Les Bouzigues en tête (...)

Les Bouzigues en tête du huître parade !

Consommons local ! Bien sûr, les Marennes et leurs sœurs de l’Atlantique sont excellentes mais les producteurs de Méditerranée ont de beaux arguments : coup de cœur pour les fêtes !

Voulez-vous produire votre petit effet lors du réveillon ? Alors, mine de rien, proposez donc à vos convives une douzaine de plates "Ostrea edulis" ou de creuses "Crassostrea gigas" : vous serez sûr de faire plaisir !

Il s’agit du nom savant des huîtres, mets indissociable des fêtes, que l’on déguste de préférence les mois en "re" (octobre, novembre, etc.) Nature, avec un filet de citron, ou accompagnées de vinaigre et d’échalote, c’est la mer qui vient s’inviter dans votre palais. Ou alors chaudes, gratinées, selon vos envies.

Iodées et parfaites

Comme les vins, les huîtres ont leur personnalité, issue de leur terroir et de leur mode de production. Les Marennes-Oléron sont élevées en claire, la plate de la rade de Brest provient d’un gisement naturel. Elles rivalisent avec la Paimpol, la Belon, et leurs sœurs issues de la Manche et de l’Atlantique.
Sans oublier la Cancale, pour qui on célèbre entre amis "la messe", heureuse tradition locale voulant que l’on déguste directement sa douzaine sur le port, puis que l’on rejette à l’océan les coquilles vides, que la prochaine marée viendra nettoyer...

Et la Méditerranée dans ce "huître parade" gourmand ?

Si elles sont moins connues au niveau national, elles sont tout autant appréciées. Une belle occasion de consommer local, puisqu’on la trouve facilement sur les étals des marchés et des grands magasins.
L’étang de Thau et ses 7 500 hectares constitue le principal site de production. Les parcs sont installés en face des villages de Loupian, Mèze, Marseillan et bien sûr de Bouzigues, qui se sont spécialisés dans cette culture depuis un siècle. L’étang fournit 12 000 tonnes les bonnes années. Mais il y a également les huîtres à la production plus confidentielles de Gruissan qui sont élevées en pleine mer, celles de Salses-Leucate, sans oublier Vendres et la Corse. Et Toulon et La Seyne-sur-Mer, pour un approvisionnement local.

A votre santé !

Toutes ces Méditerranéennes de l’espèce Gallo Provincialis ont en commun leur côté charnu et iodé, développant un goût puissant et fin. En un mot : inimitable. On les accompagnera d’un verre de Picpoul-de-Pinet, un blanc qui ne se pousse pas du col à moins de 10 euros la bouteille, cultivé autour du Bassin de Thau. À peine plus cher, un blanc de Cassis ou Côteaux d’Aix (de 10 à 20 euros), et pourquoi pas un Sancerre fruité et sec (15€). Ils feront l’affaire, tout comme le subtil Bellet à la robe d’or.
Alors, on vous en prendrez bien une bonne douzaine ?

L’étang de Thau produit 12 000 tonnes d’huîtres par an, reconnues pour leur chair fine et leur goût iodé. © Maynard

Photo de Une : Un plateau de Bouzigues, idéal pour bien finir l’année ! © Courtoisie Office Tourisme de Sète

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