Les coulisses de la régionalisation de la Chambre de métiers et de l’artisanat Provence-Alpes-Côte d’Azur : Assemblée générale constitutive de la CMAR PACA le 1er juillet 2015

L’aboutissement de trois années de travail

En juin 2012, les élus de cinq Chambres départementales ont voté la création à l’horizon 2015 d’une Chambre de métiers de Région, avec un champ d’actions accru. Convaincues qu’ensemble elles seraient plus fortes et plus performantes pour les artisans, les CMA des Alpes de Haute- Provence, des Hautes-Alpes, des Bouches-du-Rhône, du Var et de Vaucluse se sont ainsi engagées dans une dynamique collective afin d’affecter davantage de moyens au service des artisans du territoire.

Durant trois ans, les cinq chambres départementales ont travaillé de concert sous l’égide de la Chambre régionale pour élaborer et mettre en oeuvre des politiques régionales en matière de développement économique et de formation initiale et continue, tout en commençant à mutualiser les fonctions support. Cette évolution se veut cohérente avec les évolutions récentes des collectivités territoriales. Aujourd’hui, c’est en effet à l’échelle régionale que se conduisent les grands chantiers du ressort des chambres consulaires, qu’il s’agisse du programme de développement économique, du plan pluriannuel d’investissement ou du plan de qualité apprentissage.

Une régionalisation choisie

Dans le cadre de la modernisation de l’action publique, la loi oblige les CMA à mutualiser leurs services support mais laisse libre choix quant à une régionalisation plus avancée.
C’est cette deuxième option que les CMA de la région PACA ont choisi. « Avec cette régionalisation, nous nous donnons toutes les chances d’être forts, ensemble, en lien avec les réformes des collectivités territoriales et dans l’intérêt des entreprises artisanales. En cette période difficile, la régionalisation nous a permis d’améliorer notre offre de services, dans l’intérêt de nos ressortissants, avec des propositions sur-mesure et plus proches de leurs besoins », commente André Bendano, Président de la nouvelle Chambre de Région PACA et de sa délégation Bouches-du- Rhône.

De gauche à droite : Jean-Pierre Gaulard, Président de la CMA des Hautes-Alpes, Jacques Montano, Président de la CMA du Var, André Bendano, Président de la CMA des Bouches-du-Rhône et de la Chambre régionale PACA, Thierry Aubert, Président de la CMA de Vaucluse, et Simon Caparros, Président de la CMA des Alpes de Haute-Provence, en juin 2012.

La régionalisation pour renforcer la proximité et les services aux artisans

Depuis trois ans, étape par étape et en concertation permanente avec l’ensemble des élus et collaborateurs des cinq Chambres départementales, la CMAR PACA a mis en place une nouvelle approche client, avec notamment :
• une mutualisation des services support : les économies d’échelle permettent de concentrer les investissements et les ressources sur le coeur de métier des CMA, à savoir les services aux entreprises.
• une offre plus pertinente, conçue pour répondre aux besoins des entreprises : nouveaux services, proximité accrue avec les artisans grâce à un fin maillage du territoire et à une présence des conseillers sur le terrain, etc.

L’URMA, fer de lance d’une stratégie régionale pour l’apprentissage

Avec les services, la mise en place d’une stratégie régionale pour l’apprentissage est le deuxième pilier de la CMAR PACA. Cette stratégie s’est concrétisée dès 2012 avec la création de l’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat Provence-Alpes-Côte d’Azur (URMA PACA). Cette « université hors murs » permet de proposer une offre de formation aux métiers plus performante et innovante, avec la force d’un réseau et d’un interlocuteur unique, et un parcours d’apprentissage au sein de huit Centres de Formation d’Apprentis du réseau, transformés en Campus et amenés à devenir de véritables pôles de références dans leurs filières respectives.

