Vins de Provence rosés,

Vins de Provence rosés, un millésime 2022 prometteur

Après un été caniculaire, les opérations de récolte ont démarré la semaine du 8 août dans les secteurs les plus précoces du vignoble des Vins de Provence, avec dix à quinze jours d’avance par rapport à 2021.

En dépit des stress hydriques et thermiques, le millésime laisse entrevoir un beau potentiel.

BONNE QUALITE DES JUS

« Nous avons des jus de bonne qualité même si le rendement sera plutôt faible. La sortie de grappes est belle et il n’y a pas de pression parasitaire, d’autant que les vendanges se déroulent dans de bonnes conditions, faite d’alternances de journées ensoleillées et de nuits fraîches après l’épisode orageux de la mi-août qui, s’il a permis d’apporter de l’eau à la vigne, a aussi occasionné des averses de grêle provoquant des dommages sur certaines propriétés du littoral varois, notamment sur des parcelles situées de Carqueiranne à Bormes-les-Mimosas, en passant par Hyères et La Londe. D’ordinaire, le littoral est plutôt épargné par ces orages, ce qui n’a pas été le cas ces derniers jours », explique Eric Dusfourd, directeur de la Cave des Vignerons Londais.

Il reprend : « Cette année, les points notoires sont la précocité des vendanges, la sécheresse et la canicule estivale et l’orage de grêle d’une violence exceptionnelle. Les conséquences de ces événements climatiques vont se ressentir sur certaines propriété où la récolte sera inférieure de 50%. Par chance, les coopérateurs de la Cave ont été relativement épargnés. Mais ce n’est pas vrai partout ».

« Comme les nuits étaient plus fraîches, les raisins ont gagné en équilibre. On s’attend à un très beau millésime. On a été très inquiets mais les volumes devraient être ceux d’une année normale, avec quelques disparités selon les propriétés. En effet, celles qui ont le plus souffert sont celles qui ont eu le moins d’eau. Les phénomènes climatiques sont de plus en plus marqués. À terme, on sait qu’il va falloir s’adapter et on y travaille avec des expérimentations tant sur l’encépagement que sur les modes de conduite du vignoble », ajoute Éric Pastorino, président du Comité Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP).

Enfin, l’augmentation du prix des matières premières va marquer durablement les viticulteurs. Ces dernières semaines, la hausse des prix a touché les bouteilles (le verre), les bouchons, et d’autres produits avec, parfois, des hausses de 40% !
« Vu du monde agricole, nous avons du mal à comprendre ce phénomène et nous craignons que les consommateurs n’acceptent pas ces hausses de prix » , conclut Eric Dusfourd.

A NOTER...

Une très belle saison d’animations à la Cave
Les Apéros du jeudi soir ont fait le plein et la crainte d’une année post-crise sanitaire en retrait ne s’est pas faite ressentir. Pour parvenir à ce résultat, l’implication du personnel et des coopérateurs a été essentielle. Chacun s’est beaucoup investi pour que les manifestations soient d’un excellent niveau. Enfin, le partenariat avec les Bateliers de la Côte d’Azur a démontré toute sa légitimité puisque les Croisières vigneronnes ont été plébiscité par les participants, en offrant aux estivants une parenthèse magique de deux heures en Méditerranée !
A ce titre, les touristes ont souligné la qualité de cette prestation et son rapport qualité-prix, une offre raisonnable, à savoir la rencontre entre l’exigence des clients et la qualité du service, qui devrait servir d’exemple à beaucoup d’acteurs du tourisme.

Photo Alain BLANCHOT.

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