Pour le climat, il (...)

Pour le climat, il ne suffit pas de dégraisser le mammouth

- Scientifique réputé (dans sa spécialité), Claude Allègre, à sa sortie du gouvernement, s’était fait le chantre de ce que l’on appelait alors "l’imposture du changement climatique". Comme lui, quelques savants, peu nombreux, niaient alors avec virulence l’impact de l’action de l’homme sur le dérèglement du climat. Alors que les "épisodes exceptionnels" se banalisent - le Sud-Est est bien placé pour le savoir, avec onze morts en deux week-ends - où est aujourd’hui celui qui promettait sans y parvenir de "dégraisser le mammouth", bestiole qui, comme Claude Allègre, a elle aussi complètement disparu des écrans radar ?

- Dans les douloureuses affaires de pédophilie qui secouent l’Église, le cardinal Philippe Barbarin, condamné à six mois de prison avec sursis pour "non dénonciation de faits" par le tribunal correctionnel de Lyon en début d’année, a comparu une nouvelle fois la semaine dernière dans l’affaire du père Preynat, accusé d’abus sexuels sur des enfants. Dans ces dossiers, le cardinal reconnaît des "erreurs" mais pas des "fautes". Ce qui me fait penser à Georges Marchais, qui jugeait "globalement positif" le bilan du communisme avant que celui-ci ne s’effondre. Tout était dans le "globalement". L’ancien leader du PCF et l’ecclésiastique ont au moins un point en commun : celui de la nuance, prise dans sa globalité.

- Ils partirent à 313, ne sont plus que 303 et ne sont pas encore arrivés à bon port. Les défections se poursuivent parmi les députés LREM - encore deux la semaine dernière - et l’on craint à Matignon comme à l’Élysée que d’autres viennent encore s’ajouter à ceux qui ont déjà trouvé des cailloux dans leurs chaussures les empêchant de rester "En Marche". C’était le risque d’une majorité issue de la société civile, aux contours "idéologiques" flous. En cours de route, le sensibilité profonde de certains s’est sentie en décalage. Ce n’est pas une hémorragie, mais déjà une belle ampoule, qui éclaire les dissensions au sein du groupe majoritaire.

- Davantage que la journée du 5 décembre, c’est la poursuite du mouvement par une journée en jaune le samedi 7 que redoute l’exécutif. Avec à la clé, de possibles débordements d’éléments infiltrés et violents. Personne n’a oublié que le mouvement en gilets fluo a démarré à cette époque en 2018. Comme il n’existe pas de vaccin connu ni contre le mécontentement ni contre les casseurs, la "contagion" pourrait bien franchir la barrière des années, ce qui ne serait pas souhaitable dans un climat social déjà délétère...

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