Trois questions à André Bendano, Président de la Chambre de Région PACA et de sa Délégation Bouches-du-Rhône

1- La réglementation n’oblige pas à se regrouper en CMAR, pourquoi avez-vous choisir de pousser si loin la régionalisation en PACA ?

« Nous allons dans le sens de l’Histoire… Avec l’abandon de la clause de compétences générales et le renforcement des régions, celles-ci auront un rôle incontestable de chef de file avec la nécessité d’établir un schéma régional de Développement économique comme il en existe déjà un en matière d’apprentissage. Il est impératif pour cela que nous, les institutions qui représentons le monde économique, nous soyons au rendez-vous en étant cohérents, unis et solidaires au plan régional et en étant porteurs d’innovation et de créativité dans nos entreprises et dans nos institutions. »

2- Mettre en place un tel chantier de changement doit être très laborieux, comment êtes-vous parvenus à ce consensus entre les élus ?

« N’ayons pas peur des mots. Je suis entouré de Présidents de Délégation et, plus globalement d’élus, visionnaires. Ils ont mis de côté leurs appréhensions au changement pour s’engager dans cette formidable aventure collective. Notre réussite tient certainement dans la constitution d’une véritable équipe. Je vais prendre la métaphore d’un sport central dans notre région, comme l’est le département du Var auquel il est si cher : le rugby. Notre réussite, nous la devons à notre esprit d’équipe, à notre ambition pour l’artisanat, à notre engagement à le faire réussir, à notre conviction qu’il mérite une place plus grande dans l’économie et les politiques publiques. Nous avons créé un maul. Et la finalité du maul est simple : on s’agglutine pour être plus fort, pour avancer, pour gagner ! »

3- Quels sont les facteurs de réussite de cette régionalisation ?

« Je crois que c’est la solidarité qui a fait notre force. Dès le départ, nous avons prouvé par les actes, nous avons donné des gages de solidarité financière à ceux qui en avaient besoin. Dès le départ, nous avons développé des projets ambitieux sur tout le territoire, sur tous les territoires. J’ajouterais que nous travaillons dans un réel esprit de co-construction : tout le monde est à égalité dans notre réseau. Quelle que soit sa taille, chaque Chambre a le même poids et le même nombre de représentants au Bureau. Enfin, nous avons accordé une attention toute particulière à notre personnel, en leur garantissant qu’il n’y aurait ni licenciements, ni mutations forcées liées à la régionalisation, et en lançant un programme d’envergure pour la valorisation de leurs savoir-faire. Tout cela a concouru à ce que chacun voit les avantages du nouvel ensemble et le nouvel élan qu’il nous donnerait. »

Témoignages des Présidents des quatre autres Délégations

Jacques Montano, Président de la Délégation du Var

« L’apprentissage est une religion pour l’artisanat. Beaucoup d’entre nous ont commencé en étant apprentis. L’apprentissage constitue à la fois un moyen pour les entreprises de se développer et une obligation morale de rendre ce que l’on a reçu en permettant aux jeunes de s’insérer durablement dans la vie professionnelle. Il est plus que jamais une voie d’avenir, avec des taux d’intégration dans la vie active de l’ordre de 85 %. Grâce à notre Université régionale des métiers et de l’artisanat, qui forme un apprenti sur cinq en région PACA, nous allons pouvoir bâtir une offre de formation en parfaite adéquation avec les besoins des entreprises et des territoires. Ce qui revient à nous battre pour l’avenir des jeunes. C’est une belle cause, non ? »

Thierry Aubert, Président de la Délégation de Vaucluse

« Depuis 2010, nous avons recentré nos services aux artisans pour les aider et les accompagner en pleine crise économique. Au-delà des actions économiques, nous avons en Vaucluse lancé l’idée de soutenir l’activité en même temps que l’économie de proximité à travers une campagne de communication grand public. La force de la régionalisation et la mise en commun de nos idées et compétences ont permis d’oeuvrer régionalement à une grande campagne sous le slogan « consommez local, consommez artisanal ». Cette opération sera reconduite en fin d’année 2015 pour une
troisième vague démontrant qu’il est important pour les professionnels de bénéficier du soutien que peut et doit apporter notre réseau rassemblé autour, d’un beau projet. »

