Festival des jardins (...)

Festival des jardins 2021 : pour vous faire patienter les croquis des 17 projets sélectionnés !

Pour le Festival des Jardins de la Côte d’Azur, 17 créateurs de jardins devenus des artistes-jardiniers passionnés mettront en œuvre avec art et savoir-faire des projets inventifs aux matières végétales. Des créations innovantes parfois à leur image ou celle qu’ils souhaitent communiquer et véhiculer sous une forme d’expression collective. Chaque jardin présenté arborera un authentique univers d’une superficie de 200 m² et la prise en compte des enjeux du développement durable. En attendant de les découvrir en vrai, les croquis !

Projets de jardins présentés à Antibes

DANSEUSE PLASTIQUE

Equipe TZORTZI NERANTZIA (ITALIE)

« Afin de composer un Jardin d’Artistes Méditerranéen, nous avons revisité le collage ‘Danseur’ [1937-1938] d’Henri Matisse. Les formes découpées ont été réinterprétées comme espaces pleins ou vides associés mutuellement, et de matérialités distinctes. Des agencements référant à certaines caractéristiques de la mer Méditerranée primordiale mais aussi d’aujourd’hui surgissent parmi les éléments du jardin : la beauté, les maux, le caractère sacré de la mémoire, et la menace de l’oubli ; cannes et roseaux, plastiques volumineux, vaisseaux détruits soit de pécheurs traditionnels soit de réfugiés perdus en mer, des cycles de vie et de destruction sont entrelacés dans le méandre de ce jardin. Son nucléus, un jardin secret sacré, reste à être découvert par les flâneurs qui y seront introduits ; même s’il n’est accessible qu’aux enfants et à ceux qui y entreront en rampant, le nucleus secret peut être aperçu de loin : par l’odorat de ses fleurs, et/ou son allure multicolore.
 »

Le projet DANSEUSE PLASTIQUE "©Politecnico di Milano"

MEETING THE SENSES

KAIRI MEOS (FINLANDE)
Le jardin a trois îles de forme organique autour des zones intérieures. Les îles sont couvertes de plantes méditerranéennes. Le jardin possède trois entrées et sorties différentes : deux entrées du jardin sont décorées de pergolas. Les aires de repos en troncs d’arbres naturels sont situées près des entrées. Les oeuvres d’art utilisées dans le jardin sont présentées sous différentes formes et lieux. Les peintures murales sur des murs en bois sont au milieu d’îles plantées. Le toit de la pergola a un motif de découpe simple qui projette des ombres sur le sol. Toutes les oeuvres d’art expriment des sentiments d’amour. L’art et les plantes stimulent ensemble nos sens. Les matériaux de notre jardin sont pour la plupart naturels et recyclables. Les éléments structurels du jardin tels que les bordures végétales et les éléments de pergola sont en acier recyclé et recyclables. Les allées du jardin sont pour la plupart pavées de gravier naturel. L’éclairage accentue l’oeuvre d’art avec les plantations. Laissez vos sens vous guider vers l’art dans notre jardin !

MEETING THE SENSES ©Svetlana Lavrentyeva

REFLET

TERIDEAL (FRANCE)
Notre jardin mettra en scène le végétal, les éléments à travers des reflets où chacun pourra interpréter l’oeuvre de la nature. Inspirant, relaxant, un miroir d’eau sera la pièce maitresse de notre jardin. Il sera rehaussé par un miroir incliné, la bataille entre un miroir naturel et un miroir « artificiel ».
Chacun captera l’instant présent. Les reflets restitueront un graphisme abstrait dessiné par le ciel et le feuillage. Mais comment l’interpréter ? Libre à chaque promeneur de se laisser inspirer par ses propres émotions.
La pièce d’eau sera entourée de formes anguleuses évoquant des prismes ayant la propriété de dévier et de décomposer la lumière. En hommage à Monet qui travaillait sur la lumière, les reflets, mais qui savait sublimer la nature, nous la laissons à son tour s’exprimer. Car c’est bien elle le point de départ de toute oeuvre picturale, graphique, musicale, visuelle.
Qu’on soit artiste, scientifique, écrivain, chercheur, architecte, jardinier… nous ne sommes que des interprètes de la nature. Notre jardin d’artistes met en scène cette nature et permet à tous les interprètes de l’approprier à sa propre émotion.

