Des éco-quartiers bioclima

Des éco-quartiers bioclimatiques au coeur des villages

Les immeubles et autres constructions, utilisés pour l’habitat ou pour des activités économiques, contribuent dans une grande proportion à la dépense énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre.
Afin de réduire ces émissions qui dérèglent le climat et, de ne pas gaspiller une énergie qui deviendra de plus en plus rare et coûteuse, l’urgence se fait sentir de recourir à une architecture bioclimatique.

Avec un surcoût modéré, compensé en quelques années par les économies réalisées sur le chauffage en particulier, il est possible de réaliser des constructions à faible consommation d’énergie, voire à consommation d’énergie nulle dites « passives », en privilégiant la lumière naturelle, une bonne isolation thermique et l’utilisation de matériaux écologiques tout en respectant la législation en vigueur.

Eco conception & bioclimatisme, une architecture en faveur du bien-être

« La prise en compte des matériaux est essentielle lors de la construction d’une maison. Chaque projet architectural fait l’objet d’une double attention : une architecture pour la qualité de la vie aujourd’hui et demain, la maîtrise de l’innovation pour des prestations performantes, explique François Pelegrin, architecte DPLG, urbaniste et Président d’honneur de l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes l’UNSFA.
Les architectes bioclimatiques composent avec tous les ingrédients possibles pour offrir une architecture souriante aussi agréable à vivre qu’à regarder. Leur rôle consiste à choisir des formes, des modénatures, des matériaux, des couleurs, à prendre en compte la lumière, le jeu des transparences pour gommer, adoucir ou affirmer la pesanteur des masse construites, à penser et dessiner chaque espace pour sa valeur d’usage et le bien-être de l’utilisateur, à adopter les meilleures dispositions pour faciliter la maintenance et inscrire le bâtiment à la fois dans son environnement et dans la durée ! Nous devons trouver enfin le ton juste entre ambition et humilité ! ».

- L’éco-construction implique dés lors d’identifier les impacts environnementaux des projets tout au long de leur cycle de vie et de favoriser des choix urbanistiques et architecturaux qui intègrent des principes bioclimatiques.

Il s’agit à la fois de choisir des matériaux qui consomment peu d’énergie pour leur fabrication, leur transport et leur mise en oeuvre, d’adopter des techniques de construction qui nécessitent plutôt de la main d’oeuvre que d’importantes quantités d’énergie, de favoriser l’utilisation des énergies renouvelables et/ou des combustibles peu polluants ainsi que le choix d’équipements ‘intelligents’ : éclairage et électroménager « basse consommation », chauffage efficace et correctement dimensionné.

Un concept qui fait appel à des notions d’économie, d’écosystème et de bio-construction, pas toujours facile à appliquer comme en témoignent les différents experts sur la question…

Trihab déploie des éco-quartiers bioclimatiques au coeur des villages ...

Bruno Bazire, Pierre Paralus, Jean Guillaume Larribeau
Equipe Trihab

Bruno Bazire, concepteur bioclimatique, pionnier dans ce domaine, se bat avec ses associés Pierre Pralus, maître d’oeuvre en éco-habitat dans le Var et Jean-Guillaume Larribeau, architecte & urbaniste DPLG pour multiplier dans le Var, tout en respectant le fameux Plan d’urbanisme local, des projets d’éco-quartiers durables communaux. « Notre premier défi consiste justement à associer les dernières normes gouvernementales en matière d’éco-construction avec une architecture bioclimatique, explique Bruno Bazire.

Privilégier les panneaux photovoltaiques pour réduire les dépenses d’énergie


- Nous avons pour ambition de regrouper dans le Canton de Fayence 150 logements en 2 zones d’aménagement communal autour d’un éco-centre.
La première serait composée d’habitats de style traditionnel intégrant des solutions environnementales, la seconde de maisons individuelles écologiques construites en bandes avec jardins privatifs ».

Bambouseraie solution alternative comme station d’épuration

Les résidents pourraient ainsi disposer d’espaces de rencontres et d’activités multiples sur place : commerces de proximité, animations culturelles, loisirs, maison d’accueil pour personnes âgées, parc d’entreprises liées notamment au développement durable.

- Un large éventail de solutions innovantes serait mis en oeuvre pour assurer l’indépendance énergétique de ses habitants.

Plan Masse Trihab projet éco-quartiers

Les logements, construits en bois pour la plupart, utiliseraient ainsi des isolants naturels peu coûteux et résistants (laine de mouton, paille, liège) et seraient équipés de panneaux photovoltaïques, afin de réduire les dépenses énergétiques. L’épuration de la piscine municipale serait assurée par un écosystème naturel (micro-organisme et plantes aquatiques). Une bambouseraie serait également plantée pour aider la petite station d’épuration limitrophe à filtrer les eaux usées. Ce projet a séduit le maire de Fayence qui prévoit de débuter courant 2008 la première phase du projet, soit la construction de 100 logements sur un terrain en partie communal de 12 hectares dont les parcelles seront vendues à un coût incitatif.

Les promoteurs bénéficieraient par ailleurs de 20% de shon supplémentaire dans le cadre des nouvelles mesures environnementales. Le trio de choc recherche pour l’heure des partenaires privés pour clôturer le financement du projet, permettant l’extension de 70 logements supplémentaires. D’ores et déjà, ce programme d’aménagement écologique inspire fortement les collectivités territoriales voisines qui envisagent d’adapter le concept pour créer des éco-quartiers à usage des touristes.

