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Permis de louer : La FNAIM 06 s’inquiète pour le bailleur privé

Co-président de la FNAIM 06, William Siksik a réagi aux propos du 1er adjoint au maire de Nice Anthony Borré lors de la présentation des objectifs du nouveau programme local de l’habitat (PLH) de la Métropole le 2 décembre. Il a rappelé d’abord l’importance de « pouvoir dialoguer et de trouver des solutions  », saluant tout particulièrement le dialogue avec les élus, « même si on n’est pas toujours d’accord  ».

Plus spécifiquement sur le permis de louer, il a dit être « là pour en discuter », comprenant tout à fait «  les problématiques  » de l’habitat indigne. Pour autant il a fait part de sa crainte à Anthony Borré au sujet de ce dispositif : « Ma peur, et malheureusement vous n’y pouvez rien, c’est le statut fiscal du bailleur privé. On ne veut pas que ce soit un élément contre le bailleur privé et qu’on crée ce qu’on appelle un marché gris. Aujourd’hui ce qu’il se passe c’est que nous, professionnels de l’immobilier, avons une garantie financière, une RCP (responsabilité civile professionnelle) et si demain il y a un permis de louer dans un secteur, bien évidemment nous l’appliquerons avec la plus grande vigilance mais (les marchands de sommeil) ne viendront pas demander un permis de louer, bien au contraire. La problématique qu’on a c’est que beaucoup de gens évitent de passer par nous, et nous ne représentons plus que 35 % d’intermédiation, parce qu’on leur explique qu’il doit y avoir un compteur électrique pour chaque logement, que le garde-corps du balcon n’est pas réglementaire, qu’il faut faire des diagnostics… Et nous, nous appliquons tout ça ».



Objectifs : Les promoteurs auraient aimé « un peu plus d’ambition »

Sur la même ligne que William Siksik, Marc Raspor, ancien président de la fédération des promoteurs immobiliers (FPI) de la Côte d’Azur, a commencé par remercier la métropole d’avoir été convié à de nombreuses réunions et d’avoir pu être « audité pour savoir ce qu’il serait bon de faire  ». «  On est à la fois très heureux sur la présentation et un peu frustrés parce qu’on aurait aimé avoir encore un peu plus d’ambition même si on sait que les élus ont beaucoup de difficultés ces temps-ci à faire accepter de nouveaux projets. J’entends aussi l’accompagnement que vous allez faire à nos côtés pour essayer de faire accepter ces projets. On voit qu’il y a un travail collectif mais il y a encore beaucoup de choses à faire », a-t-il ajouté. Anthony Borré lui a répondu que le PLH proposait des objectifs de construction réalistes mais également ambitieux. « On n’est pas en retrait sur l’ambition, on est dans un contexte mille fois plus difficile qu’au moment où l’ancien PLH a été adopté », a-t-il affirmé.

Photo de Une : Anthony Borré, William Siksik et Renaud Dalbera. ©S.Guiné