Simon Caparros, Président de la Délégation des Alpes de Haute Provence

« La Chambre de Région est la somme de ce tout ce que nous sommes, en plus grand. Notre force collective va nous permettre de faire un saut quantitatif dans le nombre d’entreprises accompagnées pour une impulsion sur le secteur dans son ensemble. Grâce à elle, notre voix portera aussi plus fort visà- vis des grands interlocuteurs et partenaires publics ou privés. Depuis quelques temps, nous constatons déjà la force de notre discours unique sur des dossiers d’envergure comme l’apprentissage ou l’aménagement du territoire. Ensemble, nous sommes une structure avec laquelle on ne peut pas ne pas compter. Forts de tout cela, nous allons faire gagner l’artisanat ! »

Jean-Pierre Gaulard, Président de la Délégation des Hautes Alpes

« Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, notre stratégie régionale nous a permis d’être encore plus proches de nos ressortissants. On va sur le terrain, on est à l’écoute de leurs besoins, on construit une offre de services et de formations pour leur répondre de façon souple et personnalisée. La solidarité a pu jouer pour les territoires disposant de moins de moyens au grand bénéfice de nos ressortissants, le tout dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques. Et ensemble, nous recherchons des financements pour offrir des réponses plus performantes, des moyens plus innovants. Bref, nous nous professionnalisons tout en conservant au centre de toutes nos préoccupations les artisans et notre volonté de les servir avec conviction et efficacité. »

Retour sur la genèse du projet

Pourquoi cette régionalisation ?

 ?Un contexte national
La régionalisation des Chambres de métiers et d’artisanat (CMA) s’inscrit dans le cadre global de la révision générale des politiques publiques (RGPP) instaurée en 2007 et devenue en 2012 la modernisation de l’action publique (MAP). Cette remise à plat de l’administration publique a pour objectif de rationaliser et d’améliorer son fonctionnement et le service rendu.

Dans les faits, la loi n°2010-853 du 23 juillet 2010 relative aux réseaux consulaires, au commerce, à l’artisanat et aux services prévoit notamment que les CMA d’une même région puissent décider, en cas de majorité, de se regrouper en une Chambre de métiers et de l’artisanat de région (CMAR). Les CMA n’ayant pas choisi de se regrouper deviennent alors des CMA rattachées à la CMAR.

La régionalisation peut donc être partielle - seule la mutualisation des services support
étant obligatoire - à complète. Cette régionalisation se met en place petit à petit en France, l’objectif étant qu’elle soit finalisée à l’issue des élections consulaires 2015, entre-temps reportées à 2016.

Après les régions Nord-Pas de- Calais et Bourgogne dès 2010, puis Basse-Normandie et Aquitaine et enfin Pays de Loire et Franche-Comté au 1er janvier 2015, c’est au tour de la Région PACA de passer en CMAR au 1er juillet 2015. Et avec la nouvelle carte des régions, la CMAR PACA pourrait bien devenir la seule Chambre de Région au 1er janvier 2016.

 ?CMAR PACA : une régionalisation choisie par des élus au service des artisans

L’aboutissement de la régionalisation des CMA en PACA est le fruit de trois ans de travail et de concertation des élus du réseau consulaire. C’est en effet en juin 2012 que les élus de cinq Chambres départementales prennent la décision collégiale de s’engager vers une régionalisation choisie, maîtrisée et non subie, à cinq territoires (Alpes de Haute- Provence, Hautes-Alpes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) à l’horizon 2015. Par ce geste, les élus réaffirment leur volonté supérieure d’être au service des entreprises artisanales du territoire et dans un esprit de cohésion et de solidarité.
La Chambre de métiers et de l’artisanat des Alpes- Maritimes, quant à elle, a choisi de ne pas s’engager dans ce processus et devient, à ce jour une Chambre dite « rattachée » et pour laquelle seuls certains services support ont été mutualisés de part des obligations légales.!

