Le réchauffement judiciari

Le réchauffement judiciarisé

Vous l’attendiez avec impatience et une première partie est désormais disponible. En langue anglaise, pour commencer : l’AR5 du GIEC, c’est-à-dire le cinquième rapport d’évaluation sur le climate change, le changement climatique qui promet tant de souffrances météorologiques à nos enfants et petits-enfants. Dans l’immédiat, ce sont surtout ses rédacteurs qui souffrent du courroux de bon nombre de spécialistes éminents de la discipline. Non que ces derniers contestent le réchauffement, même s’il s’est interrompu depuis plus d’une quinzaine d’années. Mais c’est la responsabilité humaine dans le processus qui n’est toujours pas démontrée – au contraire. L’avis de Richard Lindzen, autorité reconnue en la matière et professeur au MIT : « Je pense que le dernier rapport du GIEC a complètement sombré jusqu’à un niveau d’incohérence qui prête à rire. Ils proclament que leur confiance dans leurs modèles a augmenté alors que les divergences entre les modèles et les observations se sont accrues ». S’il ne fait pas de doute que notre espèce cochonne impunément la planète, et en particulier que les émissions de gaz nous polluent la vie, l’influence du CO2 sur le réchauffement n’est toujours pas vérifiée. Et demeure même improbable sur la base d’une authentique démarche scientifique, au moins à hauteur de l’importance que lui accorde le GIEC. Lequel se trouve donc suspect de véhiculer les évangiles d’une foi réchauffiste, qui réconforte les bonnes âmes mais ridiculise les principes de base de la méthodologie scientifique.

Si les alarmes climatiques n’ont pour l’instant qu’un impact limité sur les décisionnaires gouvernementaux, elles suscitent d’intéressantes offensives sur le terrain juridique. En témoigne la procédure intentée par un habitant des îles Kiribati – un archipel d’atolls coralliens du Pacifique, que leur altitude modeste promet à l’engloutissement en cas de montée des eaux. En foi de quoi ce citoyen gilbertin a-t-il demandé asile à la Nouvelle-Zélande, sous le statut de réfugié climatique – un concept novateur promis à amender la Convention de Genève sur le statut de réfugié, dès lors que la responsabilité humaine dans le réchauffement serait officiellement reconnue. Tel ne serait évidemment pas le cas si l’évolution climatique était essentiellement imputable à des phénomènes naturels, comme ceux qui ne cessent de modeler la géographie de la planète depuis le début des temps. Des continents entiers ont été engloutis, et quelques iles continuent d’émerger à la faveur de séismes sous-marins. Fasse le Ciel que le réchauffement d’origine anthropique ne soit jamais reconnu. Il en résulterait une transhumance ingérable : quantité de citoyens de pays honorables réclameraient le statut de réfugié. Au motif que le Soleil a méchamment tapé sur la cafetière de leurs météorologues. Et sur celle de leurs gouvernants.

La recette du jour

Migration climatique

Vous vous sentez de plus en plus mal dans votre pays, sous l’effet d’un réchauffement fiscal incontrôlable. Tentez de migrer dans un paradis tempéré, sous le statut enviable de réfugié climatique. C’est plus sûr que de vous présenter comme un honnête Rom Kosovar, surtout si vous êtes un fieffé fabulateur.

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