Sensibiliser et préserver au nom de la mer Méditerranée !

Cette année, l’action d’Inf’eau Mer s’articulait autour de la thématique des protections solaires et de leurs impacts tandis que celle d’Ecogestes Méditerranée se déclinait autour de l’ancrage et de la protection de la posidonie.

« Les rencontres se déroulaient sur les plages, au port et en mer, l’idée étant d’aborder les vacanciers, baigneurs et plaisanciers pour les sensibiliser aux gestes respectueux du milieu marin. Et les impliquer dans la réduction de leurs impacts sur les milieux naturels afin de préserver la beauté des lieux et la biodiversité », indiquent les organisateurs.

TOXICITE DES CREMES SOLAIRES

Chaque année, 25 000 tonnes de produits solaires se répandent dans la mer, soit un litre chaque seconde. Souvent, les usagers des plages se plaignent de la qualité de l’eau constatant une couche irisée à la surface de l’eau, une concentration d’huile et de crème solaire. Cette couche diminue la photosynthèse indispensable à la vie, car productrice d’oxygène. Sans oublier l’impact des produits chimiques sur les coraux dont ils favorisent le blanchissement. C’est pourquoi il faut éviter l’huile et la crème solaire et se protéger plutôt avec un tee-shirt, un lait solaire ou un produit soluble dans l’eau. Il faut aussi éviter les heures les plus chaudes, se rincer à la douche avant d’aller se baigner et privilégier les produits bio et labellisés (ecocert, nature et progrès, cosmébio…).

POSIDONIE ET BIODIVERSITE

La posidonie participe à la biodiversité. L’herbier formé par cette plante est un refuge pour un quart des espèces animales et végétales sous-marines ! Elle produit de grandes quantités de matière végétale et d’oxygène, fixe les sédiments, stabilise les fonds marins et stocke du carbone. Sur le littoral, les feuilles mortes de posidonie forment des banquettes qui protègent les plages et atténuent leur érosion. Ce milieu de vie offre ainsi à de nombreuses espèces terrestres un lieu de reproduction et de nourrissage. Aussi, la posidonie est protégée depuis plus de 30 ans en France, et la dynamique de protection se poursuit.

Marion George (Naturoscope) témoignait : « 75% des plaisanciers ne connaissaient pas encore la campagne, d’où sa pertinence. Néanmoins, une grande proportion des plaisanciers préservent la posidonie en mouillant dans le sable et 46 % utilisent des produits éco-labellisés ou à base végétale pour l’entretien de leur bateau. Les bateaux sortant en moyenne entre 21 et 50 jours par an, il est donc important de vérifier sa pratique » !

Les plaisanciers sont donc invités à suivre quelques conseils : choisir une zone de sable pour le mouillage, utiliser des ancres à moindre impact, relever l’ancre à l’aplomb du bateau et utiliser l’application Donia (www.donia.fr) pour connaître les fonds marins pour éviter d’ancrer dans les herbiers.