Un logement « vert » (...)

Un logement « vert » a t-il plus de valeur ?

Un logement « vert », ayant une bonne performance énergétique, se négocie à l’évidence plus cher qu’une passoire thermique ou même une habitation « correcte » mais aux normes dépassées. Les Notaires de France ont mené l’enquête et confirment cette réalité qui est toutefois relativisée par d’autres paramètres.

La réglementation tire les biens vers le haut

« L’étiquette Énergie d’un logement ainsi que son impact sur les prix sont liés à la nature du bien, sa localisation ainsi que sa période de construction. Selon les secteurs, l’offre fait largement entrer d’autres critères que la seule étiquette Énergie. Elle n’est pas, en elle-même, un élément déterminant du choix du logement ; mais elle peut être un critère de variation du prix » constatent les notaires.
En moyenne, selon l’étude, la valeur « verte » des logements est restée d’actualité en 2020. Les familles qui achètent pour habiter veulent réduire autant que possible la note de chauffage, les investisseurs savent que d’ici 2025 il ne sera plus possible de louer une habitation « passoire  ». La réglementation tire donc les biens vers le haut. Les maisons anciennes classées A ou B sur leur Diagnostic de performance énergétique (DPE) se vendent entre 6 et 12 % plus cher que celles affichant un D. Tandis que les moins bien notées (F ou G) perdent entre 8 et 20 % en fonction des régions. Pour les appartements, cette tendance se confirme, certains biens classés A ou B atteignant même jusqu’à 17 % de gain supplémentaire dans le Val-de-Loire. Mais pas en Paca, où aucune surcote n’est constatée sur les appartements classés A par rapport à ceux classés D. Dans notre région, les appartements F et G de se vendre avec une décote de 11 %.

« L’analyse de la valeur verte au niveau des régions montre la faiblesse, voire l’absence, d’un impact de l’étiquette Énergie sur les prix des logements en Île-de-France. Ce constat peut s’expliquer par la spécificité du marché immobilier francilien, caractérisé notamment par une demande supérieure à l’offre et donc une tension sur le marché  » notent les notaires. Qui enregistrent que les plus ou moins values sont moins marquées dans les zones de tension immobilière.

Quant aux vieux logements, demandant une réhabilitation complètent, ils restent attractifs de part leur prix de vente moindre qui les rend accessibles à un public plus large effectuant lui même tout ou partie de la rénovation. L’investisseur doit alors se livrer au calcul achat + travaux pour calculer si le jeu en vaut la chandelle…

Photo de Une : Les logements anciens ne sont pas forcément « pénalisés » sur le marché par le montant des travaux à effectuer pour les rendre énergétiquement plus vertueux. (illustration) © JMC

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