Les élus varois veulent

Les élus varois veulent préserver le littoral

Le 11 août, en présence de Evence Richard, préfet du Var, Gil Bernardi, président du SCLV et François de Canson, vice-président de la Région, ont rappelé les enjeux maritimes du Var.

Lors de cette rencontre, les maires et délégués du littoral, les autorités de l’État (préfet du Var, préfet maritime de Méditerranée, DDTM), les élus de la Région Sud et du Département, ont débattu de nombreux sujets.

REPONDRE AUX DEFIS CLIMATIQUES

«  Cette réunion annuelle nous permet d’échanger sur des sujets majeurs pour la préservation et la valorisation de notre littoral, de poser les jalons du travail que nous conduisons chaque année hors période estivale, et d’harmoniser nos stratégies, à la fois locale pour une adaptation des enjeux à nos territoires, et nationale pour répondre aux défis du changement climatique, qui ne connaît pas de frontière entre les départements ni les régions.
Au premier registre de ces préoccupations, l’érosion côtière, pour la première fois inscrite dans un texte législatif, et qui selon l’article 237 de la Loi Climat et Résilience du 22 août 2021 nous permet de déployer, de concert avec l’État, des stratégies locales de gestion intégrée du trait de côte dans lesquelles figurent les ouvrages de défense contre la mer.

Les élus locaux travaillent depuis longtemps sur ce sujet complexe qui touche à la fois l’environnement, l’économie, l’urbanisme, mais aussi tout l’art de vivre de notre département. Nous sommes prêts à partager nos travaux et nos retours de terrain pour que le Var, premier département touristique de France, après Paris, demeure un territoire aux mille richesses. Un territoire préservé pour nos enfants, et leurs enfants après eux », a expliqué Gil Bernardi.

Ainsi, cette volonté de préservation d’un littoral unique, s’est traduite par l’adhésion des élus du syndicat à l’arrêté préfectoral d’interdiction des mouillages des navires de 24m dans les herbiers de Posidonie, et devrait se poursuivre par l’aide de l’État pour le déploiement des Zones de Mouillages et d’Équipements Légers qui réglementent les ancrages, quelle que soit la dimension des navires, et permettront d’accueillir la grande plaisance, accompagnée par la mise en place de coffres dans les Alpes-Maritimes notamment.

«  Mais encore, le partage de cette ambition commune, offrira de nouvelles perspectives à la recherche grâce au partenariat que notre syndicat a développé avec l’Université de Toulon. Et grâce aux initiatives, que les communes expérimentent sur leurs côtes, avec le précieux soutien du Département et de la Région. Innover, expérimenter, aider la recherche, pour adapter les littoraux au changement climatique, mais aussi aux évolutions de la société. Tout cela est possible pour peu que nous conjuguions nos différentes compétences, que nous réunissions les talents qui émergent dans des entreprises toujours plus pointues, et que nous travaillions collégialement, avec un seul objectif : préserver le littoral varois », a conclu Gil Bernardi.

GESTION DU TRAIT DE COTE

Au cours de cette réunion, François de Canson, vice-président du SCLV, a également rappelé les enjeux : « La Méditerranée est une mer unique avec de nombreuses spécificités. Si elle ne représente qu’1% de la surface océanique mondiale, elle recèle près de 8% de la biodiversité marine avec des espèces endémiques telle que la posidonie qui produit 3 fois plus d’oxygène au m² que la forêt amazonienne. Économiquement, elle est à la fois la zone maritime la plus attractive, avec plus de 30 % du tourisme mondial et 25 % du trafic commercial. Culturellement, elle reste un creuset d’échanges entre les peuples qui partagent des patrimoines communs. Les enjeux maritimes sont donc fondamentaux pour l’avenir des territoires ».
Sur le terrain, la Région poursuit une politique globale pour la préservation du milieu marin et le développement durable des activités maritimes qui se décline au travers du Plan climat » Gardons une COP d’avance » autour de six axes dont un axe Mer, qui mobilisera 40% du budget régional. En parallèle, le Plan voile nautisme permettra d’engager près de 35 M€ pour accélérer l’aménagement et le développement des structures et de la filière nautique dans la perspective d’accueillir les épreuves de voile des Jeux Olympiques 2024.

«  La Région a voté un dispositif relatif à la gestion du trait de côte en avril 2021 qui accompagne les communes face aux enjeux d’érosion des plages et d’adaptation de leurs littoraux face au changement climatique. Avec ce dispositif, l’institution régionale choisit d’accompagner les collectivités pour qu’elles développent des projets de qualité, innovants et exemplaires, à la hauteur des enjeux de ce siècle, pour réinventer le littoral de demain. Elle souhaite jouer un rôle pivot, fédérateur et accélérateur dans l’accompagnement au changement pour répondre aux défis suivants : Le défi de la connaissance, le défi de la définition de stratégies locales, le défi du changement de pratiques et le défi de l’acceptabilité sociale et de l’information », a rappelé le maire de La Londe-les-Maures.

« L’accompagnement des projets de mouillages écologiques tient une place importante pour préserver notre environnement maritime. Afin de concilier écologie et activités économiques, la Région Sud et l’État se sont engagés, en signant le 26 janvier 2022 la mise en place de coffres de mouillages grande plaisance dans des sites préservés. Un engagement qui prend corps à travers le rapport adopté en Assemblée Plénière le 17 décembre 2021 visant à renforcer et prioriser les interventions de la Région sur la mise en place de coffres de mouillage pour la grande plaisance », a conclu François de Canson.

Photo Alain BLANCHOT.

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