« PLU : l’arlésienne... »

Pas de prime à la casse pour nos anciens POS ?
Nous avons passé pourtant notre contrôle technique, le Grenelle de l’environnement, et nous n’arrivons pas à nous débarrasser de cette ancienne machine, ronéotypée, avec ses pages jaunies, d’un temps que les moins de 20 ans…
Vous aviez sorti vos meilleurs projets bioclimatiques et vos envolées environnementales,… remballez, ce n’est pas encore le moment, il faudra attendre ! Toute la bonne volonté des fonctionnaires ou élus de l’urbanisme, ne passera pas le cadre légal, le règlement ! Vous ne respectez pas le règlement.
Adieu votre avancée de toiture pour protéger le logement du rayonnement d’été, il faut respecter le toit à 2 pentes ; adieu votre toiture végétale qui intégrait la maison à son environnement et concourait à son isolation, seules les tuiles… ; adieu la bonne orientation sud,… il faut respecter l’alignement général des constructions ; oubliez la construction bois, seuls les enduits… en bonne harmonie avec les constructions environnantes…

Exemple de zonage PLU

- Du Néo-Provençal !!! Un point c’est tout ! Vous savez, celui qui n’a plus rien à voir avec l’architecture provençale paysanne ni des villages ni même des villes. Chaque période de 10 ans, les critères esthétiques, favorisés par l’administration, ont changé. Il n’y a pas plus de légitimité à conserver les maisons néo-provençales des années 90 que celles des années 70 que l’on voudrait, elles, voir disparaître. Le bon sens paysan avait élaboré des maisons adaptées aux chaleurs d’été, aux déperditions d’hiver,… que l’on ne retrouve pas du tout dans ce néo-régionalisme.
Nos maisons consomment plus que nos vieilles voitures !
L’application du Grenelle attendra, il faut respecter le règlement en attendant le PLU !

- Pourquoi ?
Pourquoi les communes retardent-elles le passage au PLU ?
Imaginez-vous propriétaire de beaux terrains un peu éloignés du village, heureux de pouvoir vendre ce trésor, au prix fort, à quelques riches européens, pour 200 000 euros à 300 000 euros le lot. Et voilà que l’on veut tuer la poule aux ?ufs d’or, en rendant inconstructible votre petit bout de propriété de planète, rien qu’à vous ! Et ce, au nom d’une densification et pour éviter un mitage,… alors que l’image même de l’idéal français est valorisée par la maison individuelle à 100 000 euros ou à 15 euros par jour, pour tout le monde.

- Incompréhensible !
Vous ne serez donc pas le seul propriétaire à venir demander à votre mairie de vous laisser le temps de vendre avant le passage du PLU. Vous serez accompagné par toutes les entreprises de constructions qui risquent de voir baisser leur nombre de chantiers et freiner l’économie.
La mise en chantier du PLU dans les villes et villages, ne se fera pas sans concertation, certes. Mais les intérêts contradictoires mettent en jeu de telles forces que je souhaite bien du courage, de la persévérance et de la disponibilité aux acteurs qui en comprennent les enjeux à long terme et en ont une vision globale, sociale et environnementale. Cela s’appelle : le Développement Durable. Les ABF (Architectes des Bâtiments de France) ont souvent réussi à préserver les cônes, ces collines sur lesquelles les vieux villages sont construits. Le PLU favorise le regroupement autour des centres, que risque-t-on comme pertes de patrimoine paysager dans cette bataille ? Ces mêmes ABF seront-ils ouverts à un mariage harmonieux avec une nouvelle architecture environnementale ?

Les responsables (élus et administratifs) sauront-ils saisir un objectif ambitieux, à long terme, sans être entravés par la synthèse des petits intérêts particuliers de leurs électeurs ou de leurs administrés ? Pour une « Urbanisation vertueuse » qui soit plus verte que tueuse d’environnement.

- Nous aurons à compter sur la créativité des architectes et des Maitres d’Ouvrages. La clientèle évolue, les promoteurs arrivaient à vendre n’importe quoi, mais la crise immobilière naissante ne fera qu’augmenter l’exigence des acheteurs qui demanderont plus de critères environnementaux et de performances énergétiques. Et ils ne se contenteront pas d’une étiquette HQE sans exigence de résultats ! Quels programmes immobiliers seront prêts, pour cela, au moment de la livraison ?
Si la population continue à être sollicitée par l’objectif environnemental, l’acceptation d’une construction durable, bioclimatique, les éco-quartiers..., seront plus facilement acceptés et même encouragés. C’est déjà le cas pour les équipes municipales qui ont fait campagne sur ces thèmes là.

- L’opportunité de choisir la qualité des villes et des villages que nous côtoierons pendant quelques dizaines d’années va dépendre de l’intelligence et de l’imagination créative mises en jeu dans l’établissement de ce PLU. Ne pas retomber dans la frénésie de construction, aux lourdes conséquences, de l’après guerre, c’est l’enjeu ! Mais au contraire, inventer une « machine », qui ne sera pas une nouvelle carrosserie au POS, mais un vrai éco-moteur à mieux vivre ensemble dans nos villes et villages en accord avec l’environnement.

Bruno Bazire
Concepteur bioclimatique
Trihab – Architecture Bioclimatique

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