 ?Une stratégie globale pour des actions locales
Fortes de cette dynamique collective, les CMA impliquées ont inventé leur propre modèle de régionalisation en lui donnant du sens. La volonté est en effet non pas de créer un regroupement de façade mais d’aller au-delà de la contrainte légale pour en faire une opportunité permettant de mettre en oeuvre des politiques régionales, drainer plus de financements… et, in fine, même si cela peut sembler paradoxal, renforcer la proximité avec les entreprises artisanales. Bref, une régionalisation sur-mesure laissant toute leur place aux territoires.

La CMAR PACA, aboutissement de trois ans de préparation

 ?Une mutualisation exemplaire des services support
Améliorer les performances des services support en les mutualisant permet aux CMA de se concentrer sur leur coeur de métier. Cette évolution a débuté dès 2012 par les services informatique et paye, puis communication et comptabilité.

Quelques exemples de réalisations concrètes :
• Un plan d’investissement ambitieux sur le plan informatique avec le renforcement des réseaux, 75 conseillers équipés en mobilité et le déploiement de la visio conférence ;
• Le déploiement d’un outil moderne de comptabilité (LINEAL) pour se mettre en conformité et fluidifier les processus ;
• Le regroupement de commandes et marchés, qui permet de dégager des économies.

La Chambre de métiers et de l’artisanat de Région PACA est, à ce jour, la Chambre de France la plus avancée en termes de mutualisation des fonctions support. A terme, cette optimisation génèrera des économies, qui pourront être réinvesties au profit de la raison d’être des CMA : le service aux entreprises artisanales.

 ?Le respect des équipes et de l’emploi
La démarche de régionalisation s’est engagée dès 2012 auprès des quelques 800 collaborateurs pour permettre une évolution naturelle, sans changement brusque. Garantie leur a été donnée que leurs métiers et leurs missions demeureraient, avec une évolution des méthodes et une valorisation de leurs compétences. Dès le départ surtout, un engagement a été pris envers eux : il n’y aurait pas de licenciements ni de mutations forcées liés à ce processus.

Plus encore, cette régionalisation s’est déroulée dans une logique de co-construction. Les collaborateurs ont ainsi participé , à travers des « communautés de métiers » (formation, apprentissage, économie, achats…), à l’élaboration de la stratégie de la CMAR. Autant d’occasions d’échanger et de mutualiser les bonnes
pratiques.

A l’occasion de la régionalisation, un programme de communication interne a été conçu afin que tous les collaborateurs partagent le même niveau d’information, pour une collaboration toujours aussi efficace malgré un territoire élargi. Une lettre d’information dédiée,

InfoFUSION, a ainsi été lancée ; elle permet notamment de diffuser à tous les réponses aux questions remontées lors des différentes réunions.
Récemment, un groupe de travail a été constitué avec les représentants du personnel, afin de travailler notamment sur le règlement intérieur, les accords locaux ou encore les avantages sociaux. Il est composé de 20 membres.

 ?La régionalisation, fruit d’un processus participatif

En parallèle, les élus se sont eux aussi rassemblés dans des groupes thématiques pour prévoir l’accompagnement nécessaire demain aux entreprises et se sont longuement penchés sur la nécessaire évolution de la formation initiale dans les CFA du réseau, avec notamment les Assises de l’apprentissage organisées au printemps 2014.
La réussite du projet de régionalisation tient notamment à cette prise en main de leur destin par l’ensemble des 800 collaborateurs et 84 élus.

Une politique en 4 axes

La réflexion politique et technique menée par les CMA de la région PACA a permis de poser des constats partagés et de définir les orientations stratégiques de la politique régionale. Les quatre mots d’ordre retenus sont : proximité, impact, lisibilité et prospective.