Reflet ©terideal_Anne Cabrol

Projets de jardins présentés à Cannes

FOLIE FOLIA

KOLB LIVIA (FRANCE)
Le jardin comme un tableau, débute par une toile blanche. Encore tendue à la verticale, elle attend le premier coup de pinceau. Nous vous invitons à entrer dans le jardin comme dans une oeuvre à l’horizontale, vivante. À la manière de Matisse, le jardin est imaginé comme un collage sur une grande feuille de papier. Teinté de bleu, le végétal reflète l’azur de la Méditerranée. Une couleur qui n’est pas sans rappeler Yves Klein et ses Anthropométries. Ici, ce ne sont pas les visiteurs qui sont invités à poser l’empreinte de leur corps sur les toiles, mais les plantes elles-mêmes, à travers un procédé photographique : le cyanotype. À l’instar des botanistes d’antan réalisant in situ des impressions végétales, les toiles se muent en herbier à ciel ouvert. Et comme envolées des tissus, les feuilles en céramique plantées dans le jardin évoquent l’artisanat régional et sa nouvelle génération. La co-création humaine et végétale est le fruit d’un dialogue incessant entre l’artiste et le vivant.

Folie Folia ©Livia Kolb

COMPLANTATION CONTEMPLATION

CATHERINE BAAS ET CHRISTOPHE TARDY (FRANCE)
Dans notre jardin, nous pouvons déambuler en espace libre, entre plusieurs temporalités et découvrir les « complantations » s’appuyant sur les pratiques culturales de l’antiquité. Le projet est construit autour d’une variété végétale, allant du jardin nourricier aux plantes ornementales et magiques. L’imbrication des plantes, tisse un voile protecteur, un espace intime où le public pourra venir s’asseoir sur des sculptures-sièges propices à la
contemplation.
Ce lieu renvoie au thème Jardin d’artistes. Il donne à voir et à penser des propositions graphiques et botaniques où la nature est une oeuvre d’art en soi. Dans cette installation on retrouve des îlots de « jardins paysages », des
vitrines laissant voir le racinaire, des cadres proposant des points de vue. Au centre, un « bassin tableau », à la fois nombril archéologique et puits ressource d’où jaillit la luxuriance. Ce lieu baigné du « bleu Majorelle » ramène à l’histoire de l’art, aux peintres, et se joue des grands principes de
composition et d’éclairages. Ici les beautés de la nature et les oeuvres humaines s’orchestrent et questionnent le spectateur : l’oeuvre d’art est-elle le propre de l’Homme ou la nature est-elle le premier artiste dont il s’inspire ?

Contemplation contemplation © Catherine Baas et Chrsistophe Tardy

MONOCHROME

ATELIER BLEU (FRANCE)
Le bleu du ciel, le bleu de la mer, le bleu de l’air, le bleu du rêve. Ce bleu si cher aux peintres de la Côte d’Azur respire à travers leurs toiles. A travers ce jardin, nous cherchons à lui donner une matérialité, une forme, l’animer, le rendre vivant. “Monochrome” se déploie et dessine des sinuosités. Le jardin prend appui sur les courbes topographiques et les mouvements du terrain. Le visiteur est alors progressivement embarqué dans une mouvance infinie. La traversée du jardin peut être racontée à travers l’expérience du corps : marcher, monter, s’arrêter, regarder... Ce jardin s’inspire des “Anthropométries” de Klein, son oeuvre expérimente les rapports entre peinture et corps, entre espace et couleur. Ici, la peinture sort de sa toile pour proposer une nouvelle expérience : celle du jardin. La couleur bleue est déclinée en associant teintes végétales et bleu azuréen du ciel qui vient se refléter au sol. La performance continue au rythme du végétal, du cycle solaire, du vent, du passage des promeneurs... Des lignes bleues comme des échos. Des îlots qui, par leurs formes allongées, aspirent le regard des visiteurs jusqu’à une cascade finale, qui nous plonge dans l’infini bleuté du ciel méditerranéen.

