Une fracture numérique plus marquée en Région Sud

« En revanche, c’est en Provence-Alpes-Côte d’Azur que les habitants utilisent le moins souvent internet de manière quotidienne. Ils possèdent aussi moins fréquemment une maîtrise forte des outils numériques », écrivent Julie Argouac’h et Donia Essaieh de l’Institut national de la statistique et des études économiques dans la présentation de l’étude. Les personnes considérées en situation d’illectronisme sont celles qui ne possèdent aucune capacité numérique ou qui n’ont pas utilisé internet dans l’année. Il ressort de l’enquête que 60 % des 15 ans ou plus dans la région utilisent quotidiennement internet, contre 71 % en France métropolitaine, et 23 % déclarent de fortes compétences numériques, contre 30 % en France métropolitaine. « L’illectronisme et, au-delà, la faible maîtrise des outils numériques, pourraient constituer une forme d’exclusion contemporaine. La lutte contre l’illectronisme, au même titre que celle contre l’illettrisme, est ainsi un enjeu d’égalité, d’accès aux droits et d’insertion économique et sociale », assurent les responsables de l’étude. Le facteur le plus déterminant de l’illectronisme est l’âge avec 67 % des 80 ans ou plus (contre 3 % des 15 à 29 ans). L’étude révèle également que les difficultés numériques se réduisent avec le niveau de diplôme : 34 % des non diplômés, 15 % des titulaires d’un CAP ou BEP, 7 % des bacheliers et 4 % des diplômés de l’enseignement supérieur. Autre enseignement pour la Région Sud : l’arrière-pays, plus âgé, est davantage concerné. Le taux d’illectronisme dépasse ainsi les 20 % dans les bassins de Castellane, Sisteron, Valréas, Apt et Arles, alors qu’il n’atteint que 15 % dans les métropoles de Nice Côte d’Azur et Aix-Marseille-Provence.