Risque inondation : (...)

Risque inondation : Mobilisation conjointe de la Métropole et de la préfecture

Après une réunion des 51 maires de la Métropole Nice Côte d’Azur, son président, Christian Estrosi, et le préfet Bernard Gonzalez ont annoncé des actions en cas de fortes inondations.

"Nous entrons dans une période que nous savons à risque, à laquelle s’ajoute un contexte climatique très favorable aux fortes intempéries cet automne" a prévenu M. Estrosi lundi 19 septembre. "Nous avons souhaité, avec l’ensemble des maires de la Métropole Nice Côte d’Azur et des élus en charge des risques majeurs et de l’environnement, avoir un temps d’échange pour parer à toute éventualité et de nous structurer pour y faire face", a ajouté le maire de Nice, à quelques jours du deuxième anniversaire de la Tempête Alex.
"Notre territoire a démontré que nous étions extrêmement exposés. Notre géographie nous expose à de nombreux risques naturels", a-t-il rappelé. "Nous préparons aujourd’hui des épisodes à venir, et je souhaite qu’ils ne viennent pas, mais nous devons nous mettre en situation".
La Métropole, en concertation avec la préfecture, a formulé deux demandes : "la mise en place du dispositif Cell broadcast, aussi appelé FR-Alert, qui permet d’alerter toute une population sur une zone géographique donnée » et « une simplification du process de décision et une relocalisation des moyens de Météo-France", selon Christian Estrosi.

"Trop long"

Au sujet du dispositif FR-Alert, le préfet a confirmé qu’il serait "mis en place dès la mi-octobre, en complément de ce qui existe déjà : les sirènes, les réseaux sociaux institutionnels, le partenariat avec certains médias locaux… Ce dispositif nous permettra d’envoyer des SMS sur tous les téléphones portables des personnes présentes dans une zone exposée à un danger grave afin de les alerter et de leur donner des consignes".
En ce qui concerne la vigilance météo, le maire de Nice a déclaré que le circuit de validation était "trop long aujourd’hui entre l’alerte et la décision finale. Cet outil majeur doit être fluidifié, se rapprocher des acteurs locaux" et c’est pourquoi "nous avons décidé, Monsieur le Préfet et nous-mêmes, de demander tout simplement que l’État redéploye des moyens de Météo-France au niveau local, avec des ingénieurs prévisionnistes dédiés. Je rappelle que nous en disposions il y a quelques années et qu’ils ont été déplacés à Aix-en-Provence"

Plan intercommunal de sauvegarde

Le président de la Métropole a souligné l’importance de l’Agence de sécurité environnementale, sanitaire et de gestion des risques, "unique en France", avec "des moyens d’ores et déjà déployés", dont un système de communication par radios afin de relier les vallées au littoral en cas de coupure du réseau cellulaire. Autre annonce : courant octobre, les services de la préfecture et de la métropole vont procéder à "un exercice de répétition à grande échelle sur un certain nombre de lieux localisés pour tester nos dispositifs", selon les mots de Christian Estrosi.
Enfin, il a été répété que la culture du risque était essentielle et qu’il fallait la développer.
"Il y a encore trop de comportements à risque", a regretté le président de la Métropole. Il a annoncé le lancement d’une campagne de communication conjointe avec l’État. Au cours de sa prise de parole, Bernard Gonzalez a rappelé le cadre juridique qui a évolué il y a quelques mois : "En gestion de crise, on a toujours évoqué le couple maire/préfet. La loi dite ’Matras’ du 25 novembre 2021 vient élargir cette nécessité d’un dialogue et d’un travail partagé avec l’intercommunalité. Au-delà des plans communaux de sauvegarde, qui depuis novembre 2021 deviennent obligatoires pour l’ensemble des communes des Alpes-Maritimes, il y a maintenant également un plan intercommunal de sauvegarde qui doit être mis en place. Et le travail a commencé".

Photo de Une : Christian Estrosi et Bernard Gonzalez ont pris la parole à l’issue de la réunion de travail entre tous les maires de la Métropole. ©S.G

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