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A Cannes, les atouts luxe du duty-free TFWA World exhibition

Mode, accessoires, parfums, cosmétiques, champagnes, alcools, douceurs et chocolats sont les produits proposés par les fabricants- professionnels à leurs clients venus du monde entier dans le cadre du Tax free de Cannes. La Chine est désormais un acteur majeur de ce rendez-vous duty-free et figure en bonne place parmi les quelque 6 000 visiteurs sur les marches du Palais des Festivals…

La 28e édition de TFWA World exhibition tax free qui s’est tenue au Palais des Festivals de Cannes a affiché une belle reprise après une certaine frilosité liée à la crise. Au total, 462 exposants contre 457 en 2011 étaient présents du 22 au 26 octobre. Une quarantaine sont revenus après avoir, un temps, délaissé la manifestation dont Elizabeth Arden, By Terry, Victoria Secret, Malo, Samsonite.

Les clients et visiteurs sont venus majoritairement d’Europe (46%). A noter que l’Asie (14%) largement représentée par la Chine devance les Américains (10%). La biennale du SIAL de Villepinte, l’incontournable salon agro-alimentaire a agi comme une courroie d’entraînement et beaucoup de clients étrangers, principalement chinois, n’ont pas hésité à franchir l’Hexagone d’un coup d’aile pour se rendre au Tax Free de Cannes.

C’est dire si les exposants s’en sont félicités dont l’entreprise espagnole Desigual spécialisée dans le prêt à porter, homme, femme, enfant et qui se propose, dès novembre prochain, de vendre ses produits sur American air lines.

Fidèle parmi les fidèles du Tax-free, les parfums Dorin, entreprise française née sous Napoléon III et présent à Cannes depuis 1989.

Fournisseur, dès sa création en 1990, de la très vénérable reine d’Angleterre, via les magasins Harrod’s, les confiseries Churchill’s ont eu aussi leur corner à Cannes depuis longue date. Cette entreprise familiale doit sa notoriété, non seulement à ses confiseries so sweet mais aussi à ses packagings. Le produit le plus commercialisé étant le fameux bus à impériale, vendu à raison de 500 000 pièces par an.

Que serait le monde du luxe sans les carrés de soie à la Lyonnaise ? Si Hermès largement représenté à Cannes, se taille la part du lion, absent cette année mais probablement de retour l’an prochain, le Petit Poucet Marc Rozier, créateur-fabricant depuis 1890, peut se targuer de l’antériorité des fameux foulards en twill de soie mais aussi des incontournables tissus provençaux. C’est le grand-père maternel d’un des dirigeants actuels, Eric Provent qui a donné ses lettres de noblesse à l’entreprise lyonnaise particulièrement appréciée chez les Nippons. Il n’est pas rare à Cannes, comme à Paris, de croiser plus d’une Japonaise, drapée d’étoles, d’écharpes, de carrés de soie. Une reconnaissance pour le savoir-faire ancestral d’un des derniers soyeux lyonnais. La renommée de Marc Rozier est aussi attaché au foulard rouge des mineurs, à celui, bleu à pois blancs pour les cheminots, aux carrés de coton provençaux pour les femmes allant aux champs, on connaît la suite… L’imagerie populaire a fixé dans nos mémoires, ces motifs encore pléthore aujourd’hui. L’entreprise, porte-drapeau du luxe français, poursuit ses créations pour les marques les plus prestigieuses de ce monde et se targue de posséder une collection unique, quelque 120 ans d’archives.

Ce 14 novembre au Louvre, La RMN (Réunion des musées nationaux) présentera leur toute dernière œuvre textile « Les Arts de l’Islam ». Une présentation précédée d’une conférence d’Eric Provent dont on salue le goût du raffinement et de la perfection et surtout pour cet hommage à la femme :

« Je vis par elles et pour elles. »

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