Monochrome ©Atelier Bleu_Monochrome

Projets de jardins présentés à Grasse

LA FIBRE ARTISTIQUE

ELODIE COTTAR (FRANCE)
La fibre. Par définition : élément mince et allongé souvent flexible, traditionnellement prélevé du végétal ou de l’animal, aujourd’hui synthétisé.
En anatomie : élément filamenteux composant certains tissus et organes. Pour l’artiste : capacité à s’émouvoir et à être sensible.
La fibre est ce lien physique entre le végétal, l’humain et l’artiste, ce médium dont l’artiste tisseur se saisit pour s’exprimer. L’art de la fibre est illustré dans cette installation comme une danse tendue entre l’oeuvre et l’artiste, le
végétal et la toile, le visiteur et le jardin. À la fois monumental et confidentiel, le jardin que l’on nomme « La Fibre artistique » offre une expérience immersive dans le processus de création de la toile tissée, pour passer du paysage réel au paysage intime de l’artiste. Cette promenade introspective à travers la densité met en scène le rapport au temps, au sensible et au corps, le long de ces fils qui ne créent pas de frontière. La toile tissée projette ses fils hors de l’atelier et donne naissance au jardin. La fibre
redevient végétale, l’oeuvre se déconfine et l’artiste laisse vivre sa création.

La Fibre artistique © Elodie Cottar – Marion Hintzy

UN APERÇU DE PARADIS

JOHAN PICORIT & AMBROISE JEANVOINE (FRANCE)
Un tableau monumental.
Au loin, la hutte dont la cime danse au gré du vent, nous appelle. Traversons le cadre, entrons dans la jungle du Douanier Rousseau. Le cheminement serpente à travers les mystérieuses frondaisons. Frôlons les végétaux,
prenons le temps d’apprécier leurs diversités. D’imposants sujets bordent le chemin, ils nous accompagnent dans la déambulation ; les plus petits attendent patiemment d’agrandir la jungle-jardin. Au détour d’une courbe, une assise bordée de volige se dévoile. Elle nous invite à méditer, à observer cette toile grandeur nature.
Une éclaircie ! La hutte s’ouvre sur le ciel. Cette folie vibre à l’unisson avec les végétaux. C’est en son coeur que se trouve le bijou du jardin : la plante la plus chérie du jardinier. Hutte et clairière nous invitent à un voyage contemplatif vers de lointains pays. La végétation se resserre à nouveau, l’appel de la forêt retentit ; Encore quelques méandres à travers les feuilles avant que l’orée du jardin ne se dévoile, laissant derrière nous, le jardin rêvé du Douanier Rousseau.

Un aperçu de paradis (détail) ©Atelier Biomes

CLIN D’OEIL AUX AVANT-GARDES

FRANÇOIS TRAVERT (FRANCE)
En même temps que naissait la Côte d’Azur, les Avant-Gardes testaient, provoquaient, construisaient, puis, ils déconstruisirent. Le jardin de l’artiste est ici le témoignage de l’empilement de l’évolution créatrice d’un artiste au
cours d’une vie de travaux et d’expérimentations. Dans ce jardin, qui est un clin d’oeil aux Avant-Gardes, les couleurs de Mondrian, les arbres de Klimt, les lignes des tramistes, les points et les touches des néo-impressionnistes sortent de la toile et s’élèvent vers le centre où convergent deux chemins, qui évoquent l’organisation originelle du jardin clos. Comme une immersion dans une cinquantaine d’années de l’histoire de l’Art, la création dessine un nouveau parterre formel dans le jardin de la Villa Fragonard. Chacun pourra l’appréhender depuis une terrasse surplombant la création paysagère, ou déambuler entre les tapis de camaïeux végétaux, les constellations de globes, les strictes verticales des prêles et de singuliers arbres peints.

