Locations saisonnières :

Locations saisonnières : encore trop d’effets négatifs

Deuxième pays comptant le plus grand nombre d’annonces Airbnb dans le monde, la France a depuis longtemps adopté les transformations de l’hébergement touristique marchand.

La croissance des locations de tourisme ne semble cependant pas prête de s’arrêter et accouche encore de nouvelles mutations sur le marché. Les plateformes s’évertuent ainsi à faciliter le travail des hôtes, notamment par des systèmes de conciergerie de service qui proposent aux propriétaires de laisser leurs clés à des intermédiaires qui prendront en charge l’accueil et le départ des locataires.
Ce succès ne fait toutefois pas que des gagnants.
Car malgré la hausse de revenus conséquente pour les hôtes et les taxes de séjour reversées par les plateformes de location aux communes, ces dernières souffrent d’une raréfaction de logements à l’année qui sont remplacés par des hébergements de courte durée.

Autre conséquence, la hausse de la demande des meublés de tourisme se répercute sur l’ensemble des loyers.

Conditions durcies de mise en location

Pour limiter ces effets indésirables, les villes durcissent les conditions de mise en location de courte durée, comme à Saint-Malo où seuls 5 % du parc total de logements peuvent être loués en meublés. Un quota atteint dès l’été 2022. Nice et Cannes notamment ont mis en place des mesures pour encadrer et limiter cette activité.

La question des résidences de tourisme devient d’autant plus cruciale à l’heure de la Coupe du Monde de Rugby et des Jeux Olympiques de Paris, où un afflux de touristes étrangers va prendre d’assaut les hébergements touristiques. Une piste envisagée par le gouvernement serait notamment de réformer la fiscalité de ces logements, en réduisant la part des abattements, les propriétaires pouvant exonérer d’impôts 50 à 70 % de leurs revenus locatifs.

(Source : Statista)
Visuel de Une : illustration DR

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