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Le Var se fixe un objectif de 355 000 prises de Très Haut Débit

Après deux années d’une pandémie avec des mois de confinement, une explosion de nouvelles pratiques sociales, telles que le télétravail, les classes à distance, la télémédecine, la place du Très Haut Débit (THD) s’est imposée dans la vie quotidienne des Varois.

Plus généralement, l’attractivité du Var ne peut se départir d’un accès généralisé au THD.

Le 14 avril, à Toulon, François de Canson, vice-président, en charge du développement économique, de l’attractivité, du tourisme et de la prévention des risques majeurs, a présenté le bilan du processus d’insertion professionnelle mis en place dans le cadre de la Délégation de Service Public Var THD réseau Fibre.
François de Canson répond aux questions des Petites Affiches du Var.

Quel est l’objectif en termes de Très Haut Débit ?

François de CANSON. 355 000 prises qui permettront un accès facilité au numérique. Le Var compte des entreprises qui rayonnent au-delà de nos frontières à l’image de Naval Group, des pôles de compétitivité. Toulon est le premier port militaire d’Europe et le Var le premier département militaire de France. Avec 1 million d’habitants, une université, nous avons des arguments qui ne peuvent que nous inciter à exceller en la matière et donc accélérer ces politiques d’égalité d’accès. La fracture numérique n’est pas qu’une fracture de savoir-faire et de compréhension des outils informatiques. C’est aussi une fracture d’égalité d’accès au service contre laquelle il nous faut lutter.

Quelle est la politique de la Région en ce domaine ?

FdC. La politique de déploiement du Très Haut Débit rentre dans une politique large visant à faire de la région Sud la Première Smart région d’Europe.Vaste programme me direz-vous !

Qu’il s’agisse du déploiement du Très Haut Débit, de l’usage des données, de la diffusion de solutions numériques innovantes ou de l’appropriation des services numériques, la Région a engagé de nombreuses actions. Elle associe les territoires à leur mise en œuvre afin que les collectivités, entreprises, citoyens, en tirent le plein bénéfice.

Ainsi, 72 % des foyers et des entreprises de la région sont couverts en Très Haut Débit. C’est un socle d’infrastructures sur lequel prennent appui le développement de services et d’usages, un facteur essentiel de l’attractivité des territoires, un service jugé essentiel par les habitants et les entrepreneurs. Ainsi, 120 lieux Sud Labs maillent déjà le territoire et ont accompagné, depuis 2017, 5 100 chefs d’entreprises, 24 500 demandeurs d’emploi, 24 376 citoyens pour maîtriser les outils numériques. Via le Coach digital, entre mars 2020 et décembre 2021, 407 entreprises ont été accompagnées dans leur transition numérique. Les artisans, les commerçants et les TPE peuvent être mieux armées pour assurer leur présence sur Internet ou améliorer leur sécurité en ligne.

Avant même les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt 2022, 26 intercommunalités ont rejoint en deux ans le Parcours Sud Smart Territoires pour expérimenter et déployer des solutions numériques innovantes, dans le domaine de la gestion de la relation usagers, de l’économie de proximité, des déchets ou encore des risques. Ces 14 Communautés de communes, 9 Communautés d’agglomération et 3 Métropoles représentent près de 56 % des communes et près de 82 % de la population de la région.

En complément de l’État, la Région lance un nouveau dispositif ?

FdC. Les États Régionaux de la Relance et la 3ème convention des Maires, le 22 octobre à Marseille, ont mis en évidence l’atout que le binôme formé par la Région et les communes constitue pour l’attractivité des territoires. La Région a décidé d’accentuer son effort auprès des communes avec le dispositif « Nos communes d’abord ».

Les communes de moins de 1 500 habitants peuvent déposer une demande de subvention annuelle, d’un montant maximal porté à 15 000€, pour financer des opérations d’investissement prioritaires et indispensables au maintien et au renforcement de leur dynamique.

Les dépenses informatiques (ordinateurs, logiciels, tablettes, bornes interactives, etc.) sont éligibles. Les projets communaux mobilisant des solutions numériques le sont également, qu’il s’agisse de moderniser les services d’utilité publique, de préserver l’environnement, de faciliter la mobilité ou de redynamiser les centre-bourgs.

Photo Alain BLANCHOT.

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