Les maires, un rôle (...)

Les maires, un rôle indispensable contre les déserts médicaux

État des lieux des réalités, le baromètre social mis en place par la Mutualité Française dépeint l’urgence à agir mais aussi la capacité des acteurs de terrain à apporter des solutions et, dans une étape suivante, les solutions à mettre en place.

Sandrine Falasco, présidente de la Délégation du Var de l’Union Régionale Sud de la Mutualité Française, répond aux questions des Petites Affiches du Var.

En quoi consiste le baromètre social ?

Sandrine FALASCO. Nous sommes partis sur divers constats tels que le départ à la retraite des médecins sans relève ou les délais d’attente pour un rendez-vous avec un spécialiste qui engendrent un désert médical. Le baromètre social montre les disparités entre territoires en s’appuyant sur plusieurs statistiques.

Sur le thème de l’accès aux soins, il fait état de la pénurie de médecins...

SF. En 2019, on dénombre en moyenne 151 médecins généralistes pour 100 000 habitants en France. Les écarts sont importants entre les territoires. À l’inégale répartition des médecins viennent s’ajouter l’augmentation de l’âge moyen des médecins et la hausse de la consommation de soins du fait du vieillissement de la population.

Concernant la santé environnementale ?

SF. 92 % des Français estiment que l’environnement a une influence importante sur leur santé. Avant même la crise du coronavirus, les Français se disaient inquiets du fait de nombreux facteurs environnementaux susceptibles de nuire à leur santé, tels que les pesticides, la pollution des sols, la qualité de l’eau du robinet.

Et, pour l’action sociale ?

SF. Il est question des établissements et services à destination des personnes âgées ou handicapées ainsi que de l’accompagnement à la parentalité. Le taux d’équipement en établissements pour personnes âgées s’établit en France à 124,3 places pour 1 000 personnes de 75 ans et plus à fin 2018. Un taux qui s’avère plus élevé dans les départements ruraux. Quant aux modes d’accueil individuels et collectifs des enfants de moins de 3 ans, on compte 58,9 places pour 100 enfants.

D’où la nécessité de collaborer avec les élus ?

SF. Les maires jouent souvent un indispensable rôle de coordination entre le territoire et l’offre de santé implantée sur celui-ci. La Mutualité Française agit en faveur de l’accès pour tous à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire avec des services de soins et d’accompagnement mutualistes. La Mutualité Française fait partie des interlocuteurs réguliers des élus locaux en développant des solutions sanitaires, sociales et médico-sociales accessibles, au plus près des individus, de leurs besoins, de leurs aspirations.

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Propos recueillis par Lætitia CECCALDI – Photo PRESSE AGENCE

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