Clin d’oeil à l’avant garde ©François Travert

Projets de jardins présentés à Menton

CHAG’ART

DEGROISE FLORIEN (FRANCE)
Niché dans son laboratoire verdoyant, un artiste nous ouvre les portes d’un jardin atelier. C’est en utilisant chaque plante en tant qu’outils que le jardin s’est dessiné. On voit alors les grands cyprès substituer les crayons à papier,
les palmiers aux larges feuilles constituer de fabuleux pinceaux éventails, les topiaires servaient de gommes pour effacer et recommencer l’oeuvre indéfiniment. Les oliviers quant à eux s’employaient à offrir l’ombre indispensable sous ce climat azuréen.
Une palette végétale emblématique de la région permet de familiariser le promeneur à cette diversité de plantes endémiques. En frôlant certaines plantes, les odeurs émanent et nous rappellent que notre région est à l’origine des plus puissants parfums. Deux entrées permettent de pénétrer à l’intérieur du jardin. Le visiteur peut alors emprunter de belles promenades recouvertes de pierres et gravier afin de déambuler et contempler le lieu qui
pourrait nous rappeler une certaine voie romaine qui traversait la région. Celles-ci nous invitent à ce lieu central rempli de joie qui favoriserait les retrouvailles durant les belles journées.
Caché sous les oliviers, cet espace est protégé par ces grands murs qui se revêtissent d’un bleu éclatant, emblème de la Méditerranée et éblouissant par sa couleur franche. Leur forme sinueuse s’inscrit sur le même tracé que
les vagues de la Méditerranée. Cette zone de rencontre permet aux promeneurs de s’arrêter quelques instants grâce à des assises en pierre naturelle. Le jaune et le rouge présents dans ce lieu nous rappellent symboliquement les façades chaleureuses de notre région, les deux socles cubiques en sont la preuve. Des luminaires volubiles s’efforcent de grimper sur les troncs des grands sujets afin d’offrir leurs douces lumières dès la tombée de la nuit.

Chag’art ©Florian Degroise

RENDEZ-VOUS CHEZ L’ARTISTE

JOHANNA BONELLA (FRANCE)
Ce jardin nous emmène en voyage dans un atelier d’artiste, un amphithéâtre végétal de 3 mètres de haut. L’artiste absent, parti sur les routes à la recherche de l’inspiration. Alors, la nature, toujours vivante, toujours en
mouvement s’éveille. Ainsi, le jardin s’anime et pousse. Sans surveillance, les plantes succulentes, les aromates, les grimpantes et les plants forestiers prennent la liberté de se mêler et de s’entrelacer avec les objets de l’atelier.
Nous découvrons des outils, des objets, des instruments et l’équipement nécessaire à la pratique de la peinture, de la sculpture, de la céramique, de la musique et du cinéma. Autant de forme d’art reconnue sur la Côte d’Azur grâce à ses nombreux ambassadeurs.
La richesse des jardins de la Côte d’Azur est une source d’inspiration sans fin. C’est pourquoi notre artiste a recomposé chez lui des jardins du pourtour de la grande bleue qui l’émerveillent. Depuis son atelier, il a le loisir de contempler la richesse et la diversité des paysages bordants la Méditerranée. Là, sous nos yeux s’offre l’incroyable diversité floristique du bassin méditerranéen.

