Malongo : trop fort (...)

Malongo : trop fort de café

Dans un marché dominé par de grands groupes, l’entreprise azuréenne trace une voie originale faite d’innovations, de qualité et d’éthique !

Espresso, ristretto, lungo... : pour les amateurs de bon café, c’est forcément Malongo ! Depuis sa création en 1934, l’entreprise familiale - quatrième génération - n’a cessé de se développer et d’innover pour se faire une place dans le monde ultra concurrentiel du "petit noir". Ses produits, qu’il soient en grains, moulus, solubles ou en capsules, en sachets ou en boîtes métalliques, se retrouvent aussi bien à la maison qu’au bar, dans les hôtels-restaurants et même à... l’Élysée. De grands chefs comme Anne-Sophie Pic, Alain
Ducasse ou Thierry Marx ont demandé à Malongo de créer un café spécial, à leur image, comme une signature gustative et olfactive pour la fin des repas.

Haut de gamme de A à Z

Première "Entreprise du patrimoine vivant" dans le domaine de l’alimentaire (2007), Malongo est toujours resté sur le point d’équilibre parfait entre la tradition et l’innovation. De la première, elle a tissé au fil des décennies des liens privilégiés avec les producteurs en leur garantissant des prix dignes (et supérieurs au marché !) mais en exigeant d’eux une qualité irréprochable. Du gagnant-gagnant. Avec la seconde, les Azuréens ont souvent eu "un coup d’avance", et tiré l’ensemble du secteur du café vers le haut. L’entreprise garde jalousement ses petits secrets. On ne peut faire de photo dans ses ateliers, même si la plus vieille machine à torréfier encore en activité date... de la création. Malongo contrôle toute la chaîne, depuis la plantation, la culture, la récolte, le transport (trois camions de 20 tonnes arrivent quotidiennement à Carros), la torréfaction, la fabrication des boîtes en métal... Jusqu’à la traçabilité de tous ses produits, avec un échantillonage surveillé comme le lait sur le feu par l’équipe qualité. La diversification des canaux de vente lui a permis de passer sans trop de difficultés la crise sanitaire. Alors que les hôtels, restaurants et bars étaient à l’arrêt total pendant les confinements, son site internet a généré un bon volume de ventes et "boosté" la dernière née de la gamme, une machine à café plus compacte, utilisant du papier naturel pour ses dosettes plutôt que de l’aluminium polluant. La marque s’est aussi diversifiée dans les thés et infusions, toujours dans le "bio" ou "équitable".

Différent, engagé

Malongo a développé ses propres boutiques (deux à Nice, une à Cap 3000, une à Paris, d’autres à l’étranger) comme autant de relais de croissance, de relais pour l’image de la marque et... de lieux d’apprentissage pour la clientèle qui viendra y découvrir ses grands crus.
Revenons à Carros, où des ateliers sortent de nombreuses variétés de cafés (oriental, casher, adaptés aux goûts des différents marchés pour répondre aux demandes d’amateurs dans 50 pays).
Un lieu où le personnel travaille en 2 X 8, du lundi au vendredi, où les équipes sont au cœur des projets. C’est aussi cela l’éthique. Où 167 boîtes sortent par minute de la chaîne pour les grandes surfaces.


"Nous n’avons pas peur d’être différents. On l’assume et nous en sommes fiers. Nous prenons des risques en restant attachés à la tradition" résume le directeur-général Jean-Pierre Blanc qui a insufflé cet état d’esprit humaniste à l’entreprise.

Un visionnaire, qui a su lire l’avenir dans le marc ... de café.

Photo de Une : Michel Manago, président de ATI-CA, et Jean-Pierre Blanc lors de la visite de l’entreprise le 8 mars. ©JMC

deconnecte