 ?Proximité
A travers un maillage du territoire réaffirmé et une présence accrue des conseillers sur le terrain, la CMAR PACA s’engage à renforcer encore la proximité physique et culturelle avec les entreprises artisanales. Quelques exemples :
• actions terrain : en mettant les conseillers sur les routes, près de 7 000 DEAR (Diagnostic des Entreprises Artisanales Régionales) réalisés en trois ans. Réalisé sur place par un conseiller CMA, le DEAR est un conseil personnalisé, individuel et gratuit visant à optimiser le pilotage de l’entreprise
• mise à disposition de compétences nouvelles avec le plus grand plan de formation régional jamais mis en place au plan national dans le réseau des CMA. Ainsi, 200 conseillers ont été formés en deux ans (DEAR et accueil global), soit un investissement de 900 jours/agents dans les compétences des collaborateurs
• rénovation de l’agence de Digne-les-Bains
• nouvelle agence à Salon-de-Provence

 ?Impact
La régionalisation est aussi l’occasion d’effectuer un saut quantitatif dans le nombre d’entreprises accompagnées. Cet impact, quantitatif mais aussi qualitatif, donnera une impulsion à l’ensemble du tissu artisanal.
Par ailleurs, l’évaluation continue de l’efficience des dispositifs sur les entreprises permettra d’en mesurer l’impact réel.
Sur la période 2012-2015, plusieurs programmes régionaux d’investissement ont été mobilisés, permettant notamment la rénovation et la modernisation de plusieurs CFA (Centre de Formation d’Apprentis) ou d’agences pour les entreprises.

 ? Lisibilité
La régionalisation permettra aux CMA départementales de proposer une offre globale de services coordonnée, accessible, performante, transversale et flexible, avec des supports (catalogues produits, catalogues formation, outils de communication, accueil…) harmonisés.
Vis-à-vis des différents partenaires institutionnels des CMA, la CMAR aura plus de poids et offrira une meilleure représentativité aux intérêts de l’artisanat. C’est en effet à l’échelle régionale que les grands chantiers politiques et économiques sont conduits aujourd’hui. Une collaboration plus poussée avec la Région PACA est d’ailleurs déjà amorcée, que ce soit au niveau de l’apprentissage ou des programmes économiques (opérations collectives, DEAR, accès aux programmes européens, exploration de nouveaux domaines de compétences comme l’export, le développement durable, etc.).
Enfin, la régionalisation est l’occasion d’ancrer deux marques fortes : celle de la Chambre de métiers et de l’artisanat, CMAR PACA, et celle de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat, URMA PACA.

 ? Prospective
Grâce à sa connaissance fine et en temps réel des besoins actuels et futurs des artisans de la région, la CMAR PACA se positionne dans une anticipation permanente afin de placer dès aujourd’hui les entreprises dans le monde, les marchés et les techniques de demain.
Le travail déjà entamé sur l’offre globale de services permet de réaffirmer la pertinence de la CMAR PACA dans l’accompagnement des entreprises artisanales.
Dans un deuxième temps, la région sera doté d’un seul registre des métiers. Les artisans pourront ainsi effectuer leurs formalités dans tous les points d’accueil du territoire.

Régionalisation : déjà des résultats concrets !

Dans le cadre de la régionalisation, de nombreux projets ont déjà été réalisés au-delà des services support, notamment au niveau des deux piliers de la CMAR : d’une part son offre de services aux entreprises, d’autre part l’apprentissage au sein de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat.

Services aux entreprises

Fruit d’une réflexion globale prospective sur les besoins des artisans de la région PACA, toujours dans le respect des spécificités locales, l’offre globale de la CMAR se veut plus pertinente. Les services sont ainsi proposés sur-mesure, au plus proche des besoins des entreprises.