Rendez-vous chez l’artiste ©Lieux10

HYBRIDATIONS ARTISTIQUES

AURÉLIEN DAVROUX (FRANCE)
Sur les rivages de la Méditerranée, des Hommes ont posé leurs valises : depuis le XIXe siècle, la Côte d’Azur est terre d’accueil de la communauté russe et de ses artistes. Dès l’entrée du jardin, le visiteur est transporté dans la toundra et la taïga puis est happé par une malle de voyage géante, symbole de cette migration. Elle ouvre sur le monde intérieur du souvenir, comme dans l’intimité d’une boîte crânienne. La malle restitue un fragment d’histoire artistique en souvenir des oeuvres de Marc Chagall, Guillaume
Apollinaire, Romain Gary, Anna Marly, Serge Diaghilev et d’autres artistes russes qui ont marqué la région. Une paroi de la malle est tombée et devient terrasse ouvrant sur la Méditerranée, son jardin exotique et la garrigue. Une variété de petites malles sont disposées comme des Matriochkas et offrent au visiteur une nouvelle déambulation parmi les végétaux et les souvenirs. Le jardin devient métaphore de l’hybridation entre art et nature, entre Russie et Méditerranée.

HYBRIDATIONS ARTISTIQUES ©Michel Lopez

Projets de jardins présentés à Nice

LE JARDIN DE L’ORIENTALISTE

VINCENT CONFORTINI (FRANCE)
Le visiteur accompagne ici le peintre dans son atelier : salon de lecture confortable ; kiosque aux jasmins ombragé paré de motifs ; chambre des portraits (salon intime ombragé par une pergola de cordages) ; verger animé par le parfum des aromatiques et des agrumes ; petit bassin à la musicalité reposante… Le parcours au sein du jardin multiplie de fait les cadrages : grande perspective, champ, contre-champ, contreplongées et focus grâce aux nombreuses assises disposées au plus près du vivant…
La perspective principale décrit les différents plans du jardin. Bordée de part et d’autre d’une petite palmeraie, elle s’ouvre ensuite sur la chambre de lecture puis le kiosque mauresque qui sont autant d’éléments de décors que
de lieux de travail pour l’artiste. Les cheminements se poursuivent vers le verger (nourrit d’une palette végétale parfumée) et le bassin dans lequel baignent des agrumes fraîchement cueillis d’un geste…
Cet axe majeur est complété d’un parcours plus fin, offrant des espaces plus introspectifs. Des assises ponctuent le cheminement pour identifier les points de vue intéressants animés ça et là par l’ombre portée d’une palette
végétale volontairement sculpturale et texturée (cactées, strelitzias, cycas, palmiers, cordylines, fatsias).

Le jardin de l’orientaliste ©Bloc Paysage

WHERE THE PLANTS TELL THE TALES

ANDRÉA RUSSO (ITALIE)
Le jardin s’inspire du chef-d’oeuvre littéraire « Le Décaméron » écrit au XIVe siècle par Giovanni Boccaccio, qui raconte l’histoire d’un groupe de 10 jeunes qui, pour échapper à la contagion de la peste, quittent Florence et s’installent au calme d’une villa dans la campagne toscane.
Pour se remonter le moral, les jeunes décident de se retrouver tous les jours dans le jardin de la villa, autour de la fontaine centrale pour se raconter des histoires. Le projet propose symboliquement le jardin de Boccaccio ; les 10
bordures circulaires représentent les 10 jeunes qui dans ce jardin, sont les 10 plantes qui racontent une histoire ; les spirales de cuivre représentent le flot de mots qui se répandent dans le jardin. A la fin du séjour dans la villa, les 10 jeunes reprennent leur vie, rafraîchis d’esprit. De la même manière, en quittant le jardin, les visiteurs porteront avec eux un message d’espoir et de paix généré par la connexion intime entre les plantes narratives et l’âme humaine à l’écoute.

WHERE THE PLANTS TELL THE TALES ©Vincenzo Nardi ed Andrea Russo.

