alimentaire. Pas seulement pour le goût, ou même la santé, mais en raison de la prise de conscience de la nécessaire préservation de l’environnement et du bien-être animal.

Les aînés ambassadeurs du mieux manger

Ces préoccupations seraient essentiellement celle de la génération née après 1995, qui trouve aussi normal de payer plus cher un produit alimentaire bio.
Bien qu’il ne leur soit pas toujours facile de trouver une offre correspondant à leurs attentes, les consommateurs plus âgés sont les meilleurs ambassadeurs de ce qu’ils considèrent comme un état d’esprit, davantage qu’une simple mode. Bref, en 2018, 17 % de personnes consommeraient au moins une fois par mois des produits alimentaires bio depuis moins d’un an.
Une progression loin d’être négligeable, surtout si on considère le chiffre élevé des personnes ayant identifié les logo AB (qui date de 1992) et le label vert étoilé du logo européen. Tout est souvent une question de réflexe à adopter, et aussi de confiance.
Ils ne sont pourtant pas très nombreux ceux qui achètent à la source, préférant les grandes et moyennes surfaces.

Il gagne partout du terrain !

Les repas servis dans les cantines scolaires en France représentent près du tiers de la restauration collective. Un marché de 21,1 milliards, souvent assuré par le privé dans le cadre de gestion concédés, mais aussi en gestion directe par les collectivités. Selon la filière, le bio ne représente encore que 3 % des 3,7 milliards de repas servis chaque année en restauration collective dans les hôpitaux, maisons de retraite, entreprises et 4,5 % dans les écoles. À Nice, 38 % des produits servis des cantines sont issus de l’agriculture biologique (féculents, œufs, laitages, pain etc.) tandis qu’un repas 100 % bio et une régie municipale produit sur des terrains communaux une vingtaine de tonnes de fruits et légumes cultivés sans intrants ni pesticides. Partout le bio gagne du terrain, l’objectif étant d’atteindre 20 % dans la restauration collective d’ici 2022.

Sud-Paca : en tête des régions !

Dans notre département, plusieurs AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) permettent aux consommateurs d’acheter un panier de légumes frais et cultivés sur place à différents points de vente dans les principales villes.
L’agriculture bio a fait ses débuts il y a une trentaine d’années dans les Alpes-Maritimes, les habitudes de consommation se modifient et le "circuit court" se met doucement en place.
La région Sud-Paca se trouve d’ailleurs en tête des régions françaises en termes de part des surfaces agricoles cultivées en bio avec 23 % de la surface utile selon la Chambre régionale d’agriculture. Plus de 3 250 fermes (17 % du total) y sont en bio. Mais dans ces chiffres, à côté de la vigne, des fruits et légumes, les plus grands espaces sans intrants ni pesticides sont consacrés aux surfaces fourragères. Près d’un millier de vignerons de Sud-Paca cultive désormais en bio une surface certifiée de 16 200 hectares (18% des surfaces de vignoble) tandis que 2 600 milliers d’autres hectares sont en "conversion" (chiffres 2016) puisqu’il faut trois années pour pouvoir prétendre au label.
Pour toutes les productions, les pourcentages de progression sont en forte augmentation pour toutes les cultures même s’il reste encore du chemin à parcourir pour arriver au zéro pesticide souhaité dans nos assiettes...

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