 ?Un nouveau service : le DEAR
En trois ans, le DEAR (Diagnostic des Entreprises Artisanales Régionales), nouveau service construit et développé avec l’aide du Conseil régional par le réseau des CMA de PACA, a fait ses preuves en termes de proximité et d’impact :
• proximité car ce diagnostic est le fruit de la visite d’un conseiller CMA dans les locaux de l’entreprise, qui consacre une demi-journée au chef d’entreprise pour identifier ses points forts, ses axes d’amélioration, et établir un plan d’actions individualisé ;
• impact : alors qu’environ 200 entreprises seulement recevaient la visite d’un conseiller chaque année dans le cadre d’actions régionales, ce sont quelques 7 000 DEAR qui ont été réalisés chez les artisans depuis 2012.
Les DEAR sont réalisés par 70 conseillers CMA, dont une équipe pilote de 10 personnes. Tous ont été formés à ce diagnostic à travers le plus grand plan de formation régional jamais mis en place dans le réseau.

 ?Une culture commune au service des clients artisans
L’harmonisation de la segmentation de l’offre de services s’est matérialisée par
l’édition de cinq GPS (Guides des Prestations et Services) présentant les 570
prestations et services de la CMAR, parmi lesquelles certaines sont communes à toute la région et d’autres spécifiques aux territoires. Des gammes thématiques d’intervention ont également été créées. Cet outil interne offre une visibilité élargie de l’offre, permettant à chaque collaborateur de mieux orienter les entreprises vers la bonne prestation.
Dans le même esprit, les cinq catalogues de formation continue ont également
été harmonisés.

 ?Un accueil global
Pour un accueil de qualité commun à toutes les CMA du réseau, un plan de formation à l’accueil global a été mis en place, avec une charte d’accueil sur laquelle se sont engagés les participants.

 ?Nos clients d’abord
Tous ces outils communs ont pour objectif d’optimiser les performances dans les services rendus aux entreprises. La CMAR revendique cependant son attachement aux territoires, aux spécificités et aux expérimentations locales.
Ainsi, l’opération « Rénover + » se décline différemment dans le Var et dans les Alpes de Haute- Provence, car les problématiques de rénovation énergétique tout comme les partenaires locaux ne sont pas les mêmes. Des manifestations locales comme Saveurs des Alpes du Sud (départements haut-alpins), Artisans de Provence (Bouches-du-Rhône), Reg’Art (Vaucluse), la Route des Arts & Gourmandises (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) … continuent d’exister.

Mieux défendre le modèle artisanal

• Des campagnes de communication régionales percutantes
Plusieurs campagnes ont déjà été conçues puis déployées à l’échelle régionale :
• La campagne de collecte de la taxe d’apprentissage : créée sur les bases d’un benchmarking des campagnes départementales, celle-ci a été déployée dans toute la région, avec un visuel et une accroche (« Vous ne direz plus "Taxe d’Apprentissage" mais "Placement d’avenir" ») communs. Résultat : une nette hausse de la collecte
• La défense de l’économie de proximité relève des objectifs prioritaires de la nouvelle structure qui, en parlant d’une seule voix, verra sa prise en compte renforcée dans les débats économiques.
Elle a donné naissance à un slogan : « Consommez local, consommez artisanal ». Grâce à la mutualisation des coûts, une campagne d’une envergure inédite a pu être menée pour inviter les consommateurs à privilégier l’économie de proximité et les
entreprises artisanales

Gouvernance

 ?Le bureau régional
Le bureau de la CMAR se compose de dix-huit membres (trois élus pour chacun des cinq territoires et trois élus pour la Chambre rattachée des Alpes-Maritimes), dont :
• un Président : André BENDANO
• quatre Vice-présidents : Jacques MONTANO, Simon CAPARROS, Thierry AUBERT et Jean- Louis CLÉMENT
• un Trésorier : Jean-Pierre GAULARD

Composition et profil des membres du bureau