LE LABYRINTHE DES MUSES

DANIELA DONISI (ITALIE)
L’itinéraire de visite commence par une chaussée discontinue reposant sur un tapis de sedum, afin de souligner l’aspect chaotique de la vie des artistes qui se retrouvent souvent à devoir arbitrer entre prudence et choix courageux. S’en suit un chemin en continuité couvrant le chemin de gravier. Cette alternance entre discontinuité et continuité symbolise le fait que la liberté créative est une capacité que l’on peut perdre. « Musaikòn » en grec signifie « le travail patient des Muses ». Il s’agit de l’origine du mot « mosaïque », or ce jardin, dédié aux Muses, est composé comme une grande mosaïque de plein air. Un labyrinthe marqué d’expériences sensorielles symboliques (visuelles, olfactives, auditives et tactiles pour le visiteur) menant à la rencontre des Muses ; après quoi l’inspiration devient pure luminosité. La matrice végétale luxuriante composée de Sedum,
Agrumes, Graminées ornementales, de plantes méditerranéennes, aquatiques et succulentes et de 130 jasminum polianthum, en pleine floraison fait référence au Jardin des Hespérides, lieu mythique réservé aux Dieux, où le printemps est éternel.

Le labyrinthe des muses ©Daniela DONISI

Projets de jardins présentés à Monaco

LIBEREZ LES NANAS

CHRISTOPHE GAUTRAND (FRANCE)
Libérez les Nanas est un jardin onirique qui rend hommage à l’artiste française Niki de Saint-Phalle. Le paysagiste Christophe Gautrand souhaite dans ce jardin extraordinaire faire écho à l’oeuvre de cette artiste qu’il
admire en mettant en scène des végétaux aux allures fantasmagoriques et aux couleurs éclatantes. Il évoque au travers de ces arbres-sculptures aux proportions atypiques et variées la diversité des femmes et des genres. Ces
grands arbres évoquent les « Nanas », figurines féminines imaginées par Niki de Saint-Phalle. De grandes jardinières circulaires accueillent ces arbres et ces palmiers aux troncs colorés par des pigments naturels. Ces bacs métalliques, également colorés, offrent des assises pour que le jardin soit utilisé comme un lieu d’échange et de rencontre ombragé face à la mer. Des miroirs d’eau apportent de la fraîcheur et reflètent les fleurs
plantées dans ce jardin. On privilégie les lignes courbes aux angles droits et on crée une continuité des couleurs entre les « Nanas » et le sol en gravier. Dans cet écrin végétal qui se veut être source d’inspiration pour le public, on rend hommage aux artistes femmes

LIBEREZ LES NANAS ©Agence Christophe Gautrand & Associés

D’UN RÊVE À L’AUTRE

Le jardin, nommé d’un rêve à l’autre, s’inspire d’artistes surréalistes comme Salvador Dali, René Magritte et le poète André Breton. Ils utilisent généralement des objets ordinaires dans un contexte inhabituel, donnant un nouveau sens à des choses familières afin de créer une imagerie poétique et d’évoquer le mystère. Dans ce jardin, plusieurs portes roses sont érigées dans le bel environnement de la Côte d’Azur. Son absurdité avec le paysage crée une touche poétique et artistique pour le Festival, en ouvrant les portes comme d’un rêve à l’autre. Des techniques de paysage méditerranéen sec sont utilisées pour sublimer la beauté de la Côte d’Azur. Les plantes locales sont utilisées pour s’adapter au climat, minimisant ainsi l’utilisation et l’entretien de l’eau, tout en célébrant la flore locale. Les visiteurs pourront ouvrir et fermer les portes en marchant à travers le jardin. L’interaction entre les personnes favorisera l’attraction pour le Festival, attirera l’attention et permettra aux visiteurs de l’apprécier.

D’UN RÊVE À L’AUTRE © Maggie Wu Wai Chung

Toutes les informations sont à retrouver sur le site du festival

deconnecte