Investissement : l'avenir

Investissement : l’avenir de la planète sera "vert" ou... catastrophique

Le monde de la finance s’intéresse - encore trop timidement - aux investissements "verts" qui sont de nature à infléchir la courbe du réchauffement climatique

La finance verte est définie comme "l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable, notamment en favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique". Les initiatives privées comme publiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre demandent des investissements colossaux. En les fléchant vers les produits et entreprises innovantes, le monde de la finance aura une influence bénéfique.
Transport, logement, énergie : la transition nécessaire est en marche - trop lente - mais bien réelle et notre pays n’a pas trop à rougir de la comparaison : avec 44 milliards de dollars d’émission d’obligations "vertes", il se situe au troisième rang mondial après les Etats-Unis (90 Md$) et la Chine (55Md$)
dont les économies sont pourtant beaucoup plus puissantes. (Source : Banque de France).
Les émetteurs d’obligations vertes attirent des investisseurs, parfois de
nouveaux venus sur les marchés qu’il est intéressant de capter et de fidéliser. Les nouvelles générations sont plus sensibles que les précédentes à une économie plus responsable des ressources, des moyens de production, de l’impact écologique des activités.
Les investisseurs financent du "développement durable", ce qui n’exclut pas d’espérer un retour financier...

Engie est le premier émetteur privé mondial. La France a été l’un des premiers états à avoir émis une obligation verte dès 2017, et ce n’était pas que symbolique : 7 milliards pour financer l’efficacité énergétique, la recherche dans l’énergie, la protection de la biodiversité et le transport propre. L’action des pouvoirs publics pour favoriser l’investissement "vert" est aujourd’hui centrée sur des obligations de transparence de l’information. La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) définit les informations que les investisseurs institutionnels sont tenus de publier sur la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur politique d’investissement. Les décideurs politiques élus se doivent de prendre les mesures appropriées (incitations fiscales, réglementation, subventions etc.) pour limiter l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement, puisqu’aucune technologie mature ne permettra d’inverser la tendance. Les risques financiers sont liés aux pertes créées par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiques extrêmes. Les décideurs politiques élus se doivent de prendre les mesures appropriées (incitations fiscales, réglementation, subventions etc.) pour limiter l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement, puisqu’aucune technologie mature ne permettra d’inverser la tendance. Les risques financiers sont liés aux pertes créées par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des évènements climatiques extrêmes.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a critiqué récemment le manque de financements dédiés à des projets environnementaux pourtant urgents à soutenir dans le cadre de l’Accord de Paris. Ils n’auraient représenté que 100 milliards d’investissement en Europe sur les 300 milliards nécessaires.
Pour la France, le salut viendra peut- être des étudiants de l’Université de Montpellier qui est la première à lancer un diplôme de "finance verte"...

Photo de Une : Illustration DR

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